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Obie Trice « The Hangover » @@½

Publié le 07 août 2015 par Sagittariushh @SagittariusHH
obie-trice-the-hangover - Hip-Hop/Rap

Obie Trice « The Hangover » @@½

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Obie Trice, pas de surnom, pas d’artifice, et pas de sevrage. L’alcool est le thème récurrent depuis Cheers il y a douze ans. Tout de suite la bonne époque de Shady Records v1.0 refait surface… De quoi se morfondre de mélancolie aujourd’hui, alors on trinque pour The Hangover, pour oublier, mais oublier quoi?

Intro : ça dégueule et ça fait presque rire tellement ça surprend. Depuis son départ de Shady Records, Obie est resté le même homme, droit dans ses bottes et ses principes ce qu’il confirme sur « Church », le morceau après qu’il a tiré la chasse. Les fonds de bouteille ont eu cependant raison de lui sur Bottom’s Up, le rappeur de Detroit a beaucoup trop divagué artistiquement. Rebelote avec The Hangover, son second disque en indépendant : Obie galère à trouver l’équilibre et titube entre des morceaux hip-hop qui sonnent Detroit et des beats pour être dans le coup, entre autres choses qui fonctionnent bien comme « Bruh Bruh« , « P8tience » et peut-être « Bang« . Il assure ce qu’il faut niveau flow et lyrics mais les prods sans alcool (« So High« ) passent au soda ‘zéro’ pour espérer plaire au plus grand nombre avec refrain pop en prime (« Good Girls« , le final « I’m Home » avec l’anglaise Estelle).

Dans sa tentative de s’intégrer dans le rap contemporain et repousser le plus possible son image à celle d’un souvenir (ce que suggère sans le vouloir l’interlude « Obie’s Tidal« ), Obie se met au goût du jour avec un son sudiste un brin trap avec Young Buck qui vient tout bousculer pour notre plus grand plaisir. Le rappeur ne s’est pas détaché de ses vieux collègues, incluant Mr Porter qui produit « GMA (The Speech)« . Même le pochette calque des modèles récents avec son cadre en bois. Presque ironique que ce quatrième album soit parfaitement ce qu’il est intitulé :  un réveil pas agréable. Un album oubliable, et c’est triste. Un dernier verre pour oublier.


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