Chroniqué par LittlePadFoot
:star: Des mensonges nécessaires de Diane Chamberlain
Nombre de pages : 480 pages
Editeur : Mosaïc
Date de sortie : 9 septembre 2015
Langue : Français
ISBN-10: 228033416X
ISBN-13: 978-2280334167
Prix Editeur : 18,90€
Disponible sur Liseuse : OUISon résumé :
Elle a 15 ans et la vie devant elle, mais elle est pauvre.
Ils sont du bon côté de la société, et ils veulent décider pour elle.1960. Dans les champs de tabac de Caroline du Nord, Jane Forrester et Ivy Hart ne pourraient mener des existences plus différentes. A quinze ans, Ivy travaille dur pour faire vivre sa famille, notamment « bébé William », âgé de deux ans qui souffre d’un retard mental. Au contraire, Jane est confortablement mariée et rien, dans son milieu bien-pensant, n’exige d’elle qu’elle donne de sa personne. Sauf sa conscience et sa sensibilité. Bravant son mari et les conventions sociales, elle s’engage au service des pauvres – au service de la famille d’Ivy Hart. Une proximité qui lui ouvre les yeux sur des secrets insoupçonnables et un scandale humain qui devient sa bataille.
Une histoire inspirée d’événements réels, dans le Sud profond des Etats-Unis, qui plonge le lecteur au cœur d’une tragédie et d’une solidarité incroyablement émouvante et romanesque entre femmes.
Mon avis :
Ce livre m’a beaucoup attirée pour l’auteur qui est un quand même assez reconnu, ensuite pour la couverture que je trouvais très jolie et puis le résumé m’a totalement convaincue ! J’ai eu un réel coup de cœur pour ce livre et je vais essayer de vous transmettre un petit bout de son atmosphère afin de vous convaincre au mieux. Alors laissez-moi vous peindre le tableau de cette histoire, je vous emmène dans la Caroline du Nord des années 60 !
Jane Mackie est une jeune fille de vingt-deux ans, qui va devenir femme avec l’approche de son mariage avec le pédiatre et très bon parti qu’est Robert Forrester. Ils sont le couple idéal, mais Robert va vite protester contre les envies de sa femme qui ne vont pas correspondre aux siennes. Puis cela va empirer lorsque Jane va vouloir entrer dans la vie active. En tant qu’homme aisé, Robert aimerait seulement qu’elle reste à la maison pour que le repas soit prêt quand il rentre, qu’elle passe ses journées au Club avec les autres femmes riches et surtout qu’elle lui fasse des enfants. En bref, les attentes et droits des femmes n’ont pas beaucoup évolué depuis le moyen-âge… Mais contrairement aux autres femmes à qui cela va très bien, Jane veut avoir sa propre vie et surtout être utile à la société. C’est une jeune femme pleine d’espoir et de vie. Elle aspire à devenir assistance sociale et elle va y parvenir. C’est ainsi qu’elle va connaître la famille Jordan, les Gardiner ainsi que la famille Hart et Ivy.
Ivy Hart est notre seconde narratrice et elle vit dans un milieu bien différent de celui de Jane. Elle vit dans une cabane sur la plantation de tabac des Gardiner, là où elle, Mary-Ella sa sœur et sa grand-mère travaillent. Ivy n’a plus son père depuis qu’elle a 5 ans et sa mère est partie assez rapidement ensuite, dans un hôpital psychiatrique. Dans la cabane, il y a également Bébé William, le fils de Mary-Ella dont le père est inconnu. Bien que dans un milieu très pauvre, Ivy est pleine d’espoir pour changer de vie. Elle et son petit-ami, qu’elle voit en cachette, veulent se marier et aller en Californie une fois leurs études finies. Evidemment rien ne se passe comme prévu, surtout quand Jane Forrester va les prendre en charge en tant qu’assistance sociale.
Ce roman m’a agréablement surprise de par ses thèmes et ses personnages. Tout d’abord, en lisant le résumé et au vu du contexte spatio-temporel, je m’étais (bêtement) dit que Ivy Hart serait noire, alors que non. Je lis assez souvent des livres qui traitent de la ségrégation et de racisme et je pensais que ça allait également en être. J’ai donc apprécié cette innovation par rapport aux autres romans qui traitent de cette époque.
On découvre le quotidien d’une famille blanche et pauvre, qui n’est finalement pas mieux lotie qu’une famille noire, car on découvre dans le livre la famille Jordan, qui vit également sur la plantation des Gardiner. On évoque encore la ségrégation dans le livre et les relations qu’entretiennent les blancs et les noirs. Il y a Jane qui ne comprend pas l’aversion contre les personnes de couleur, contrairement à son mari qui, en tant que riche intolérant, ne veut pas que sa femme s’occupe de personnes de couleurs durant l’exercice de son travail. Ensuite, du côté d’Ivy, celle-ci ne fait également aucun cas des différences de couleurs de peau contrairement à sa grand-mère qui tolère la famille Jordan en apparence, mais qui devient très raciste lorsqu’elle n’est pas avec eux.
