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THE LIBERTINES – Anthems for doomed youth (2015)

Publié le 19 septembre 2015 par Papasfritas69

The Libertines - Anthems for doomed youth

De qui parle-t-on ? :

Quatuor anglais centré autour de ses deux leaders, Pete Doherty et Carl Barât, ils sont accompagnés de John Hassall et Gary Powell. Le groupe créé en 1997 s’était séparé en 2004. Il s’est reformé éphémèrement en 2010 pour quelques concerts puis définitivement en 2014 pour la réalisation de ce nouvel album.  

De quoi parle-t-on ? :

Ce rock un peu crasseux et braillard est l’exemple type de ce que l’on entend par l’appellation « rock indépendant ». Il est à noter que l’on retrouve aussi sur cet album quelques chansons mélancoliques et intimistes.

Rythme :

-   Je me suis endormi dans mon fauteuil

-   Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-   Mes pieds se mettent à bouger

-   Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-   Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Le groupe alterne les morceaux remuants et les ballades. Les trois premières chansons de l’album donnent tout de même l’envie de se lever.

Accessibilité :

-   Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-   Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-   Mélodie agréable mais sans aspérité

-   Les refrains entrent directement dans ma tête

-   Que des hits taillés pour les stades

De Gunga din à Heart of matter en passant par You’re my Waterloo ou Iceman et quel que soit le rythme des morceaux, l’art du refrain est une science parfaitement maitrisée par les Libertines.

Audience :

-   Musique que madame me demande de réécouter

-   Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-   Madame s’en va quand je l’écoute

-   Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-   Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Pete Doherty, un peu pour sa musique et beaucoup pour ses nombreuses incartades et sa relation avec Kate Moss, est bien connu du grand public. Cette notoriété devrait servir le dessein des Libertines.  

Qualité audiophile :

-   J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-   Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-   S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Ballades dépouillées et rock légèrement noisy mais monocorde, l’écoute en format compressé demeurera agréable.

Conclusion :

-   Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-   Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-   Je l’écoute facilement mais sans émotion

-   J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-   Il tourne en boucle sur ma platine

Depuis la sortie de leur deuxième album éponyme il y a déjà onze longues années, il semblait que la relation orageuse entre Carl Barât et Pete Doherty avait définitivement scellé le sort des Libertines. Il faut dire que les frasques à répétition de Pete avaient de quoi user les autres membres du groupe. Depuis lors les deux frères ennemis s’étaient d’ailleurs lancés dans des carrières solos tout à fait intéressantes, ponctuées d’un succès non négligeable. C’est donc avec une certaine surprise que nous avions appris il y a peu que le groupe préparait son grand retour avec ce nouvel Anthems for doomed youth.

Le résultat est assez bluffant. Le groupe distille toujours son rock désinvolte, sa gouaille légendaire et profite à plein des richesses glanées ça et là lors des expériences en solitaire de ses deux têtes de pont. La musique est plus posée, plus mûre, on ne ressent plus l’urgence et l’intensité du rock abrupt des deux premiers albums. Mais cette baisse de puissance laisse place à une force mélodique phénoménale. Qui pouvait imaginer que les Libertines étaient capables d’écrire des ballades aussi magnifiques que You’re my Waterloo, Iceman ou Dead for love ? Les fans de la première heure ne seront pas non plus en reste, Barbarians, Gunga din ou Heart of the matter sont là pour rappeler que le quatuor londonien est et demeurera avant tout un groupe de rock.

La réunion inattendue de ces forts caractères n’engendre finalement pas, comme on pouvait le craindre, d’un quelconque album alimentaire venu pour combler à la va vite un cursus musical famélique. Anthems for doomed youth remet au contraire les Libertines à la place qu’ils n’auraient jamais du quitter, en tête de peloton du rock britannique.


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