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Spécial livres de cinéma sur les réalisateurs de Orson Welles à Raoul Ruiz...

Par Filou49 @blog_bazart
08 octobre 2015

  Après Woody Allen et les grands réalisateurs étrangers ces deux derniers jours, on continue notre revue sur les livres consacrés aux grands réalisateurs étrangers, avec deux ouvrages autour de deux réalisateurs décédés, même si la disparition du premier d'entre eux fut plus récent que l'autre.

 1. Raoul Ruiz, le magicien 

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 Raoul Ruiz, génial et fantasque Chilien longtemps émigré en France  nous a quittés brutalement en août 2011 à 70 ans et, une filmographique qui fera date dans l'histoire du cinéma italien, de « La Ville des Pirates » à « Généalogie d’un crime », en passant par « Le Temps Retrouvé ».

 L'œuvre foisonnante de cet artiste-poète, à la fois cinéaste, homme de théâtre, écrivain, n'avait de cesse de détourner toutes les cultures populaires et savantes.

Trop souvent, Ruiz est réduit à ses films les plus visibles des dernières années (Trois vies et une seule mortGénéalogies d’un crimeLe Temps retrouvéLes Mystères de Lisbonne), alors que les réalisations remarquables abondent dès la période chilienne. Ce livre, attrayant et rigoureux, permettra de prendre la mesure d’une œuvre majeure du cinéma moderne.

Dans ses conversations avec Benoît Peeters, Ruiz évoque son parcours de manière vivante et paradoxale ; il se révèle également comme un penseur du cinéma aussi profond qu’original. Après un beau portrait du cinéaste, Guy Scarpetta analyse de manière approfondie neuf de ses films les plus importants.

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Abondamment illustré, ce livre propose aussi des  passionnant entretiens avec les actrices et acteurs qui ont joué chez Ruiz : Anne Alvaro, Feodor Atkine, Arielle Dombasle, John Malkovich, Jacques Pieiller, Melvil Poupaud, Edith Scob, Christian Vadim, Elsa Zylberstein, ainsi qu’avec sa femme, la cinéaste Valeria Sarmiento.

On voit à travers ce livre le projet qui a guidé Ruiz  pendant toute sa carrière, celle de montrer l’existence comme une flânerie songeuse, une belle et poétique invitation au voyage intérieur, au risque de perdre le spectateur avide de narration pluscarrée.

Romancier et essayiste, Guy Scarpetta aa suivi pendant trente ans la carrière de Raoul Ruiz, dont il est devenu un ami proche, et de cette amitié est sorti ce beau livre édité par les Impressions Nouvelles et en vente dès le 21 octobre prochain, qui nous prouve à quel point Ruiz pouvait être considéré comme un "magicien des apparences" comme l'auteur l'écrit lui même en exergue de ons formidable et très complet ouvrage.

Raoul Ruiz, le magicien par Benoît Peeters
Raoul Ruiz, le magicien Benoît Peeters tous les livres sur Babelio.com

2. En tête à tête avec Orson 

orson welles

Pendant deux ans, de 1983 à 1985, Orson Welles et Henry Jaglom ont déjeuné ensemble chaque semaine au restaurant Ma Maison, à Hollywood. Welles avait l'intention d'écrire son autobiographie à partir de ces entretiens mais il est mort avant d'avoir achevé ce travail, et les enregistrements de ces déjeuners sont restés au fond d'une boîte à chaussures pendant plus de vingt-cinq ans...

 C'est le bilan de son incroyable vie que  l'auteur d'un chef d'oeuvre du 7ème art, Citizen Kanes, à tout juste 25 ans qu' Orson Welles, de 1983 à 1985, va raconter à Henry Jaglom, réalisateur et ami très proche du cinéaste, en déjeunant chaque semaine avec lui au restaurant Ma Maison, à Hollywood.

À partir de ces entretiens, il avait l'intention d'écrire son autobiographie. Mais Welles est mort avant d'avoir achevé ce travail, et les enregistrements audio de ces déjeuners sont restés au fond d'une boîte à chaussures pendant vingt-cinq ans. C'est face à la patience et à l'opiniâtreté de Peter Biskind, l'auteur du Nouvel Hollywood, que Jaglom a fini par accepter de confier ces cassettes et de publier leur contenu.

 Ces conversations à bâtons rompus, fréquemment perturbées par des personnalités venant saluer les deux hommes ou par des considérations sur le menu, brossent une peinture très réaliste de l'homme excessif qu'était Orson Welles : un provocateur pouvant tenir les pires propos sur les femmes, sur les Irlandais et les Hongrois, sur la politique et la France, sur les acteurs..., mais également un homme d'esprit, séducteur, lucide sur son génie et son sale caractère, désabusé par l'industrie du cinéma.

Un livre assez édifiant, parfois terrifiant, souvent hilarant  pour mieux cerner la personnalité de ce monstre- dans tous les sens du terme- du 7ème art!!  


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