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Acontraluz 2015 (1/2)

Publié le 09 septembre 2015 par Misterblog

Acontraluz-Festival-Marseille

Photos prochainement

Esplanade J4, 3 Septembre 2015.

Lancé l’an dernier à la même période le festival electro Acontraluz récidive sur la même esplanade du J4, nous rappelant au bon souvenir d’une époque où l’on ne s’y rendait pas que pour aller au Mucem.

Pour cette deuxième édition, les organisateurs ont tenté le pari d’un soir supplémentaire avec deux groupes live qu’on apprécie particulièrement.

Un peu casse gueule en cette semaine de rentrée, particulièrement pour les artistes locaux programmés soit trop tôt (Dj Oil & The Monkey Nuts, dont les dernières minutes groovaient bien) soit trop tard (Amine Edge & Dance, hélas ratés) mais à part ce petit bémol, cette première soirée aura été une vraie réussite.

Ce qui frappe en arrivant sur le site, ce sont des moyens impressionnant pour la scène, surélevée de plusieurs mètres et équipée d’écrans géants où seront projetés moult visuels, on y reviendra, souvent à couper le souffle.

On sera un peu moins enthousiastes en découvrant un carré VIP rappelant l’éphémère festival Be Fort et ces boites de nuit où l’on vient davantage pour se montrer que pour danser, mais bon rien de bien choquant non plus.

Gros point positif en revanche pour l’accueil chaleureux du festival, permettant à notre chanceux photographe quelques clichés backstage.

Dès les premières mesures du concert de The 2 Bears, le public jusque lors éparpillé se rassemble et les festivités peuvent réellement commencer.

Ce groupe qui a motivé ma venue n’a pas déçu avec un live détonnant du début à la fin, une machine à tubes aussi irrésistible que Hot Chip dont on retrouve le fantasque Joe Goddard.

Avec son comparse Raf Rundell, quelques musiciens et une chanteuse au coffre de diva, ils retournent l’esplanade avec des morceaux où l’organique et le digital se marient à merveille, et les influences house, disco, funk et dub sont si bien digérées que l’ensemble qui aurait été bordélique chez tant d’autres est ici d’une parfaite cohérence.

Leurs deux albums « Be strong » (2012) et « The night is young » (2014) étaient déjà bien plaisants mais le concert nous les fait hautement réévaluer.

Ambiance camp à souhait avec les apparitions surprises de travestis hilares et beaucoup d’interaction avec le public pas forcément venus pour eux au départ.

Cerise sur le gâteau, comme pour les prochains, le son clair et puissant rend vraiment justice à l’énergie des anglais et leur prestation aura lancé idéalement la soirée.

L’ambiance ne retombe pas pendant le changement grâce à une bande son revisitant 20 ans de « bangers » rap (de mop à nas en passant par busta rhymes) mixés très efficacement pour nous faire patienter avec la tête d’affiche de ce premier soir.

delasoulacontraluz

De La Soul, on ne peut pas dire que ce soit de l’inédit puisqu’ils sont venus à deux reprises à Marsatac et également l’an dernier à la Fiesta des Suds.

Les ayant bien apprécié les deux premières fois, je ne m’attendais pas spécialement à être autant retourné ce soir, mais force est de constater qu’ils ont su faire évoluer leur show avec la présence d’une dizaine de musiciens suite à leur projet « first serve ».

C’est précisément parce que plus de 20 ans après leur (daisy) age de gloire ils n’ont plus rien à prouver qu’on est bluffé par la générosité du trio qui revisite ses classiques en ne lésinant pas sur l’énergie.

Et musicalement, les cuivres, basse, congas présents redonnent une nouvelle vie à ces morceaux connus par cœur, avec des samples qui sont rejoués et accompagnent parfaitement les mc’s.

On est plus proche d’un concert de funk que d’un simple showcase, et même lorsque les voix de Posdnuos et Dave de retrouvent en formation minimale, les beats et scratchs de Maseo s’avèrent tout aussi redoutables.

« Stakes is high », « Saturdays », « Me myself and I », mais aussi « Feel good inc » leur plus récent (enfin il a quand 10 ans mine de rien) tube avec Gorillaz font danser et hurler de joie un public donc certains n’étaient même pas nés aux débuts du groupe.

La fin avec l’inusable « Ring ring ring » est l’occasion de présenter les musiciens qui s’en donnent à cœur joie à inclure des mélodies piquées à Snoop Doog, Run Dmc ou Roy Ayers.

La suite sera plus convenue après un très long changement de plateau avec Etienne De Crecy et son projet Superdiscount 3 dans une configuration identique à celle présentée l’an dernier à Marsatac.

Si ce n’est que depuis l’album est sorti et qu’on connait déjà les morceaux et le visuel multicolore, c’est toujours aussi efficace malgré des transitions un peu paresseuses et l’effet de surprise en moins.


Classé dans:live review

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