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Les imbéciles heureux

Publié le 06 septembre 2015 par Le Journal De Personne
On ne sait toujours pas s'ils sont heureux parce qu'ils sont imbéciles ou s'ils sont imbéciles parce qu'ils ont le bonheur facile.
Toujours est-il, qu'ils passent à nos yeux pour des imbéciles heureux.
Les plus nombreux, ce sont les imbéciles malheureux. Ils n'ont rien pour eux... juste des yeux pour se leurrer ou pour pleurer.

Heureux les simples d'esprits ! Qui sourient et à qui tout sourit, parce qu'ils n'ont toujours rien compris.
Ils connaissent la valeur de l'échelle mais ils ignorent l'échelle des valeurs... la couleur, l'odeur, la saveur... chez eux sont très prononcées mais rarement nuancées... ils n'ont pas saisi leur ampleur... parce qu'ils sont ce qu'ils sont : imbéciles heureux et pour ne pas les juger ou les déjuger à l'emporte-pièces, je vais affiner mon jugement, GRADUER, commencer par le gros con et de degré en degré, dégrader pour finir avec les petits cons qui sont légion.
Les pires, cela va sans dire, ce sont les gradés qui font autrement plus de mal que les sans-grades.

Parce qu'au fond, je reste persuadée qu'il n'y a qu'une chose à stigmatiser : c'est la sottise parce que les sots y sont pour quelque chose. À ne pas confondre avec la bêtise, parce que les bêtes n'y sont pour rien... autrement dit, tout est question de nuances.

Pour en avoir le cœur net on va prendre leur température parce que chez les cons il y a toujours une confusion entre nature et culture entre jugement de réalité et jugement de valeur. Chez eux, comme on le dit, il y a toujours l'inconscient qui est pris en flagrant délit de débordement : ça pisse et ça vous chie dessus sans préavis.
Premier degré : les simples d'esprit, je songe au pied de la lettre et non aux disciples de Jésus-Christ... les simplistes qui n'admettent jamais la complexité du réel... ils simplifient tout. Comment ?
En prenant leur désir pour la réalité. Ils ne voient que ce qu'ils désirent voir, c'est à dire l'objet de leur désir... n'existe que ce qui leur fait plaisir. Parce qu'ils sont très jeunes ou très vieux ou très cons... ces imbéciles heureux.

Deuxième degré : les analystes qui ont beaucoup de mal à dépasser le stade anal. C'est caca, pas Kafka. Ils cherchent la cause et vous l'imposent, parce que c'est leur cause, elle est forcément bonne et parce qu'elle est forcément bonne, elle est forcément vraie.
Logique de partisan qui fait de toute conviction une prison... soulignons que même entre quatre murs, les imbéciles sont heureux.

Troisième degré : les réalistes qui passent le plus clair de leur temps à faire des constats d'huissiers. Ils ne cherchent que ce qu'ils trouvent. Ils fouillent dans les poubelles sans jamais faire usage de leur cervelle. Ils trouvent l'heure qu'ils ne cherchent, c'est ce qui fait leur bonheur à ces imbéciles.

Quatrième degré : les finalistes, ceux qui croient à la fin de l'histoire, que l'histoire a une fin, un but. Il suffit de le savoir pour le voir.
Pour le dire en termes savants : tous ceux qui croient en UNE CAUSE FINALE comme seule et unique cause de tout ce qui arrive.
C'est une étrange façon de prendre l'effet pour la cause.
Si le train déraille ce n'est pas par accident, mais pour inciter l'État et les contribuables à changer les rails.
Et ça les rend heureux, ces imbéciles !


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