René VERSTRAETE, de passage à Reims (Marne), de par son oeil de circinusophile averti, n'a pas manqué de repérer le blason d'outils sculpté au-dessus d'une porte cochère, rue de Courcelles.
© Photographie René Verstraete, D.R.
La pierre calcaire s'est dégradée avec le temps mais on distingue encore bien un niveau à plomb, un compas, une équerre, probablement un ou deux ciseaux (ou une règle et un ciseau ?) et sans doute la tête seule d'une massette.
Les motifs ornementaux qui sont sculptés de part et d'autre du blason le font dater du milieu ou de la seconde moitié du XIXe siècle.
Il est toujours difficile de qualifier de "compagnonniques" de telles compositions, qui peuvent aussi avoir été exécutées par des tailleurs de pierre non compagnons. La Champagne et Reims en particulier ont favorisé, par la présence d'une belle pierre à bâtir, la multiplication des artisans du bâtiment et on sait qu'il y eut d'assez nombreux compagnons tailleurs de pierre en leurs rangs, notamment des Etrangers (rite de Salomon).
Ah ! j'oubliais de préciser : un circinusophile est un collecteur de compas ! Et René Verstraete en a un dans l'oeil en permanence !
L'homme pense parce qu'il a une main. Anaxagore (500-428 av. J.-C.)