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Les fleurs sauvages des bougainvilliers de Katherine Scholes

Par Karine Simon @karine59630

Le 07 septembre 2015

Synopsis :

Une aventure exaltante au cœur de l’Afrique, voici ce qu’espère vivre Kitty lorsqu’elle rejoint son mari Theo au Tanganyika. Son couple ayant été frappé par un terrible scandale en Angleterre, la jeune femme veut croire à un nouveau départ. Mais Theo est distant avec elle, et sa vie d’épouse est vide et ennuyeuse.
Bientôt, ses bonnes résolutions d’être une femme modèle volent en éclats et les vieilles cicatrices se rouvrent : que s’est-il passé en Angleterre ? Pourquoi la jeune femme se sent-elle toujours coupable ?
Passions et sentiments embrasent le couple, dans le Tanganyika fascinant et brûlant des années 1940.

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– 420 pages –

Les premières lignes :

Kitty s’agita impatiemment sur son siège. Le voyage lui avait semblé interminable, mais il touchait à sa fin. Bientôt, elle allait retrouver son mari. Ils allaient prendre un nouveau départ, reconstruire leur couple. Ils oublieraient le passé et tout serait neuf, pur, intact. Elle avait hâte d’atterrir et de commencer sa nouvelle vie en Afrique.

Mon avis :

Avec Les fleurs sauvages des bougainvilliers, Katherine Scholes emmène ses lecteurs dans un lointaine pays africain, le Tanganyka. Il s’agit d’un ancien territoire du protectorat britannique, qui a aujourd’hui fusionné avec Zanzibar et qui est connu aujourd’hui sous le nom de Tanzanie, en Afrique de l’Est.

Nous sommes dans les années 40, après la seconde guerre mondiale. Nous faisons la connaissance de Kitty qui s’apprête à terminer un long voyage, depuis Londres vers le Tanganyka. Elle rejoint son mari qui travaille pour le Plan Arachide, un vaste programme économique, destiné à utiliser les ressources de ce territoire encore sauvage à des fins utiles. On comprend très vite que Kitty et son mari Théo se sont quittés en mauvais terme. Elle espère donc de cette nouvelle vie, un nouveau départ.

Malheureusement, Kitty se faisait de cette nouvelle vie, un rêve. Théo est accaparé par son travail, et il attend d’elle qu’elle se tienne comme une Lady. Mais Kitty s’ennuie dans ce rôle qu’il lui assigne. Théo n’est plus l’homme qu’elle a connu avant la guerre, il est détruit.

Kitty est australienne est issue d’un milieu modeste. Théo est issu de l’aristocratie britannique. Ils n’avaient rien en commun, et pourtant ils sont tombés terriblement amoureux.

Ce roman traite de plusieurs sujets. D’une part, il y a l’histoire de Kitty et Théo qui a été malmenée par la guerre. Le Théo d’avant la guerre était un personnage très attachant, insouciant, et épris de liberté. Il n’avait que faire des convenances de l’aristocratie britannique. Kitty parfois nous délivre des passages de son enfance, en Australie, puis de sa rencontre avec Théo, en Grande Bretagne par un système de flash-back. On y découvre encore la place de la femme à cette époque, une vision bien rétrograde, « soit belle et tais-toi ».

Il y a ensuite l’histoire de ce pays encore sauvage dans les années 40, ou deux visions du monde vont d’affronter. Celle de la nature, des rites et des croyances dites païennes par ceux qui veulent soit disant les aider en les forçant à se soumettre à leurs visions des choses, et en utilisant leur territoire.

L’écriture de l’auteure est agréable, mais j’ai trouvé le rythme de ce livre assez lent. Il n’y a pas énormément d’actions, à part à la fin. Mais par contre, l’auteure laisse la part belle à la psychologie des personnages. C’est un roman qui se savoure, il ne s’agit absolument pas d’un roman à l’eau de rose, la romance n’y est pas ou peu présente, même si on la devine sous-jacente.

Kitty est un personnage forte à sa façon qui affronte les soucis avec vaillance, une femme moderne avant l’heure.

En bref, un livre que je vous conseille absolument !

Ce roman est disponible depuis  juin 2015 aux Editions Belfond.



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