Car je vous le dis en vérité, il n'y a jamais eu de tables... mais juste des dessous de tables avec des hommes qui se payent la tête d'autres hommes en les poussant à bâtir leur avenir sur le sable.
Mais je ne sais quelle pulsion de mort a vendu la mèche à je ne sais quelle pulsion de vie, les petits s'apprêtent, ou se sont mis dans la tête, d'envahir les grands qui sont depuis belle lurette tombés sur la tête.
Savez-vous comment on les appelle ? Ces petits qui s’attellent aux grands ?
On les appelle : les migrants... ils en ont assez d'être en voie de développement. Ils ont réalisé qu'ils ne se développeront jamais s'ils ne commencent pas par déchirer l'enveloppe, par abattre la cloison, par exiger une maison et aspirer vraiment à une cinquième saison.
L'occident n'a qu'à bien se tenir et tout faire pour contenir ces "invasions barbares". Il ne pourra pas faire autrement. C'est sans précédent.
Ce n'est pas un flux ou un reflux migratoire comme un autre, c'est un véritable retournement de l'histoire. Un exode physique et non métaphysique.
Qu'est-ce que nous attendons pour prévenir toutes les âmes sensibles qu'il s'agit bel et bien d'un mouvement irréversible. Irréversible !
C'est le nouveau labyrinthe : avec une infinité d'entrées et aucune porte de sortie.
On ne se quittera plus désormais. Non, n'y songez pas trop, ce n'est pas un feu de paille que l'on peut éteindre à tour de bras en dressant des barrières... c'est un feu de taille universelle, un embrasement planétaire.
C'est le désordre du monde qui prend feu.
Des hommes qui ont tout gagné et qui sont très peu nombreux, se retrouvent confrontés à des hommes qui n'ont rien à perdre et qui sont un peu trop nombreux.
Les nantis ont beau se concerter, la musique sera déconcertante...
Les hommes en ont assez de la misère, de la mauvaise guerre et des régimes totalitaires... ils franchiront toutes les frontières de l'indécence pour donner un sens à leur vie de misère.
Nous y sommes pour quelque chose, je suppose ? Ils n'y sont pour rien.
Et si personne ne s'en sort, c'est parce que c'est une question de vie ou de mort !