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Un album, une semaine | Maïa Vidal – You’re the Waves

Publié le 03 octobre 2015 par Generationnelles @generationnelle

Pop, électro exotique pour un retour estival avec l’album de Maïa Vidal.

Il paraît qu’il ne faut pas juger à la pochette…il paraît ! Est-ce la Fashion Week qui présente la femme plastique de la pochette You’re The Waves ? Mais sous le voile de mariée vaporeux, c’est bien la vibrante Maïa Vidal qui regarde droit dans les yeux l’auditeur étonné. Un courage qui peut effrayer mais qui est atténué par les flous dans ses cheveux et surtout les couleurs flashy et délirantes peut-être à l’image de  ses chansons…

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Dans les oreilles : You’re the Wave fait des vagues et la première est fatale. Bones vient titiller les oreilles et surtout réactiver les souvenirs réjouissants de l’EP de la Belle, aux 3 chansons originales coup de foudre, The Tide. Un album plus oriental qu’avant, sans doute influencé par une langue nouvelle et latine mais avec musique universelle dans un univers mystique et charmant et aux arrangements musicaux  parfaits mixés par celui qui a touché a la musique de Fever Ray, Glasser, Matthew Dear, rien que ça. Mais la jeune fille n’est pas en reste car en plus d’assumer  le rôle de productrice, elle joue de tous les instruments sur son opus qui évoque , évidemment l’amour sur tous les tons. Et après la rencontre de Bones, vient l’approfondissement de la relation tout en douceur mais avec quelques notes dissonnantes comme si le doute était encore permis ou les oiseaux de ce paradis vraiment décontractés.

Islands of You and Me est le portrait parfait de cet eden exotique où les amoureux sont seuls face à l’immensité des sentiments. Et quand le rythme s’arrête, il ouvre de nouveaux horizons et surtout le début de la confiance en l’autre avec des étoiles encore dans les yeux à  l’image de ces petites notes scintillantes au clavier. The Tide s’installe et donne l’envie de se dandiner langoureusement sur ce slow électro comme sur The Bed We Made. Mama (Told Me So) vient apposer une touche vintage pop à la narration amoureuse, telle une  femme accomplie qui aurait  des reminiscences mentales sous forme de percussions dandinantes et petites vocalises entêtantes.

Et les serments éternels se font sur Infinity au refrain terriblement accrocheur, et voix, différentes facettes de la fille qui se répondent, se comprennent et s’harmonisent parfaitement sur piano. Pour le côté sucré et le retour des paillettes sonores, Jell-O fait office d’exemple avec des machines musclées, mélopée pop, suave menée par la voix de fée. Et question magie, la touche-à-tout n’a pas dit son dernier mot avec une dose d’exotisme intense dans La Luna, Dejame Llegar ou El azar en espagnol; écart ethnique linguistique totalement inattendu aux faux airs de Fado tonique car l’humour n’est jamais trop loin.

L’humour et la fête parfaits pour des before chill out. Mais au milieu des spots, Eyes Ears Lungs Lips vient rajouter de la douceur et dévoiler  cordes et  harpe jouées par la prodige qui est décidément passée partout. Elle a également réalisé ses clips qui ont même séduit Vice. La conclusion des envolées mélodiques se fait en forme d’arpèges canons dans The Long Dry Road, qui appelle un nouveau départ, peut- être un nouvel album qu’on attend déjà de pied ferme.
Alors l’amour donne des hauts de coeur ? Le remède est auditif avec cet album très frais et lumineux.


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