Note : vous trouverez sur cette page les cinq derniers photographes animaliers de la liste de dix j’ai faite. Pour découvrir les cinq premiers, il faut cliquer ici !
Rappel : cette liste comme par le #6 car les cinq premiers sont là.
#6 – Jim Brandenburg
Copyright : © Jim Brandenburg, tous droits réservés
Impossible. Impossible de ne pas mettre dans cette liste Jim Brandenburg. Ça n’est pas mon cas, mais je peux vous assurer qu’il a marqué toute une génération de photographes animaliers. C’est juste que pour ma part je l’ai rencontré (virtuellement s’entend
) sur le tard, au détour d’une discussion avec Fabien Gréban.Vincent Munier par exemple a toujours affiché son admiration pour Jim Brandenburg. Et tant d’autres encore qui se disent l’hériter de celui qui est, sans doute, le premier grand nom de la photographie animalière.
Mais qui est-il au juste ? Jim Brandenburg est né aux USA dans les grandes plaines du Minnesota en 1945. Il n’a pas étudié l’écologie, la biologie ou une autre matière à tendance nature. Il fut d’abord reporter photographe pour la presse écrite de chez lui. Le talent aidant, il travailla par la suite pour le prestigieux magazine National Geographic Society (le fameux National Geographic avec le logo en forme de rectangle jaune bien connu).
Et c’est à partir de là que l’ami Jim commença réellement sa carrière de photographe nature. Il publia dans de nombreux autres grands magazines célèbres à l’époque, peut être un peu moins maintenant : Life, Newsweek, The Smithsonian, et GEO. Certains de ses reportages ont fait date comme Discovering Britain and Ireland (attention, c’est d’époque
)On peut clairement dire que Jim Brandenburg fut un pionnier en la matière. Un vrai précurseur. Je ne pense pas qu’il y ait une date officielle à ce sujet, mais il fut sans aucun doute un des premiers à faire du 1 photo par jour sur un sujet. Aujourd’hui, tout le monde connait ces défis à la sauce « Projet 365 » au cours desquels le photographe s’impose de prendre une photo par jour et de la partager.
Je peux vous dire qu’à l’époque (en 1998), pas grand monde se lançait ce type de challenge ! Et bien lui si ! Ça a d’ailleurs donné ça : Chased by the Light: A 90-Day Journey en format livre et … en application iPad !! Il est à la page le Jim !
S’il y a un sujet sur lequel ce photographe américain s’est rendu célèbre, c’est son travail sur les loups. Dès 1980 (une éternité !!) il se rendait sur l’île d’Ellesmere dans l’océan Arctique pour faire un reportage sur les loups arctiques. Des loups qui n’avaient à priori jamais vu d’hommes jusqu’alors (quelle chance !).
Il en a sorti des images qui ont fait le tour du monde et le livre « White Wolf » est un best-seller. Tout photographe animalier devrait en avoir un exemplaire dans sa bibliothèque (sur ce, je cours en acheter un !!
). Je reviens à Vincent Munier, juste pour dire que son récent reportage sur le loup Arctique est en grande partie dû à ce qu’avait fait Jim en son temps.Son site : www.jimbrandenburg.com
Ses photos :
Copyright : © Jim Brandenburg, tous droits réservés
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#7 – David Doubilet
Allez hop !! On change d’univers ! Il est de coutume de dire « prenons de la hauteur » … c’est tout le contraire que je vous propose.
Descendons dans les profondeurs des océans et partons à la rencontre d’un des plus grands photographes sous-marin : David Doubilet (désolé Grégory Pol, non, ça n’est pas toi ! )Comme son nom ne l’indique pas, David Doubilet n’est pas français – quand je l’ai découvert, je me suis dit « chic ! un photographe français super connu qui fait de la photo sous-marine ! » – et bien non, pas du tout en fait. Il est né à New-York en 1946 (juste un an après Jim donc
) pas très loin de l’océan.On peut dire que David n’a pas tardé à plonger pour prendre des photos : dès l’âge de 12 ans, il enfilait déjà les combinaisons ! Habituellement, tous les photographes, qu’ils soient amateurs ou professionnels, ont eu comme déclic soit l’amour pour la photo, soir l’amour pour la nature. C’est assez rarement les deux simultanément ! Pour David, j’ai l’impression que si. Il semble s’être pris de passion pour la plongée en même temps que pour la photographie.
