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Le livre du roi d’Arnaldur Indridason

Par Anneju71 @LesMotordus

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Edition : Points

Pages : 424

Prix : 7,95€

Résumé :

En 1955, un jeune étudiant islandais arrive à Copenhague pour faire ses études. Là il va se lier d’amitié avec un étrange professeur, bourru, érudit et buvant sec, spécialiste des Sagas islandaises, ce patrimoine culturel inestimable qu’ont protégé les Islandais au long des siècles comme symbole de leur nation.

Il découvre le secret du professeur, l’Edda poétique, le précieux Livre du roi, dont les récits sont à l’origine des mythes fondateurs germaniques, lui a été volée pendant la guerre par des nazis avides de légitimité symbolique.

Ensemble, le professeur et son disciple réticent, qui ne rêve que de tranquillité, vont traverser l’Europe à la recherche du manuscrit. Un trésor pour lequel certains sont prêts à voler et à tuer. Un trésor aussi sur lequel on peut veiller et qu’on peut aimer sans en connaître la valeur.

Mon avis :

Si mes souvenirs sont bons, c’est mon premier roman suédois. Vu les noms, je ne pense pas me tromper ;-). J’ai un peu galéré au début à bien enregistrer tous ces noms. C’est marrant comme on a dû mal quand on change du français ou de l’anglais. Bref, après avoir bien enregistrée tous ces noms, j’ai réussi à me plonger dans ma lecture.

Je pensais ne pas accrocher et galérer à le lire mais quand je me suis dit cela, j’en étais déjà à 120 pages. Au final, j’ai accroché sans m’en rendre compte.

Deux personnages principaux, le professeur et son étudiant Valdemar à la recherche d’un livre et de son carnet….Il ne m’en fallait pas plus pour savoir que ça allait être passionnant. On va suivre ces deux protagonistes dans leur recherche. Le livre du roi n’est pas un polar mais un roman d’aventures. Apparemment, l’auteur est un habitué des polars et là il a essayé quelque chose de nouveau. Donc je ne peux pas comparer. Mais ce qui est certain, c’est que j’ai aimé.

Le livre du Roi n’est pas un livre quelconque. C’est Le Livre de l’Islande, son trésor. Celui qui fait d’un pays, une nation. Il est tellement important que la question sur ce qui doit et sur ce que l’on peut sacrifier, demeure toujours en suspens.

Les deux personnages sont à l’opposé ! Sous ses airs de vieux grincheux, alcoolique, le professeur ne va pas hésiter une seconde à entraîner ce jeune étudiant timide et innocent et surtout à le protéger. Il va faire de lui un témoin muet de l’Histoire.

Il ne faut pas oublier aussi l’époque : 1955. 10 ans seulement après la guerre. D’ailleurs, on ne va rester en Islande, on va se balader dans Berlin, qui est coupé en deux, mais aussi au Danemark…Et on ressent encore les blessures et les traumatismes vécus par chacun durant cette guerre.

Je pense que j’ai bien fait de commencer par ce roman qui se détache (selon tout ce que j’ai pu lire sur l’auteur) de ses autres romans, comme ça je ne pourrai pas être déçue par les autres ;-).

Un extrait :

« Il nous appelait les gardiens du temps. Maintenant, je comprends mieux ce qu’il voulait dire. Rien n’avait plus de valeur pour lui que le Livre du roi et cet instant qu’on appelle notre existence terrestre, il l’a utilisé pour prendre soin de ce livre. Il savait que bien peu d’œuvres d’art au monde se distinguent par autant de simplicité et d’humilité que ce petit livre de poésie islandaise marron foncé. Sa taille est à peine celle d’un livre de poche, et, pourtant, sa grandeur est infinie. Bien qu’insignifiant et usé, son énergie vitale est illimitée. Les mots écrits en petits caractères sont des géants dans l’histoire de la civilisation. C’est quasiment un être vivant. Son cuir se rétrécit et de dilate selon le degré d’humidité, si bien qu’on dirait qu’il vit et respire. »

Quelques mots sur l’auteur :

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Arnaldur Indridason est diplômé en Histoire de l’Université d’Islande en 1996. Journaliste au Morgunbladid en 1981-1982, il devient scénariste indépendant. De 1986 à 2001, il travaille comme critique de films pour le Morgunbladid. Aujourd’hui, il est l’auteur de six romans policiers — dont plusieurs sont des best-sellers. Il vit à Reykjavik avec sa femme et ses trois enfants et est le fils de l’écrivain Indriði G. Þorsteinsson.

Arnuldur Indriðason publie son premier livre, Synir duftsins (littéralement « Fils de poussière », inédit en français) en 1997. Cette publication marque pour certains, comme Harlan Coben, le départ d’une nouvelle vague islandaise de fiction criminelle. Le romancier policier américain encense Indriðason ainsi : « la meilleure nouvelle série que j’ai lu cette année provient d’Islande. Arnaldur Indriðason est déjà un phénomène littéraire international – il est aisé de voir pourquoi : ces nouvelles sont prenantes, authentiques, hantantes et lyriques. Je ne peux attendre les publications suivantes ! ». Il fut nommé à maintes reprises écrivain le plus populaire d’Islande.


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