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Un EP, une semaine | Bastien Picot – Pieces of a Man

Publié le 02 octobre 2015 par Generationnelles @generationnelle

Métissage musical en apesanteur dans l’EP de Bastien Picot.

 Il paraît qu’il ne faut pas juger à la pochette…il paraît ! Voilà un dédoublement bien étrange. Bastien Picot apparaît bien scintillant à la une de son premier EP. Un jumeau  pensif, les yeux fermés, à moins qu’il ne soit entré dans le doux songe d’une nuit apaisante, excité par ses chansons électriques.

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Dans les oreilles : c’est puissant mais d’une sensibilité  à fleur de peau. Et ça commence avec du culte. Stardust ne ramènera sans doute pas Ziggy mais grâce aux percussions fortes, les esprits ne touchent déjà plus terre. Mais qu’est-ce donc? De la dream pop? L’orchestration est pourtant bien compliquée et les voix en canon n’arrangent rien… comme si Bastien Picot était double! Un souvenir de la pochette exacerbé par les choeurs bien pop, sans doute inspirés par sa rencontre avec des grands comme Stevie Wonder mais sa façon évanescente de placer sa voix et casser le rythme sent totalement son passé jazz et soul. Et là les percus s’excitent, les chiens sont lâchés sur des rythmes électroniques qui en même pas 3 minutes  s’évaporent avec les choeurs finaux qui soulignent toute la solennité auréolant l’opus.

La séduction est à chaque note. Le caméléon change d’ambiance à chaque chanson dans T.M.I., un électro avec un piano vibrant. Mais le musicien n’a pas besoin de métamorphoser sa jolie voix et le retour au naturel à la John Legend précède un instant plus scintillant. Il est comme ça Bastien Picot à croire que le côté uniforme lui ferait mal à l’âme même pour quelques secondes, et celle-ci s’élève jusqu’à attendre les dimensions de l’univers dans une harmonie frêle et folle. La suite sera en négatif presque tribal, pas étonnant l’artiste a fait partie du groupe 3somesister et des percussions corporelles des Humanophones. Classique mais savoureux, lent comme pour décrire ces Pieces of man, pas étonnant que Sting soit une de ces références avec toute la diversité que comprend le musicien pop. La récompense ultime tient dans Palm of my hand, plus moderne avec une ambiance pas si éloignée de la folk moderne de Bon Iver ou James Vincent Mc Morrow. Un métissage total dans une chanson acoustique où la soul vient donner un coup de massue à la chanson qui engendrera  peut-être une larme,  dans une voix haut perchée. Le chorus devient plus entêtant comme la barrière mentale du musicien, mais le réunionnais n’a que faire des frontières et n’abat pas mais récolte tout ce qui se présente dans sa promenade pour une moisson dorée, savoureuse, festive et émouvante qui s’achève en un coup de coeur. Terriblement…. trop court!


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