Ce lundi 21 septembre Augustin Trapenard recevait Delphine de Vigan, la longue dame blonde des lettres françaises, pour la parution de son dernier roman D'après une histoire vraie.
Dans ce roman l'écrivain joue avec les codes de l'autofiction : une auteure qui s'appelle Delphine et a pour compagnon un certain François (Busnel dans la vie) a connu un grand succès de librairie avec son précédent roman ( Rien ne s'oppose à la nuit). Delphine de Vigan signale que tout peut se trouver sur Internet mais en même temps que c'est un roman. Fiction ? Autofiction ? L'ombre de Stephen King et de Misery la terrifiante lectrice plane sur le livre avec la mystérieuse Elle, la peur de la folie saupoudre l'écriture d'angoisse.
Avec beaucoup de finesse Delphine de Vigan parle de la mise en scène de soi, de l'écriture d'un livre avec l'impression que quelqu'un d'autre l'écrit à sa place ou par-dessus son épaule et elle avoue se dire écrivain depuis peu de temps : avant elle se présentait comme écrivant des livres. Comme s'il y avait une sorte d'indécence à se dire écrivain, que celui-ci était un gros mot, trop grand, trop galvaudé aussi pour que l'on accepte de l'employer.
Je suis écrivain ou j'écris des livres ? Lancinante question.
Merci Augustin pour cet entretien tout en nuances.
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