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Bill Watterson – Calvin et Hobbes, Que fait la police ? (Tome 7)

Par Yvantilleuil

Bill Watterson - Calvin et Hobbes, Que fait la police ? (Tome 7)Quoi, vous n’avez pas encore lu Calvin et Hobbes ? Mais, que fait la police ? Vous ne savez pas que les strips de Bill Waterson sont célèbres dans le monde entier et que la série a été couronnée de l’Alph-Art du meilleur album étranger à Angoulême en 1992 et a obtenu plusieurs Eisner Awards aux États-Unis ? En plus, vous pouvez même commencer cette saga mettant en scène un petit garçon de six ans à l’imagination débordante et son tigre en peluche par n’importe quel album… même par celui-ci… sauf que personnellement, ce n’est pas forcément mon préféré.

À l’instar des tomes précédents, celui-ci reprend des histoires de différentes longueurs, allant de trois cases à quelques pages. Chacune offre un plongeon mélancolique dans le monde de l’enfance et invite à découvrir les fantasmes, les rêves et le regard critique de ce petit bonhomme sur le monde des adultes et sur la société en général.

Au menu de ce septième volet, il y a bien évidemment les gags récurrents qui consistent à éviter la prise du bain ou concernant les monstres sous le lit. Le lecteur a également droit à une nouvelle réunion du club top secret du D.E.F.I. (Dégagez Enormes Filles Informes), créé lors du tome précédent par nos deux amis. La télé est bien évidemment aussi au programme, car celle-ci est jugée indispensable par Calvin, au point qu’il s’assied devant, même lorsqu’il ne peut pas l’allumer. Ce qu’il aime moins par contre, c’est le méchant Moe, qui continue de le menacer physiquement à l’école.

Le lecteur a évidemment droit aux récits centrés sur la famille où le père de Calvin n’a besoin que de trois cases pour donner des réponses farfelues aux questions innocentes de son fils (sa théorie de la relativité vaut le détour) ou pour lui raconter une histoire avant d’aller dormir, mais également à des histoires plus longues comme lorsqu’il tente de lui apprendre le baseball afin qu’il puisse jouer avec les autres garçons à la récré. Ce tome prouvera néanmoins que Calvin n’est pas vraiment fait pour les sports d’équipe et qu’il préfère jouer au Calvin-Ball, qui se joue sans règles fixes…

Si Susie Derkins, sa petite voisine et souffre-douleur attitrée, est immanquablement au rendez-vous de quelques-unes de ses bêtises, Rosaline, la seule baby-sitter qui accepte encore de venir le garder (contre des sommes astronomiques), est également présente dans cet album. Ses menaces et celles des parents de Calvin semblent cependant avoir eu raison de l’esprit rebelle de Calvin. Et oui, notre petit chenapan est sage comme une image et va gentiment au lit à 20h… ce qui n’est pas forcément le cas d’Hyperman !!!

Et oui, notre ami donne une nouvelle fois régulièrement libre cours à son imagination débordante, notamment lorsqu’il voyage dans le temps à bord de sa boîte en carton ou lorsqu’il imagine ses parents en Nepturniens. S’il se transforme inévitablement en Hyperman, sa transformation préférée demeure Spiff. Le désormais célèbre spationaute apparaît ainsi pour tirer des boulettes de papier sur Susie ou afin d’éviter d’aller manger ou d’entrer dans l’eau bouillante du bain. Il incarne même le personnage en pleine partie de base-ball à l’école… et c’est à chaque fois bien rigolo.

Pourtant, l’album m’a moins fait rire que d’habitude. Les noms des personnages faisant respectivement référence à Jean Calvin et à Thomas Hobbes, l’auteur abuse cette fois un peu trop de considérations philosophiques. Même lorsqu’il neige, Calvin ne se contente plus d’envoyer des boules de neige dans la tronche de Susie ou d’effectuer des descentes périlleuses en luge à la recherche d’une poussée d’adrénaline, mais va s’essayer à l’art. Il va ainsi créer des bonshommes de neige « œuvres d’art » qui expriment quelque chose de profond. Outre l’art-neige et l’art abstrait monochrome constitué de poudre blanche, Calvin se transforme également en faussaire d’art moderne et récite des Haiku, ainsi que de poèmes cochons en rotant (ouf !). À l’instar du tome précédent, Bill Watterson se permet d’ailleurs à nouveau une petite « folie » artistique au niveau des perspectives lorsque tout devient néo-cubiste.

Légèrement moins bon que les tomes précédents, mais toujours excellent !


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