PROMOTION DE L'INVESTISSEMENT La commission d'accompagnement et de suivi des PME est née

Sur le terrain le constat est clair, les résultats de toutes ces méditations restent faibles et en deçà des attentes.

Une Commission nationale chargée d'accompagner et d'assurer un climat favorable pour les jeunes promoteurs qui désirent créer leurs entreprises, sera mise en place prochainement. Elle regroupera plusieurs départements ministériels et installera des comités de wilaya pour prendre en charge et étudier les dossiers des jeunes porteurs de projets, selon l'annonce du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, Or, parmi les grandes failles que traîne le système économique algérien, le manque de suivi et d'accompagnement des créations de PME demeure cruellement d'actualité. La situation sur le terrain n'a fait que s'aggraver. Pour les observateurs, les PME peinent toujours à émerger et passer de la phase investissement à la phase exploitation. Les promoteurs souffrent toujours d'une carence profonde en matière de gestion administrative, de notions fiscales et bancaires, et ce sans parler de la gestion de leur calendrier de remboursement. D'un autre côté, le ministre a rappelé que "Le gouvernement a introduit dans le Code des marchés publics l'instruction du président Bouteflika portant affectation de 20% des projets de développement aux jeunes, son application est désormais obligatoire dans tous les secteurs".A ce sujet, nos interlocuteurs s'interrogent dans un premier temps sur la faiblesse des résultats engendrés dans le cadre de cette mesure, et ce depuis sa promulgation en 2013, D'un autre côté, ils ne comprennent pas la motivation d'une telle annonce, et se demandent ce qu'il en est alors de la mise à niveau du tissu économique, et de la promotion des PME, introduites par les programmes Meda1 et Meda 2.
En ce qui concerne l'assistance financière de l'Union européenne à l'Algérie, les principaux axes de coopération de 2007 à 2010, élaborés en étroite coordination avec les autorités algériennes et en cohérence avec les priorités nationales de l'Algérie, sont: la réforme économique, la réforme de la justice et le renforcement des services publics de base. Ce programme est doté d'une allocation financière globale de 220 millions d'euros (21,5 milliards de dinars), dont 57 millions d'euros (5,5 milliards de dinars) pour l'année 2007", précise la commissaire Ferrero Waldner.
A cela s'ajoute le rôle que devait jouer l'Andpme (Agence nationale du développement de la PME) créée en 2005 et qui avait pour missions essentielles la mise en oeuvre de la stratégie sectorielle en matière de promotion et de développement de la PME, le lancement du Programme national de mise à niveau des PME et le suivi, la promotion l'expertise et le conseil en direction des PME, et le suivi de la démographie des PME en termes de création. Et ce en plus du soutien des dispositifs d'aides (Ansej, Cnac, Angem,).Or, sur le terrain le constat est clair, les résultats de toutes ces méditations restent faibles et en-deçà des attentes. Le climat des affaires et l'environnement de l'investissement n'augurent pas une évolution positive de la situation.
Et pour cause, les besoins en matière de création et de suivi demeurent les mêmes. Pour les experts, il est indispensable que les banques jouent le jeu en matière d'accès au crédit. Il en est de même pour les difficultés relatives au foncier industriel, aux lenteurs administratives, d'autre part, la concurrence imposée par l'activité informelle fausse toutes les données d'une restructuration du système économique. De leur côté, les jeunes promoteurs et chefs d'entreprise ne semblent pas avoir compris que l'heure est à la délégation, et à la répartition des tâches. Ils sont restés figés sur un schéma classique, celui de l'entreprise familiale, où toutes les activités sont assurées par les membres de la famille et ne laissent aucune place pour les ressources humaines qualifiées, ou pour l'établissement d'un staff administratif et financier de qualité. Ce dernier aurait pour rôle d'assurer un suivi efficace de la comptabilité et de la gestion de l'entreprise d'une part, de décharger la direction générale de l'entreprise de ces tâches, et lui permettre de jouer son vrai rôle, en l'occurrence, drainer la clientèle, organiser la production, trouver les solutions aux problèmes essentiels de l'entreprise, et établir des prévisions de résultats pour une période minimum de trois ans.

Par Ali AMZAL -

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