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The program, film de Stephen Frears

Par Mpbernet

Encore un film sur la vérité et le mensonge …

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Lance Armstrong a gagné successivement les sept tours de France de 1999 à 2005, alors même qu’il avait été atteint d’un cancer du testicule avec métastases au cerveau. C’est de son épopée qu’il s’agit, de la gloire à la chute, jusqu’à l’annonce par l’Union Cycliste Internationale, en 2012, du retrait de ses sept maillots jaunes. Une chasse à la vérité menée par le journaliste du "Sunday Times" d'origine irlandaise spécialiste du cyclisme, David Walsh (joué par Chris O’Dowd), dans son livre "Seven deadly sins. My poursuit of Lance Armstrong".

Stephen Frears (The Queen, The Snapper, Les liaisons dangereuses, Tamara Drew, Philomena et près de vingt autres films …) nous donne à voir un nouveau biopic monté comme un reportage télévisuel, mais qui n'a finalement que peu à voir avec le cyclisme et même avec le sport. Mais avec un destin de guerrier, sans pitié ni pour lui, ni pour les autres.

Sans doute, tous les coureurs du Tour pouvaient utiliser des produits améliorant leurs performances au péril de leur vie. Lance Armstrong, lui, avait trouvé un « docteur miracle », Michele Ferrari (inquiétant Guillaume Canet) et érigé le dopage en véritable système, déjouant sans cesse tous les contrôles par des auto-perfusions et autres subterfuges dilatoires. En fait, il avait un tour d’avance … C’était le meilleur, en chimie aussi !!! Car le dopage apparaît à Lance Armstrong comme la voie unique vers la performance et la victoire.

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Tout lui donne raison jusqu’au moment où il refuse de réengager son ancien coéquipier, le vulnérable Floyd Landis, qui va se mettre à table et jeter à bas tout « le programme ». Emma O’Reilly (Laura Donnelly), masseuse du champion entre 1996 et 2000, décrira les détails du programme de dopage au sein de l’équipe US Postal. Il faudra compter aussi sur les sponsors et l’assureur (Dusin Hoffman) qui couvrait leurs risques de victoires excessives et qui entendent récupérer leurs billes dans l’hypothèse où le dopage est avéré. Le 14 janvier 2013, Lance Armstrong avoue tout à Oprah Winfrey : l’EPO, la cortisone, la testostérone, l’hormone de croissance …

Mixage de vues réelles de courses, prises de vues de descentes vertigineuses qui font froid dans le dos, de traficotages médicaux qui soulèvent le cœur, interprétation fantastique de Ben Foster … Un film nuancé, pas si méchant que ça devant la performance de l’athlète … Humain, quoi !

La question qui me taraude, c’est ce qu’est devenu Lance Armstrong aujourd’hui et comment il va ?


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