Pour la première fois à Bruxelles, Flore de Brantes accueille Ian Davenport, l’un des Young British Artists majeurs (avec Damien Hirst qui a d’ailleurs accepté de préfacer – et la chose est assez rare que pour être soulignée – la monographie complète dédiée au travail de Ian Davenport et publiée chez Thames & Hudson). Le plus jeune nommé au Turner Prize, exposé, depuis le début des années 90, dans les plus grands lieux d’art du monde (Tate Gallery à Londres, Dallas Museum of art, la collection Wallkunst à Zurich…).
Concepteur d’une technique unique, inédite, il se dit sculpteur de la matière.
De la peinture acrylique appliquée à la verticale, à l’aide de seringues industrielles, sur des plaques d’aluminium ou d’acier inoxydable. Une confrontation avec la gravité pour un résultat rectiligne et chorégraphique, bien au-delà de l’esthétique.
Ian Davenport: Colourfall, 11 June to 12 July 2014 from Waddington Custot on Vimeo.
La conjugaison de la précision et de l’aléatoire. Une série de lignes verticales terminées par la rencontre obstinée de la matière qui, après s’être pliée aux volontés de l’artiste, reprend sa liberté en guise de point final.
“The movement of the paint is of real interest to me, it’s about how you control the fluid but also how the liquid of the paint creates shapes itself independently. It’s quite an unusual viewing experience. I’m just really into paint and materials.”, déclare-t-il à ce sujet.
Un procédé issu d’années de recherches et de perfectionnement. Une démarche exigeante qui le contraint à ne conserver que les seules pièces qu’il considère comme abouties, essentielles.
Une précision quasi mathématique qui offre plusieurs lectures, selon que l’on soit à distance ou proche des œuvres.
Sans doute l’une des meilleures définitions de la subtilité.
Le travail de Ian Davenport ne doit rien au hasard. Dans son processus créatif, il faut compter sur la visite des plus grands musées du monde. C’est là, en dehors des horaires de visites réservées au grand public, qu’il part à la rencontre des œuvres majeures qui lui donneront l’inspiration d’un choix chromatique.
Pour « Ambassador » (2013), il compose par exemple une interprétation radicale de « The Ambassadors », d’Hans Holbein.
Ian Davenport est un artiste majeur, sans doute l’un des plus brillants de sa génération. Sa rencontre avec Flore de Brantes est une invitation à découvrir son œuvre, à l’approcher, à la comprendre. Un moment rare.
La Galerie Flore présente Ian Davenport 09.09.2015 – 03.10.2015
Mardi 08.09 Vernissage de 17h à 21h
Hangar 18
Place du Chatelain 18
1050 Bruxelles
Ouvert du mardi au vendredi de 11h à 13h et de 14h à 18h Samedi et dimanche pendant les Brussels Art Days de 14h à 18h
www.galerieflore.com www.iandavenportstudio.com
Jeu de briques
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