Mais le thème majeur de ce livre c’est l’eugénisme. Idée effrayante qui fait penser directement au nazisme, mais l’idée n’en est pas moins révoltante ici. L’aide sociale propose de manière régulière la stérilisation des hommes et des femmes comme une solution un peu trop facile. Pour certains c’est une bénédiction de ne plus tomber enceinte quand on a déjà eu plusieurs enfants, mais d’autres qui ne sont pas encore parents veulent avoir des enfants ! Pour cela et bien d’autre chose, j’ai été révoltée durant ma lecture ! Le fait qu’on ne parle même pas à certaines adolescentes avant de passer à un acte définitif pour leurs vies futures, je trouvais cela inconcevable.
J’ai eu beaucoup de compassion et de sympathie pour Ivy, je l’ai trouvée très attachante, notamment avec son copain, je les trouvais mignons mais en même temps j’avais peur de lui, peur qu’il fasse souffrir Ivy. Je trouvais ça trop beau et je me suis dit qu’il y allait avoir beaucoup trop de mauvaises choses qui allaient lui tomber dessus.
Je me suis encore plus attachée à Jane, qui est une héroïne comme j’aime, humaine et donc avec ses défauts. Elle va être totalement bouleversée par le métier d’assistance sociale dont elle rêvait, mais elle va pourtant persévérer et essayer de faire au mieux selon sa vision. Je me suis beaucoup reconnue en elle, car elle est tolérante et qu’elle a également envie de changer les choses dans les habitudes des femmes de l’époque. Au contraire, j’ai haï son mari Robert, qui voulait seulement réprimer ses désirs et qui ne la respectait pas comme il le devrait !
Pour finir, en ce qui concerne l’écriture de l’auteur, je l’ai trouvée très entraînante, j’ai dévoré ce livre très rapidement ! L’auteur m’a fait vraiment fait voyager, je me croyais vraiment avec les filles, en pleine Caroline du Nord des années 60. On oscille entre les deux types de paysage, avec la pauvreté rurale et ses plantations de tabac puis avec la ville et ses jolies maisons coloniales.
Je crois que j’en ai déjà assez dit, c’est un livre qu’il ne faut absolument pas louper et que je recommande de toute mon âme !
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Chroniqué par LittlePadFoot
:star: Des mensonges nécessaires de Diane Chamberlain
Nombre de pages : 480 pages
Editeur : Mosaïc
Date de sortie : 9 septembre 2015
Langue : Français
ISBN-10: 228033416X
ISBN-13: 978-2280334167
Prix Editeur : 18,90€
Disponible sur Liseuse : OUISon résumé :
Elle a 15 ans et la vie devant elle, mais elle est pauvre.
Ils sont du bon côté de la société, et ils veulent décider pour elle.1960. Dans les champs de tabac de Caroline du Nord, Jane Forrester et Ivy Hart ne pourraient mener des existences plus différentes. A quinze ans, Ivy travaille dur pour faire vivre sa famille, notamment « bébé William », âgé de deux ans qui souffre d’un retard mental. Au contraire, Jane est confortablement mariée et rien, dans son milieu bien-pensant, n’exige d’elle qu’elle donne de sa personne. Sauf sa conscience et sa sensibilité. Bravant son mari et les conventions sociales, elle s’engage au service des pauvres – au service de la famille d’Ivy Hart. Une proximité qui lui ouvre les yeux sur des secrets insoupçonnables et un scandale humain qui devient sa bataille.
Une histoire inspirée d’événements réels, dans le Sud profond des Etats-Unis, qui plonge le lecteur au cœur d’une tragédie et d’une solidarité incroyablement émouvante et romanesque entre femmes.
Mon avis :
Ce livre m’a beaucoup attirée pour l’auteur qui est un quand même assez reconnu, ensuite pour la couverture que je trouvais très jolie et puis le résumé m’a totalement convaincue ! J’ai eu un réel coup de cœur pour ce livre et je vais essayer de vous transmettre un petit bout de son atmosphère afin de vous convaincre au mieux. Alors laissez-moi vous peindre le tableau de cette histoire, je vous emmène dans la Caroline du Nord des années 60 !
