De qui parle-t-on ? :
Duo français, actif depuis 2006, composé de Simon Buret et Olivier Coursier.
De quoi parle-t-on ? :
Le folk-rock calme des deux premiers opus fait place à une Electropop plus proche des sunlights et des dancefloors.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Blouson noir, The Leftlovers et We cut the night sont clairement orientés vers la piste de danse. Le groupe alterne ces titres remuants avec quelques folk songs dont il a le secret.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
On peut ne pas apprécier l’orientation prise par Aaron mais on doit quand même reconnaître qu’ils n’ont pas perdu dans l’affaire leur aisance mélodique.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Avec des titres comme Blouson noir ou Onassis, Aaron va très certainement élargir sa palette d’auditeurs.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Le synthétique c’est fantastique, ça annihile toute excentricité musicale. Vous l’aurez donc compris, l’écoute en format compressé est fortement recommandée.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Depuis l’avènement du single U-turn (Lili), accompagnateur gagnant du chef-d’œuvre de Philippe Lioret, Je vais bien ne t’en fais pas, Aaron n’a cessé de progressé musicalement et de grandir dans le cœur du public.
Les français, très loin des canons du folk-rock intimiste auxquels ils nous avaient habitués, ouvrent en grand les vannes de l’Electropop. Blouson noir introduit magnifiquement ce nouveau We cut the night. La maitrise mélodique du groupe associée à ce savoir faire nouveau dans les boucles électroniques donnent ce single imparable que l’on n’a pas fini d’entendre. Après ce premier essai très réussi une irrépressible envie de poursuivre la découverte de cet opus nous étreint. Magnetic road, tout en calmant un peu le jeu, reste dans la continuité de Blouson noir. Dès The Leftlovers, malgré une constance dans la musicalité, la belle machine commence à s’enrayer, les nappes synthétiques pèsent lourdement sur ce morceau trop frêle pour les supporter. S’ensuit alors une alternance de titres où la lassitude pointe le bout de son nez (Ride on, Onassis ou We cut the night) avec d’autres où le penchant folk naturel d’Aaron reprend le dessus, leur permettant ainsi de retrouver enfin une inspiration plus conforme à leur immense talent (Maybe on the moon, Invisible stains ou Shades of blue).
Aaron frise donc la correctionnelle, les promesses mélancoliques entrevues sur Artificial animals riding on neverland se noient le temps de quelques titres dans un océan synthétique insipide et ennuyeux. L’autre moitié de We cut the night rappelle toutefois que le duo est encore capable de composer une musique lumineuse et qu’il faut garder foi en son avenir.