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All about albert - 4/10

Par Aelezig

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Un film de Nicole Holofcener (2013 - USA) avec Julia Louis-Dreyfus, James Gandolfini, Catherine Keener, Toni Collette, Ben Falcone, Eve Hewson, Tavi Gevinson, Tracey Fairaway

Bluette à deux balles.

L'histoire : Eva, divorcée et seule depuis dix ans, accompagne une amie à une soirée. Elle y rencontre un autre esseulé, Steve, gentil mais pas son genre, et puis une femme, Marianne, avec laquelle elle sympathise. Steve la recontacte ; ils apprennent à se découvrir, timidement, et tombent amoureux. Parallèlement, elle revoit aussi Marianne qui se plaît à lui raconter les innombrables défauts de son ex. Eva réalise un jour qu cet ex... c'est Albert. Mais elle ne dit rien ; meurtrie en amour, elle se dit que grâce à Marianne, elle va connaître les défauts d'Albert et savoir si sa relation a des chances de durer ; son coeur sera moins brisé si elle est prémunie...

Mon avis : J'avais bien deviné que ça n'allait pas être l'affaire du siècle, mais la présence de Gandolfini dont ce fut l'avant-dernier film (mort en 2013) constituait un atout sérieux. Charme, jeu subtil et présence indubitable. 

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Hélas, l'acteur n'offre pas là sa meilleure performance loin de là. Etait-il déjà fatigué ? Son poids et sa stature, de toutes façons, ne devaient pas l'aider à jouer les types tout guillerets, c'est sûr. Mais le problème, c'est que même sur son visage, on lit une sorte de lassitude, un regard presque vide, le sourire un peu forcé. Peut-être est-ce aussi la faute au scénario et à la minceur du scénario ; le personnage est un être solitaire et mélancolique. Mais quand même, quand il tombe amoureux, j'aurais aimé le voir un poil plus enthousiaste. Eva rit de ses blagues, et on se demande bien pourquoi parce qu'elles sont assez pourries. On imagine assez mal tomber sous le charme de ce gros bonhomme, qui s'empiffre de trash food, et fait plus gentil toutou que mauvais gros garçon assumé comme Depardieu (qui reste sexy et c'est un truc incroyable !). 

Je pencherais cependant pour la mauvaise direction d'acteurs, car les autres comédiens ne sont guère plus toniques. Catherine Keener semble raide comme un piquet (rhumatismes ?), sa coupe de cheveux rendrait fou même le coiffeur du quartier et son manque total d'expression nous fait craindre une nouvelle attaque de Mr Botox. Quant à Julia Louis-Dreyfus, on dirait qu'elle veut réveiller ses deux compères, et donc elle gesticule et grimace en permanence. Vraiment pas terrible. J'ai juste apprécié la mignonne petite Tavi Gevinson, qui fait là ses premiers pas au cinéma. Vous ne la connaissez sans doute pas. Moi, si, ô combien, et depuis des années ! Cette môme a lancé un blog de mode... à onze ans, tellement pointu et créatif, qu'il a atteint des records d'audience. La demoiselle a même fini par être invitée aux défilés, reçue par les créateurs... Aujourd'hui, à 20 ans, elle tient toujours son blog, fait figure de muse dans le monde Fashion, écrit des articles pour des magazines, et déclare qu'elle sera la prochaine Anna Wintour (directrice du Vogue américain). Une sacrée petite nana que j'adore.

Pour en revenir au film, et plus précisément au scénario, c'est une petite bluette assez gentille, qu'on peut regarder : soit parce qu'on est un collectionneur cinéphage abruti (comme moi), soit qu'on est hyper fan de Gandolfini (moi aussi). Voilà pourquoi ce film se retrouve avec un 4/10. Ce qui n'est quand même pas génial... Pour le moment, les romances entre quinquas, je ne suis pas emballée, je ne trouve pas leur ton très juste.

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Les critiques ne sont pourtant pas acerbes. On parle même de Rohmer ou de Woody Allen ! Seules quelques mauvaises langues comme moi ont trouvé ça un peu paresseux et cliché.

9800 entrées en France, gros flop. 


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