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[critique] LA FEMME AU TABLEAU - ( 6.5/10) - par Christian

Par Christian Papia @ChristianPAPIA

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Synopsis: Lorsqu’il fait la connaissance de Maria Altmann, un jeune avocat de Los Angeles est loin de se douter de ce qui l’attend… Cette septuagénaire excentrique lui confie une mission des plus sidérantes : l’aider à récupérer l’un des plus célèbres tableaux de Gustav Klimt, exposé dans le plus grand musée d’Autriche, dont elle assure que celui-ci appartenait à sa famille ! D’abord sceptique, le jeune avocat se laisse convaincre par cette attachante vieille dame tandis que celle-ci lui raconte sa jeunesse tourmentée, l’invasion nazi, la spoliation des tableaux de sa famille, jusqu’à sa fuite aux Etats-Unis. Mais l’Autriche n’entend évidemment pas rendre la « Joconde autrichienne » à sa propriétaire légitime… Faute de recours, ils décident d’intenter un procès au gouvernement autrichien pour faire valoir leur droit et prendre une revanche sur l’Histoire.

 Gustav Klimt, ce peintre Autrichien de l’art nouveau allemand  ne pouvait imaginer, que le portrait peint ce jour de 1907 d’Adèle Bloch-Bauer sur une commande du richissime Ferdinand Bloch-Bauer, serait à l’origine 99 ans plus tard d’un procès retentissant opposant l’Autriche aux USA. Une toile vendue à 135 millions de dollars en 2006. En effet Maria Altmann (Helen Mirren « les recettes du bonheur ») intentera tous les procès possible à l’Autriche dans le but de récupérer cette peinture ayant appartenu à sa famille et spoliée par le gouvernement nazi  durant la guerre.Le plan SS « Raubkunst » dépouillera l’Europe d’une grande partie de ses œuvres d’arts.

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C’est en oscillant entre passé et présent  que l’histoire terrible de Maria Altmann va se découvrir durant l’annexion de Vienne en mars 1938 qui voit le nombre de juifs de 182 000 péricliter à 105 000 de 1939 à 1942. Seul 6 000 juifs seront recensés après la guerre.  Les nazi feront table rase du patrimoine de ceux-ci.  Exilée aux USA, elle entamera un chemin de croix  au côté d’un jeune avocat  (Ryan Reynolds « renaissance ») dans l’espoir de reconquérir le souvenir des meilleurs moments de sa vie  sans oublier les plus sombres. Cette quête, dans l’esprit, n’est pas sans rappeler « Philoména ».

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 Le film et le scénario tiennent leur objectif ne s’égarant jamais du sujet. On prend plaisir à se laisser guider par ce duo que tout sépare mais qui finalement  seront en  parfaite osmose. L’avocat tantôt « intéressé » par le challenge proposé, changera rapidement son fusil d’épaule.  L’enfance de Maria, avant et pendant la montée du nazisme, est heureuse. Elle sera couvée et choyée par sa tante Adèle qui lui enseignera les rudiments de la vie, la préservant  aussi de l’obscurité qui enveloppe la planète.

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La chronique de Maria se construit peu à peu intelligemment, parsemée de ci, de là d’embuches redynamisant constamment l’action, on reprochera tout de même un emballement total du rythme pendant la période dite « des procès et autres assignations judiciaires ». La cadence moins chaotique recouvrera son tempo mesuré sur la fin.  Simon Curtis (My week with Marilyn) signe une œuvre pleine d’émotions toujours contenues. La réalisation sans être exceptionnelle ne nous laissera pas indifférents. Le film nous rappelle l’aspect capital d’une époque révolue  que l’on doit faire perdurer aux générations futures. Ce tableau est en fin de compte l’allégorie d’une condition passée qui nous ouvre les yeux sur la chance du présent.

La femme au tableau - Bande annonce VF

CHRISTIAN.

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