Marine Le Pen l’explique en ces termes surEurope 1 : «Or nous, nous étions pour l’Algérie française».
« Ce sont les propos du général de Gaulle, avec lesquels je suis en désaccord, puisqu’il les a tenus précisément pour justifier son refus de l’Algérie française ».
L’Algérie semble prendre une place de choix chez les politiques français alors que la campagne pour les élections régionales de décembre 2015 bat son plein.Marine Le Pen enfonce Morano et défend l’Algérie françaiseMarine Le Pen, présidente du Front National (extrême droite), a profité d’un passage sur les ondes d’Europe 1 pour revenir sur la controverse engendrée par les propos de Nadine Morano (Les Républicains, ex-UMP, droite). Cette dernière qui se dit influencée par le général de Gaulle ne trouve finalement que peu de soutien. Comme l’affirme ce jeudi 1er octobre le site Challenge.fr, Marine Le Pen « prend ses distances avec Nadine Morano » et isole un peu plus l’ancienne ministre de Sarkozy. La présidente du FN indique ainsi ne pas être en accord avec les déclarations de l’euro-députée sur la « race blanche ». La raison ? Marine Le Pen l’explique en ces termes surEurope 1 : « Ce sont les propos du général de Gaulle, avec lesquels je suis en désaccord, puisqu’il les a tenus précisément pour justifier son refus de l’Algérie française ». Marine Le Pen, que plusieurs sondages placent en tête des élections régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, ajoute ensuite : « Or nous, nous étions pour l’Algérie française car nous considérions qu’au-delà des races et des religions, l’on pouvait être Français pour peu, encore une fois, que l’on se sente Français, que l’on adopte l’histoire, que l’on adopte la culture, que l’on ait le souhait de participer à un avenir commun, que l’on adopte le mode de vie ». Si le parti d’extrême droite n’a jamais caché sa nostalgie de l’époque coloniale, les déclarations de Marine Le Pen sonnent comme un reproche lancé à ceux qui se revendiquent toujours du gaullisme. Ces propos viennent par ailleurs s’ajouter à ceux de Nicolas Sarkozy, qui évoquait déjà l’Algérie quelques jours auparavant. Ce dernier réaffirmait lors d’un dîner, et devant de jeunes entrepreneurs triés sur le volet, sa volonté de réviser les accords d’Evian. Le 20 juillet, Sarkozy en visite à Tunis avait dérapé sur l’Algérie en liant les malheurs de la Tunisie à sa situation géographique. Le 15 mars dernier, Robert Menard, maire extrême-droite de la commune de Béziers (à 70km de Montpellier dans le sud de la France), avait débaptisé le nom de la « rue de 19 mars 1962 », date des accords d’Evian mettant fin à la guerre d’Algérie pour la rebaptiser « rue Commandant Hélie-de-Saint-Marc », en l’honneur d’un officier français associé, entre autre, à la torture en Algérie.