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Jacques Viallebesset « ce qui est épars » extraits

Par Poesiemuziketc @poesiemuziketc

L’horloge enchantée

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L’horloge enchantée égrène l’instant éternel
Le battement des sens au coeur des mots
Dit la polyphonie baroque de l’univers
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Le temps suspend son vol a-t-il été gravé
À Midi plein la vie reprend force et vigueur
À l’aplomb du soleil le temps est immobile
Arlequin bariolé aux multiples facettes
Mon destin en voyage a trouvé sa route
Qui monte en spirale vers le point de Minuit.

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Je suis là

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Se peut-il que l’on n’arrive jamais
Au seul pays où l’on puisse vivre
Où le pain a la saveur de ton rire
J’ai déjà arpenté cette terre promise
Aujourd’hui j’habite le désespoir
De n’être pas où toi tu te bats
Contre le mal à l’intérieur de toi
Si mes mains ne peuvent être caresses
Qu’au moins mes mots t’atteignent
Te disent que je suis là et te soutiens
Que chacune des cellules de ton être
Sente la force apaisante des miennes
Mon épaule existe pour y poser ta tête
Mon bras se tend pour soutenir tes pas
À quoi bon mon amour s’il ne t’est utile
Il y aura encore je le sais des étés de miel
Nous irons enlacés au devant du soleil
Et j’attiserai le feu ardent de ton rire
Je te parlerai de toi de nous de toi
L’amour sera plus fort que le mal
Tu verras tout recommence et fleurit
Mille et mille matins neufs renaîtront
Où ta voix vibrera aux frissons du vent
Le chemin est long qui nous ramène à nous
Mon espérance est chevillée à ton coeur.

L’alchimie des désirs

Où en suis-je dans ce monde
Où je vis sans lui appartenir
Où en est le chevalier nu
Sous son armure qui erre
À quelques encablures
De je ne sais quel port vide
La dame le diable et la mort
Mènent leur danse macabre
Je chevauche mes chimères
Où irai-je en quel temps
Le vieux monde se dissout
L’oeuvre au noir se mue au rouge
Pour brûler les ailes de la mort
En moi un chaos s’ordonne
Sur le grimoire de l’innocence
Il me faut tout recommencer
Écrire sans fin le palimpseste
D’une vie infinie vouée
À l’alchimie de mes désirs.

Dans cette île

A SL
À l’heure où s’allume le monde
Loin des villes de bruit et de fièvre
Nous irons au milieu du fleuve
Réinventer l’aube de l’enfance
Dans cette île d’herbes et de fleurs
Où se lève le chant de notre destin
Nous écouterons ce que l’océan
Ne dit pas au vent fou de l’esprit
Notre sang est la rosée de l’innocence
Tous nos rêves mènent à cette ile
Où la chair aiguisée au soleil de la joie
Apaise la poussière des coeurs lourds
Loin des bas-fonds du théâtre d’ombre
Nous allumerons le brasier à sa source
En recouvrant la voix vive de l’enfance
Comme des flâneurs de l’autre rive
Revenus des confins de nous-mêmes
Notre vie est plus grande que leur ciel.
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L’ode à Neige 2
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Le fil des mots

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Le fil de mes mots me tient en équilibre
Les bras grands ouverts en guise de balancier
J’écris pour la venue d’un jour couleur d’orange
Nos vies sont balayées par un vent de cendres
Mais je veux boire encore la liqueur des étoiles
J’extrais le réel des archives secrètes du rêve
Pour rendre visible l’infini des possibles
Pour clamer haut les coeurs et bas les masques
Une histoire qui commence court déjà vers sa fin
Éclaireur de la lanterne de vérité
J’écris pour insuffler la vie aux jours vides
Parce que aimer, boire, chanter et puis
Le fil de mes mots me tient en équilibre
Les bras grands ouverts en guise de balancier.

Bio- Biblio

Jacques Viallebesset est né en 1949 en Auvergne où il réside. Pseudonyme d’un éditeur de spiritualité et d’ésotérisme, franc-maçon, il s’est fait connaître comme co-auteur d’un roman La conjuration des vengeurs ( Dervy 2006 ), où il utilise tous les ressorts de l’imaginaire et de la symbolique maçonniques, adapté en bande dessinée sous le titre éponyme en 2010 chez Glénat ; poète, il a déjà publié trois recueils, L’écorce des coeurs, en 2011 et Le pollen des jours en 2014 aux éditions Le nouvel athanor. Son troisième recueil Sous l’étoile de Giono est paru en 2014 aux éditions Alain Gorius/Al Manar. Ses poèmes sont présents dans plusieurs revues et anthologies internationales, dont l’anthologie Poème/Ultime recours parue chez Recours au poème éditeurs. Comme l’indique Paul Vermeulen, dans sa critique du recueil Le pollen des jours : « Il y a une particularité dans cette voix, quelque chose d’unique même dans la poésie française contemporaine : une espèce de métissage entre les présences d’Eluard, les arcanes de certain chemin spirituel, Aragon, ceux qui philosophent par le feu, et l’Amour en forme de « Banquet ». Grâce à son lyrisme initiatique, les mots « usés, trop usés d’avoir trop mal servi », les vocables d’ Hofmannsthal retrouvent la parole pour ré-enchanter un peu le monde. Sous son nom il a été chroniqueur de poésie au Magazine littéraire et chronique régulièrement dans le magazine en ligne Recours au poème.
Il anime, par ailleurs, un blog d’anthologie de poésie : http://www.jacques.viallebesset.scribouilleur.over-blog.com .

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Epars


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