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La saison des matsuri japonais

Par Camillebook @carnetsdecam

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Bonjour à tous !

Je reviens aujourd’hui pour un bref article sur l’été japonais, synonyme de feux d’artifice et de yukatas. Je sais, à Paris c’est la grisaille, l’été est loin derrière nous, mais justement, quoi de mieux pour se changer les idées que quelques photos prises au mois de juillet dernier à Tokyo ? ;) Tout d’abord, il me fallait un yukata (vêtement en coton léger) digne de ce nom ! Direction Jiyugaoka dans une boutique de kimonos et yukatas où la patronne en personne est venue me conseiller, ce qui était très agréable. Voici les photos des essayages :

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Ce premier obi doré, bien que très beau, est vite écarté car la patronne nous explique que le yukata, vêtement d’été par excellence, est associé à la jeunesse et à la fraîcheur, il faut donc oser les contrastes. Le ton jaune sur des couleurs chaudes crée donc une redondance malvenue.

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Ce obi était un peu trop turquoise à mon goût 

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J’ai beaucoup hésité à acheter ce yukata, car j’avais un gros coup de coeur, mais en dépit du obi rose je trouvais les couleurs un peu sévères…

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Donc finalement j’ai opté pour ce premier yukata fleuri très original, avec une ceinture bleu ciel. Plutôt joli non ? :)

Le yukata est un vêtement qui se porte sans soutien-gorge, mais il est recommandé de porter un sous-vêtement long style tee-shirt ou nuisette en dessous afin de ne pas salir le tissu en transpirant (car le yukata donne très, très chaud ^^). Personnellement, j’ai porté mon yukata avec un débardeur moulant qui maintenait un peu ma poitrine.

Nous avons commencé les festivités le 14 juillet (notre manière à nous de faire la fête nat’) avec le festival du Yasukuni-jinja, un sanctuaire tokyoïte tristement connu pour son musée révisionniste et ses tombes de criminels de guerre datant de la Seconde Guerre mondiale. Un lieu bien étrange pour choisir d’assister à son premier festival, me direz-vous, mais en dépit de la réputation de ce sanctuaire, le Mitama Matsuri, ou festival des lanternes, est l’un des plus impressionnants de Tokyo en raison des vingt milles lanternes allumées à cette occasion.

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Une amie japonaise m’avait aidé à revêtir mon yukata, car c’est vraiment très ardu à mettre seule ! Ce soir-là, il y avait beaucoup de vent en raison d’un typhon imminent, aussi avais-je énormément de mal à marcher dignement entre mes getas qui faisaient mal aux pieds et les pans de mon yukata qui ne cessaient de s’écarter de manière indécente (les Japonais ne rigolent pas avec ça, vous ne voulez pas avoir l’air d’une moins-que-rien – d’ailleurs sur cette photo mon yukata est beaucoup trop échancré !).

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Puis le 18 juillet, nous nous sommes rendus au feu d’artifice d’Adachi, près de Kita-Senju sur la rivière Arakawa. Nous étions un groupe de quatre filles, plus mon copain et un Japonais, et le but était de nous retrouver avant afin de nous faire belles ensemble, et surtout de nous aider les unes les autres à mettre nos yukatas, car cette fois, point de Japonaise habile pour nous prêter main-forte ! Nous avons mis un peu plus d’une heure à nous préparer, entre l’enfilage du yukata (qu’il faut toujours fermer côté gauche sur côté droit, attention l’inverse est réservé aux morts !), puis le nouage des ficelles qui servent à maintenir le yukata fermé, puis la réalisation du noeud du obi (vraiment très très pointu)… À la fin nous étions heureuses mais en sueur. Vite, à nos éventails et direction le feu d’artifice (à pas mesurés car on ne peut pas vraiment marcher vite en yukata sans avoir l’air d’un canard empoté). Comme il avait plu un peu plus tôt dans l’après-midi, beaucoup de gens avaient été découragés, aussi n’était-ce bondé que dans la limite du raisonnable. Nous étions littéralement sous le feu d’artifice pendant 40 minutes, à en prendre plein les mirettes sous les exclamations joviales des Japonais. Léger torticolis en fin de soirée mais rien qui puisse gâcher le bonheur d’être sorties entre « gaijins » en yukatas, suscitant quelques regards appuyés et même un compliment intercepté dans le métro : « Ca leur va bien ! ». Nous étions ravies :)

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Quel bonheur d’enlever les getas (sandales de bois traditionnelles) à la fin de la soirée !

Enfin, nous sommes allés au plus gros feu d’artifice de Tokyo au mois de juille, celui de la Sumida-gawa le 25 juillet. Ce jour-là, j’avais choisi de mettre un autre yukata acheté à Oriental Bazar, très joli aussi mais dont les motifs faisaient plus kimono que yukata (comme vous pouvez le voir sur les photos ce sont des motifs fleuris plus détaillés et précis que sur mon autre yukata). Ce jour-là, j’ai eu le plus chaud de toute ma vie en enfilant ma tenue dans une maison japonaise traditionnelle (sans clim), et pour ajouter un peu de fun j’avais également les pires courbatures de ma vie suite à notre ascension du mont Fuji… la veille même. Autant dire qu’au moment de m’asseoir par terre sur la bâche plastique que nos amis japonais avaient amenée, mes cuisses ont crié « Nooon pitié » comme jamais auparavant. Mais heureusement, nous avions de petits snacks pris sur les yatai (stands de nourriture) que l’on trouve à chaque occasion de ce genre, et comme il suffit de me nourrir pour me rendre heureuse, le sourire m’est vite revenu !

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Coucou de face avec la Tokyo Sky Tree en fond…

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Puis de dos !
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À la fin de cette très chouette soirée, nous avons allumé de petits feu d’artifices dans la rue (l’équivalent de nos pétards de rue mais en beaucoup plus classe), car la tradition japonaise veut qu’en été, après avoir regardé les grands feux d’artifice au bord de la rivière, on en allume de petits dans son jardin avant d’exploser une pastèque à coup de bâtons en ayant les yeux bandés. Ou plus simplement de manger une glace à l’eau saveur pastèque (tout aussi désaltérant et moins dangereux).

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Oui, le papy qui passait par là en vélo a eu chaud, je ne l’avais pas vu ^^

Ces petits feux d’artifices nous ont tellement plu que nous avons décidé d’en refaire le lendemain au bord de la Tamagawa, près de chez nous (comme vous avez pu le voir dans ma vidéo sur nos derniers jours au Japon).

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Trop rigolo !! On a passé une super soirée ;) Je voulais même en ramener à mes soeurs dans mes valises mais malheureusement, c’est interdit.

***

Voilà, j’espère que cet article vous a plu, moi en l’écrivant et en me replongeant dans ces photos ça m’a rendue à la fois très nostalgique et très heureuse ! Mata ne :)



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