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Un americain a paris - 7,5/10

Par Aelezig

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Un film de Vincente Minnelli (1952 - USA) avec Gene Kelly, Leslie Caron, Oscar Levant, Georges Guetary, Nina Foch

Je n'aime pas trop les décors, mais ce Gene, quel talent !

L'histoire : Jerry est un peintre américain, installé à Paris où il vit très modestement. Une richissime compatriote lui achète deux toiles et lui propose de s'occuper de sa carrière ; avec ses relations, dans le milieu de l'art et dans la presse, elle va le faire connaître très rapidement. En attendant, Jerry continue sa vie de bohème, de rires et de chansons, et tombe amoureux d'une jeune et jolie Parisienne. Laquelle est hélas fiancée à un autre.

Mon avis : L'histoire est gentille, les numéros dansés fabuleux... mais je n'ai pas du tout aimé les décors. Paris est tout sale, tout noir, tout moche ! Tous les monuments sont comme couverts de suie... On parle aujourd'hui de la pollution, ben à l'époque, je ne sais pas ce qui rendait les pierres si crasseuses, mais en tous cas, c'est drôlement laid, et ça vous file un coup de blues. C'est ça Paris ? On se demande ce que Jerry et ses potes lui trouvent ! Vaut peut-être mieux le voir en noir et blanc...

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Bon, je chipote, je chipote. Parce qu'en fait, les studios n'ont pas eu les autorisations pour tourner à Paris et n'ont pu utiliser que deux ou trois plans, ceux que j'ai détestés ! Mais que faisait l'Office du Tourisme ? Pour le reste, ce sont des décors. N'empêche que l'équipe avait quand même bien en tête quelque chose de très exotique, certes, mais de plutôt sale ! Du carton-pâte crasseux. Est-ce qu'on nous voyait comme ça ? Sans doute... Bon le principal, c'est que tous ces Américains continuent d'aimer Paris, non ?

Bref. Tenons-nous en au film par lui-même qui est est très charmant !

Une des plus belles comédies musicales de l'époque. Tout est réglé au petit poil de loche. Et la dernière séquence est magique : 15 à 20 minutes de ballet, sans parole, ni chanson ; juste de la musique et des danseurs, sur des numéros qui s'enchaînent. Là les décors sont des dessins, on a donc quelque chose de plus propret et de plus poétique, et les costumes, eux, sont merveilleux. Chaque tableau rend hommage à diverses figures de Paris, l'architecture, les parcs, la garde nationale, le French Cancan... Une certaine exubérance m'a même fait penser au Moulin Rouge de Baz Luhrmann. Tout comme Gene Kelly m'a rappelé... Dujardin dans The Artist ! Sacré compliment que je lui fais là au Jeannot ! Mais Gene est quand même beaucoup plus fort ; normal, c'est un vrai danseur. Tout comme la mignonne petite Leslie Caron, gracieuse comme un chaton.

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Mais je ne dirais pas que c'est un chef d'oeuvre. Je ne comprends pas trop cette coupure entre la comédie musicale de première partie et le ballet intégral en seconde ; cela déséquilibre l'ensemble. Et puis l'histoire est tout de même un peu trop simplette.

Ca vaut surtout pour Gene Kelly et son jeu de jambes insensé.


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