La femme libérée, vous m'en voyez désolée mesdemoiselles, mesdames, n'a jamais cessé d'être une femme-objet.
Peut-être fière mais quasiment jamais première. La seconde main du genre humain. Même lorsqu'elle prend les devants, dans l'histoire, elle finit derrière.
Le mode actif ne semble pas lui convenir outre-mesure, c'est dans le mode passif qu'elle excelle.
Qu'on lui donne ou qu'on lui retire le droit à la concurrence avec son rival masculin, ne change apparemment rien à la nature du problème... peut-être parce qu'il s'agit d'un problème de Nature.
Les féministes ont beau faire, rien n'y fait. Nous naissons femmes, nous ne le devenons pas, nous restons des êtres subalternes qui ont toujours du mal à éclairer les lanternes.
Nous sommes en dessous, nous n'avons pas le dessus et lorsque nous le prenons, il y a souvent un mâle derrière. Désolée pour les femelles et les Femen qui rendent l'opposition homme-femme, un peu trop malsaine.
Femmes, où sont passés nos Molière, nos Baudelaire, nos Wagner... dans nos rangs, je ne vois guère de génie...
Parmi les Grands Hommes, combien de femmes ?
Nous sommes autres, dirait l'autre, mais alors pourquoi vouloir abolir la différence ? Supprimer la nature de la divergence ?
Et si notre volonté de chance ne consiste pas à mener la danse... ça ne nous empêche pas de danser, ni de croire en notre chance. Notre volonté de puissance ne nous a pas donné davantage de puissance, je parle de la vraie puissance : la puissance créatrice.
Quant à notre volonté de jouissance, elle est loin d'avoir diminué nos carences... elle est même à l'origine de certaines déliquescences : il n'y a pas moins de putains féminins mais plus de putains masculins.
Avec notre féminisme pathétique nous participons, non à l'émancipation, mais à la prostitution de l'homme par l'homme.
La femme a un rôle à jouer. Oui. Le sien et non celui de son camarade masculin.
On peut se le répéter, même si c'est démodé : il y a une complémentarité et non pas une adversité. Une affinité et non une conformité.
Et sans vous manquer de respect, je vous dirais que cette guerre que vous menez pour la conquête de vos libertés diverses et variées, a été préméditée et commanditée par des hommes qui gagnent à tout bouleverser.
Qu'est-ce que vous préférez in fine ? Être seconds rôles ou de vulgaires marionnettes ? Enfanter ou louer votre ventre ?
On va essayer de refaire le portrait de quelques célébrités. Le top ou le flop ten, parce qu'aujourd'hui désormais tout est réversible ... con...vertible à souhait :
1- Simone de Beauvoir : ce n'est pas une femme mais sa femme, l'ombre de son ombre, l'ombre de son chien même si Sartre n'avait pas de chien... elle ne remuait pas son petit doigt sans son aval qu'elle cherchait et n'obtenait jamais.
Ce fut la femme du deuxième texte.
2- Simone Veil : elle a donné du haut de sa tribune l'idée à tous les avortons d'avorter. Et elle a réussi à nous faire avaler la pilule. C'est très nietzschéen : faire l'enfant au lieu de faire des enfants.
3- Brigitte Bardot : la femme créée par Vadim qui se prenait pour Dieu. Elle a excité tous les mâles, dégouté toutes les femelles avant de se réfugier dans son monde animal.
4- Sharon Stone : avec sa scène d'anthologie de jambes écartées et sa réplique généalogique : "vous allez m'inculper pour fumage" Non, Sharon... mais pour enfumage, parce que vous avez réussi en tant qu'objet à soumettre tous les sujets.
5- Maria Callas : elle a chanté sur tous les toits du monde mais elle n'a jamais réussi à soumettre son détestable amant Onassis. Elle fut pute et soumise. Consentante, mais lui, n'était pas consentant... c'est une constante pour nous autres femmes. Je vous recommande le petit long métrage que je lui ai consacré : Callasnikov visible à partir du 29 septembre !
6- Margaret Thatcher : l'anglaise pas romantique, la femme de fer qui vola les Malouines à l'Argentine... elle tyrannisa jusqu'à rendre la tyrannie un objet ridicule... hors-sujet.
7- Angela Merkel : notre cousine allemande. Elle ne joue pas, elle triche même lorsqu'elle n'a aucune raison de tricher... comme si le pouvoir ne lui était pas naturel, mais greffé, surajouté. Elle ment même quand elle dit la vérité. Il faut être sous-homme pour l'admirer.
8- Caroline Fourest : c'est le prototype de la femme-objet... de cet obscur objet du désir dans ce qu'il a de plus obscur. C'est le garçon manqué qui n'a jamais manqué une occasion pour nous rappeler à nous autres femmes qu'il faut nous comporter comme si on avait un pénis.
9- Najet Vallaud-Belkacem : belle plutôt que rebelle. Elle indispose les moches et remoches. Une réfugiée qui a su transformer l'essai. Elle a prouvé qu'un bel objet ne peut être sinistre, même s'il est ministre. Un sourire aux lèvres suffit. Pas besoin d'idée... juste une dictée.
10- Robert Ménard : vous me direz mais ce n'est pas une femme... il est infâme, je vous le cède et concède. Mais il a tellement peur de se faire baiser qu'il me fait penser à une veuve effarouchée qui chasse les sorcières rien que pour faire exister la sorcellerie et par là même : exister.