Car il faut une sacrée dose de motivation pour, à 12 ans, tenter la photo sous-marine ! D’autant qu’à cette époque, en 1958 (1946 + 12 ans = 1958, et de tête s’il vous plait
) il fallait faire preuve d’ingéniosité pour tenter le coup ! David ne devait pas avoir accès à jama.fr pour s’offrir des caissons prêts à l’emploi.Bon, je la fait vite car c’est une évidence : David Doubilet a été publié dans les magazines nature les plus prestigieux comme l’incontournable National Geographic Magazine et bien d’autres encore.
À l’instar de de Jim Brandenburg, il fut un précurseur dans son domaine. Et comme tous ceux qui déflorent un nouvel univers photo, il faut bien souvent faire preuve d’une grande ingéniosité. Souvenez-vous des pionniers de la photographie animalière ! Surtout dans des années pendant lesquelles la technologie n’était pas la même que maintenant !
Nous sommes vraiment chanceux nous autres contemporains du 21 ème siècle. Je vous vais une confidence : je ne suis pas certain que ma passion pour la photo nature aurait été assez forte pour contourner toutes les barrières techniques des années 1950-1990. Et vous ?
Bref ! David Doubilet a dû, je vous l’ai dit, être très ingénieux. A fortiori lorsque votre but est de « repousser les frontières de la photo à chaque fois (qu’il) plonge dans l’eau » ! C’est grâce à cet état d’esprit (passion + persévérance) qu’il inventa le tout premier système pour prendre des images avec un point de vue à moitié sous l’eau à moitié hors de l’eau. Imaginez le défi technique pour l’époque ! Quand nous on se contente de déclencher, lui inventait tout une machinerie ! La classe !
Tout ceci l’a amené bien évidemment à publié de nombreux livres, dont l’un est un magnifique témoignage sur la Grande Barrière de corail en Australie. Il a reçu de nombreuses récompenses pour ses œuvres, comme le prix Lowell Thomas de l’Explorers Club et le Prix Lennart Nilsson pour la photographie scientifique.
J’aimerais bien en discuter avec vous dans les commentaires : pensez-vous que le confort de la technologie d’aujourd’hui est synonyme d’apauvrissement de l’inventivité des photographes ? Je pense que non. Et vous ?
Son site : www.daviddoubilet.com
Ses photos :
Copyright : © David Doubilet, tous droits réservés
Copyright : © David Doubilet, tous droits réservés
Copyright : © David Doubilet, tous droits réservés
Copyright : © David Doubilet, tous droits réservés
#8 – David Maitland
Bon ben … encore un anglo-saxon … désolé !
On traverse l’océan Atlantique pour aller du coté de l’Ecosse, dans les Higlands. Je ne peux pas résister à vous mettre dans l’ambiance de ce magnifique pays ! Si vous cliquez sur ce lien, vous allez écouter l’une des plus célèbres musique écossaise : Scotland the Brave.Tiens, au passage, savez-vous que les écossais ont voté entre deux musiques pour choisir leur hymne national ? Ils devaient faire un choix entre Scotland the Brave donc et Flower of Scotland. C’est le second qui a gagné. Morceau très connu également dont on pourrait penser que son origine se perd dans la nuit des temps … et bien pas du tout ! Flower of Scotland a été écrite dans les années 1960.
Allez, on revient à la photographie animalière et à notre cher David Maitland. Il a passé toute son enfance en Ecosse, vers la cité balnéaire de St Andrews. Il y a pire comme lieu pour grandir n’est-ce pas ? Un peu comme Obélix, David est tombé dedans quand il était petit. Tout jeune il ramassait sur la plage des dizaines de trucs (oui, quand des enfants ramassent n’importe quoi en promenade, ce sont des trucs
).Ces parents devaient être bien contents de le voir ramener ses collections. Tout ça pour dire que le petit David Maitland s’est très tôt passionné pour la nature et l’environnement … au point d’en faire ses études. Il a un doctorat en zoologie, ce qui est tout simplement la science qui étudie les animaux.
A l’inverse de certains photographes qui viennent à la nature par la photo, lui, c’est le contraire. L’étude de la faune est son premier job. La photo est venue après. Ceci explique pourquoi ce photographe cherche avant tout à mettre en avant la question environnementale. Autrement dit, son but est, à travers ses images, de montrer les interactions entre les animaux et leurs milieux.
Regardez par exemple la 4ème photo des quatre ci-dessous (pour laquelle il a remporté en 2009 le prix du BBC Wildlife photographer of the Year). Cette image magnifique a été prise dans la réserve forestière de Chiquibul au Belize, petit pays d’Amérique Centrale. Alors que les pluies battent leur plein dans la forêt, les rainettes se ruent dans les marres et les flaques qui se créent.