Jane Mackie est une jeune fille de vingt-deux ans, qui va devenir femme avec l’approche de son mariage avec le pédiatre et très bon parti qu’est Robert Forrester. Ils sont le couple idéal, mais Robert va vite protester contre les envies de sa femme qui ne vont pas correspondre aux siennes. Puis cela va empirer lorsque Jane va vouloir entrer dans la vie active. En tant qu’homme aisé, Robert aimerait seulement qu’elle reste à la maison pour que le repas soit prêt quand il rentre, qu’elle passe ses journées au Club avec les autres femmes riches et surtout qu’elle lui fasse des enfants. En bref, les attentes et droits des femmes n’ont pas beaucoup évolué depuis le moyen-âge… Mais contrairement aux autres femmes à qui cela va très bien, Jane veut avoir sa propre vie et surtout être utile à la société. C’est une jeune femme pleine d’espoir et de vie. Elle aspire à devenir assistance sociale et elle va y parvenir. C’est ainsi qu’elle va connaître la famille Jordan, les Gardiner ainsi que la famille Hart et Ivy.
Ivy Hart est notre seconde narratrice et elle vit dans un milieu bien différent de celui de Jane. Elle vit dans une cabane sur la plantation de tabac des Gardiner, là où elle, Mary-Ella sa sœur et sa grand-mère travaillent. Ivy n’a plus son père depuis qu’elle a 5 ans et sa mère est partie assez rapidement ensuite, dans un hôpital psychiatrique. Dans la cabane, il y a également Bébé William, le fils de Mary-Ella dont le père est inconnu. Bien que dans un milieu très pauvre, Ivy est pleine d’espoir pour changer de vie. Elle et son petit-ami, qu’elle voit en cachette, veulent se marier et aller en Californie une fois leurs études finies. Evidemment rien ne se passe comme prévu, surtout quand Jane Forrester va les prendre en charge en tant qu’assistance sociale.
Ce roman m’a agréablement surprise de par ses thèmes et ses personnages. Tout d’abord, en lisant le résumé et au vu du contexte spatio-temporel, je m’étais (bêtement) dit que Ivy Hart serait noire, alors que non. Je lis assez souvent des livres qui traitent de la ségrégation et de racisme et je pensais que ça allait également en être. J’ai donc apprécié cette innovation par rapport aux autres romans qui traitent de cette époque.
On découvre le quotidien d’une famille blanche et pauvre, qui n’est finalement pas mieux lotie qu’une famille noire, car on découvre dans le livre la famille Jordan, qui vit également sur la plantation des Gardiner. On évoque encore la ségrégation dans le livre et les relations qu’entretiennent les blancs et les noirs. Il y a Jane qui ne comprend pas l’aversion contre les personnes de couleur, contrairement à son mari qui, en tant que riche intolérant, ne veut pas que sa femme s’occupe de personnes de couleurs durant l’exercice de son travail. Ensuite, du côté d’Ivy, celle-ci ne fait également aucun cas des différences de couleurs de peau contrairement à sa grand-mère qui tolère la famille Jordan en apparence, mais qui devient très raciste lorsqu’elle n’est pas avec eux.
Mais le thème majeur de ce livre c’est l’eugénisme. Idée effrayante qui fait penser directement au nazisme, mais l’idée n’en est pas moins révoltante ici. L’aide sociale propose de manière régulière la stérilisation des hommes et des femmes comme une solution un peu trop facile. Pour certains c’est une bénédiction de ne plus tomber enceinte quand on a déjà eu plusieurs enfants, mais d’autres qui ne sont pas encore parents veulent avoir des enfants ! Pour cela et bien d’autre chose, j’ai été révoltée durant ma lecture ! Le fait qu’on ne parle même pas à certaines adolescentes avant de passer à un acte définitif pour leurs vies futures, je trouvais cela inconcevable.
J’ai eu beaucoup de compassion et de sympathie pour Ivy, je l’ai trouvée très attachante, notamment avec son copain, je les trouvais mignons mais en même temps j’avais peur de lui, peur qu’il fasse souffrir Ivy. Je trouvais ça trop beau et je me suis dit qu’il y allait avoir beaucoup trop de mauvaises choses qui allaient lui tomber dessus.
Je me suis encore plus attachée à Jane, qui est une héroïne comme j’aime, humaine et donc avec ses défauts. Elle va être totalement bouleversée par le métier d’assistance sociale dont elle rêvait, mais elle va pourtant persévérer et essayer de faire au mieux selon sa vision. Je me suis beaucoup reconnue en elle, car elle est tolérante et qu’elle a également envie de changer les choses dans les habitudes des femmes de l’époque. Au contraire, j’ai haï son mari Robert, qui voulait seulement réprimer ses désirs et qui ne la respectait pas comme il le devrait !
Pour finir, en ce qui concerne l’écriture de l’auteur, je l’ai trouvée très entraînante, j’ai dévoré ce livre très rapidement ! L’auteur m’a fait vraiment fait voyager, je me croyais vraiment avec les filles, en pleine Caroline du Nord des années 60. On oscille entre les deux types de paysage, avec la pauvreté rurale et ses plantations de tabac puis avec la ville et ses jolies maisons coloniales.
Je crois que j’en ai déjà assez dit, c’est un livre qu’il ne faut absolument pas louper et que je recommande de toute mon âme !