Oliver était le dernier de 4 enfants de parents juifs, tous deux scientifiques. Papa était physicien et maman, l'une des premières neurochirurgienne d'Angleterre.
Enfant, Oli et sa famille doivent évacuer Londres car les Nazis y ont fait le blitz. Celle-ci se réfugie dans les Midlands où ils y resteront jusqu'en 1943. Aussi enthousiasmé par la médecine que ses deux parents, Oliver est chimiste amateur adolescent, puis sera diplômé en physiologie, en biologie et finalement en médecine, spécialisation chirurgie.
Oliver quitte l'Angleterre par la suite afin de s'installer au Canada, avant de glisser aux États-Unis. C'est à San Francisco qu'il travaillera comme neurologue et psychiatre pour la UCLA.
Hallucinations en 2012. C'est toutefois en 1970 qu'il lance son tout premier livre, un concept qu'il répétera toute sa vie, Migraine, qui raconte de réel cas de ses réels patients, mais sous des pseudonymes et le couvert de l'anonymat. Sacks ses convainc qu'il aide tous et chacun avec ses cas exposés ainsi, de manière littéraire.
Habitant Topanga Canyon, il expérimente dans les années 60 avec les drogues dites récréatives. Il témoignera des ses expériences par écrit dans son livre
En 1965, c'est à New York qu'il est neurologue. Le traitement de patients dans le Bronx atteint d'encéphalite léthargique servira de matériel pour son second livre Awakenings, adapté en film par Penny Marshall en 1990.
Sacks sera consultant en neurologie de 1966 à 1991 au Bronx Psychiatric Center de New York.
Grand admirateur du poète et ami Thom Gunn, Sacks versera beaucoup dans la littérature au point où les plus cyniques prendront l'un de ses titres les plus populaires " The man who mistook his wife for a hat" et le travestiront en "The doctor who mistook his patients for litterary career" quand il parleront du docteur Oliver Sacks. Sacks préfère parler anecdotes cliniques plutôt que de littérature.
Impliqué dans le jardin botanique de New York et auprès des petites soeurs des pauvres, il sera aussi une figure aussi dominante qu'influente et inspirante pour le Beth Abraham Centerlight Heatlh System pendant plus de 40 ans.
Le tout premier reportage de l'émission Discovery en 1974, lui sera consacré à lui et à ses patients.
Entre 1970 et 2015, il publie 13 livres.
Il est traduit dans 25 langues.
Il écrira sur le syndrome de la tourette, sur la maladie de Parkinson, sur les problèmes de visualisation et de perception de la couleur, sur la surdité, la démence et l'autisme.
En 1986, Micheal Nyman compose un opéra inspiré des nouvelles de The Man Who Mistook His Wife For a Hat.
Il reçoit des diplômes honorifiques de la Georgetown University, du College de Straten Island, de la Tufts University, du New York Medical College, du Medical College de Pennsylvanie, du Bard College, de Queen's University à Toronto, de la Gallaudet University, de l'Université d'Oxford, de la Pontificia Universidad Catolica del Perù et du Cold Spring Harbor Laboratory.
En 2003, on découvre une petite planète mineure que l'on nommera 84928 Oliversacks en son honneur.
En 2007, la Columbia University créé pour lui le poste d'artiste en résidence à Columbia. lui donnant tous les droits souhaités dans cette université. Il y sera entre autre enseignant.
Toute sa vie, il sera un collaborateur régulier du New York Times et du New Yorker.
Homosexuel déclaré seulement cette année dans son autobiographie, il sera en liaison amoureuse avec Bill Hayes, journaliste du NY Times à partir de 2008.
Sacks était lui-même lourdement affecté par la prosopagnosie, un trouble de la reconnaissance des visage qui est une forme d'agnosie visuelle, sujet qu'il a souvent tenté d'éclaircir (encore plus à raison).
Un mélanome de la choroïde est découvert dans son oeil droit en 2006 et les traitements lui feront peu à peu perdre la vue de cet oeil.
Des métastases sont découvertes sur son foie et son cerveau et on ne lui donne que quelques mois de survie au début de cette année.
Le "médecin gonzo" s'éteint samedi dernier, à l'âge de 82 ans, chez lui, à Manhattan.
C'est un grand observateur des cerveaux planétaires qui nous as quitté.
L'ironie dans tout ça, c'est que la veille de sa mort, je retrouvais (sans chercher) son livre le plus célèbre et le tirait au bas des marches pour des fins de futurs dons pour la bibliothèque locale. La chute fût fatale...