Vous pensez bien que les prédateurs dans ces coins ne manquent pas … comme le serpent Leptodeira. Celui-ci tente de gober la rainette, mais il ne parvient pas à lui prendre toute la tête ! La grenouille tente bien sur de s’échapper, ce que ne lui permet pas, vous vous en doutez, le serpent. S’ensuit une lutte acharnée entre la vie et la mort pour … les deux ! La mort pour celui qui se fait bouffer (la rainette) et la mort pour celui qui ne bouffe pas, le serpent. La nature est sans pitié.
Vous voulez savoir qui a gagné cette épreuve ? Vous ne le saurez jamais, car David, malgré 3 heures d’attentes sous la pluie, est partit se coucher avant la fin du combat !
La première partie de cette série des 10 photographes animaliers à connaitre se terminait avec les deux images dérangeantes, interpellantes (ça se dit ça ?) de Peter Cairns. Celui-ci n’hésitant pas à montrer ce que fait l’homme sur les animaux. David Maitland pratique aussi ce type de photo animalière que l’on pourrait qualifier de reportage animalier journalistique.
Il a fait tout un reportage sur le problème du « Bush-Meat » autrement dit de la Viande de brousse. Pratique qui consiste à chasser illégalement les animaux sauvages des plaines africaines pour les brûler et les consommer sur place.
Un vrai problème de santé publique mais aussi de braconnage. Pour dénoncer cette pratique de plus en plus courante, David Maitland décida de montrer la réalité des faits avec des images fortes. Une photo de tête de singe, choquante, reste une de ses photos les plus importantes à ce jour. Pour voir la série, cliquez ici et ici (attention, âme sensible s’abstenir). Je précise que le rôle du photographe est bien de rendre compte des faits qu’il voit. Il ne participe pas à de tels actes.
Son site : www.davidmaitland.com
Ses photos :
Copyright : © David Maitland, tous droits réservés
Copyright : © David Maitland, tous droits réservés
Copyright : © David Maitland, tous droits réservés
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#9 – Stefano Unterthiner
Un italien !! Ça fait plaisir, d’autant que je suis moi-même d’origine italienne (mon papa est né en Italie, en Toscane s’il vous plait
). Je ne vous refais pas un cours sur l’hymne national ! Allez, juste deux mots : l’hymne national italien est Fratelli d’Italia, que j’ai appris par coeur récemment, comme ça, pour le fun. Avez-vous déjà essayé de mémoriser un texte que vous ne comprenez pas ? Et bien c’est bien plus long et difficile qu’un texte en français.Fin de la petite digression.
Stéfano est né en Italie, dans la vallée d’Aoste (oui, celle du jambon). Il a, comme David Maitland, obtenu un diplôme de Zoologiste en Écosse. Et depuis, il a fait de ses deux grandes passions, la photo et la nature, son métier. Il est considéré comme un des photographes les plus innovants de sa génération. Il est régulièrement primé au plus grand concours de photos nature dans le monde : BBC Wildlife photographer of the Year.
Comme de nombreux photographes de renommée mondiale, Stéfano n’hésite pas à rester des mois dans les lieux qu’il choisit de photographier. Ceci pour s’imprégner de l’ambiance mais aussi pour connaitre intimement les comportements des animaux sur place. Il peut bien sur se permettre ce luxe puisque c’est son métier à plein temps.
À force peut-être de côtoyer des espèces rares et en voie d’extinction, Stéfano Unterthiner cherche à sensibiliser le grand public des interactions entre l’homme et la nature, évidemment pas toujours positive pour celle-ci.
J’ai une autre question à vous poser. Pensez-vous que le fait d’avoir fait des études supérieures en biologie, en zoologie, ou plus généralement en sciences naturelles, fait de vous obligatoirement un bon photographe animalier ? J’attends vos réponses dans les commentaires.
Son site : www.stefanounterthiner.com
Ses photos :
Copyright : © Stefano Unterthiner, tous droits réservés
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Copyright : © Stefano Unterthiner, tous droits réservés
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#10 – ?????
Et le dixième alors ?? Où est-il ? Et bien c’est à vous de décider ! Oui, oui. Je vous laisse le soin dans les commentaires de me dire qui vous voulez que je mette ici, en n° 10. Vous avez carte blanche. La seule chose que je vous demande, c’est que ce photographe ne soit pas francophone, et qu’il est un site internet pour admirer facilement son travail. Ça marche ?
Je choisirai selon le succès de tel ou tel photographe : s’il y en a un qui revient plusieurs fois alors je le mettrais ici.
Allez, je compte sur vous !
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