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(note de lecture) Revue "Gare Maritime" par Jean-Pascal Dubost

Par Florence Trocmé

Gare maritime 2015Créée en 2003, dans sa formule actuelle, la revue de la Maison de la Poésie de Nantes, à l’instar des publications du Centre International de Poésie/Marseille (Cahiers du Refuge, C.C.P.) s’est imposée comme une anthologie (papier) permanente et indispensable du paysage poétique contemporain, un reflet vaste, et sans doute infidèle, tant est large le spectre dudit paysage, mais au plus près d’une certaine réalité évolutive. Bien entendu, selon les affections et les amertumes, on approuvera ou pas les choix qui ont été opérés. Ainsi, donc, la revue est elle-même une anthologie (mais est-ce bien une revue ?) des propositions émanant de la Maison de la Poésie de Nantes tout au long de la saison, avec présentations circonstanciées des auteurs, extraits d’œuvres lues et extraits sonores des mêmes, un petit panorama de ce qui s’est passé pendant une année. Tout, ou presque, y est ; les diverses sensibilités poétiques, les diverses manières et façons de donner à  lire, à entendre ou à voir du texte, écrit ou point, des « langagements » de langues, de langages, très divers, ainsi que des langues étrangères de tous horizons (on ne se lasse pas d’écouter Antjie Krog, ou Abbas Beydoun dans leur propre langue et si expressifs pourtant dans notre incompréhension directe de leurs poèmes en leur langue), de découvrir des poètes nouvellement apparus comme Anne-Laure Pigache ou plus reconnus comme Valère Novarina ; ça foisonne. Chaque numéro est très touffu, sinon dense. Peut-être peinera-t-on parfois dans la lecture de quelques présentations, dont la longueur n’est pas favorisée par un corps de caractère un peu mince ; ici, ce n’est point « bonjour merci d’être venus bonne soirée » ; on accueille ; les œuvres et auteurs sont présentés dans le détail, de façon très personnelle à chaque présentateur. Gare Maritime n’est pas à ranger dans un coin de bibliothèque, mais à garder à portée, elle ne se lit pas d’une traite ; on va, on revient, on lit, on écoute, en plusieurs fois, et on s’y réfère. L’outil est précieux pour un néophyte lecteur comme pour un connaisseur. 
 
Jean-Pascal Dubost 
 
Gare Maritime, Numéros 13, 14, 15, Maison de la Poésie de Nantes 
 


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