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Sonnet 141 de William Shakespear

Publié le 06 octobre 2015 par Halleyjc

Sonnet 141 de William Shakespear

En vérité, je ne t’aime pas avec mes yeux,
car ils re­marquent en toi mille défauts :
mais c’est mon cœur qui, aimant ce que mes yeux méprisent,
se plaît à radoter en dépit de ma vue.

Mes oreilles ne sont pas non plus charmées
par le son de ta voix ;
chez moi, ni le tact délicat,
sensible aux attouchements grossiers,
ni le goût, ni l’odorat ne dési­rent être invités
à une orgie sensuelle en tête-à-tête avec toi :

Ni mes cinq esprits, ni mes cinq sens
ne peuvent dis­suader de te servir
ce cœur imbécile qui, laissant libre en moi l’homme extérieur,
se fait l’esclave et le vassal misérable de ton cœur hautain.

Tout ce que je gagne à mon mal est que
celle qui me fait pécher m’inflige aussi la peine

Sonnet 141 de William Shakespear


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