Si vous me connaissez un peu, vous savez certainement que niveau roman dystopique, je suis assez… très compliquée. J’essaie d’en lire régulièrement, mais au final peu me plaisent vraiment.
Et donc, dernièrement j’ai eu envie de tenter la saga de James Dashner, L’épreuve. Car le premier film m’avait bien plu, et j’avais envie de comparer avec l’œuvre originale.
Synopsis
Thomas, dont la mémoire a été effacée, se réveille un jour dans un nouveau monde où vivent une cinquantaine d’enfants. Il s’agit d’une ferme située au centre d’un labyrinthe peuplé de monstres d’acier terrifiants. Les ados n’ont aucun souvenir de leur vie passée et ne comprennent pas ce qu’ils font là. Ils n’ont qu’un seul désir, trouver la sortie. Pour ce faire, les « coureurs » parcourent chaque jour le labyrinthe pour en dresser les plans – des plans qui changent sans cesse, puisque les murs se déplacent chaque nuit. Le risque est grand mais, dès son arrivée, Thomas a une impression de déjà-vu, il sait qu’il veut être coureur et résoudre l’énigme du labyrinthe.
Mon avis
Comme on dit, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis (c’est mon avis, et je n’en changerai pas !). Ce premier tome de la saga fut une lecture que j’ai vraiment appréciée. Je ne le qualifierais pas de chef d’œuvre international, mais disons que par rapport à certains livres du genre qui ont été laaaargement encensés dans le monde entier, je trouve l’histoire bien construite et les personnages vraiment très, très intéressants.
Thomas, un jeune homme de 16 ans, se retrouve enfermé dans une boîte. A l’ouverture de cette dernière, le voilà en compagnie d’autres adolescents, comme lui, dans un endroit qu’il ne connaît pas. Le problème, c’est qu’il n’a plus aucun souvenir et ne sait pas ce qu’il fait là. Va alors commencer pour lui et ses comparses une folle aventure : tenter de survivre, puis tenter de quitter ce lieu mystérieux. Sauf que le panneau « Sortie » n’est pas indiqué.
Thomas, il est sympa, il est cool. Mais il est aussi tête de mule ! Enfin, c’est l’impression qu’il va donner aux autres garçons. Parce que ne pas écouter les recommandations des plus anciens, n’en faire qu’à sa tête, c’est bien, mais ça peut mener à des situations pas toujours simples.
Dès le début, Thomas pressent qu’il a quelque chose de spécial, car le lieu lui donne une impression de déjà-vu, mais sans savoir quoi. Pendant tout le roman, il va essayer de mettre le doigt dessus, de comprendre ce qui se passe, et nous aussi ! A chaque instant, il essaie d’en savoir plus sur ce fameux labyrinthe qui les entoure, il tente de se souvenir de quelque chose, mais sent que tout cela continue de lui échapper. En attendant, lui, il essaie d’échapper aux dangers… surtout aux griffeurs, ces fameux monstres d’acier.
J’ai beaucoup aimé la description de l’endroit, mais aussi la façon dont l’auteur raconte les journées des blocards. Il y a une opposition entre la vie quotidienne des jeunes gens, la façon dont ils se répartissent les tâches, et tentent de s’organiser en société, et la description de ce qu’il se passe dans le labyrinthe, de ces moments de peur et d’angoisse, qui rend l’histoire assez angoissante.
Malgré ce huis-clos, l’auteur a su maintenir dans son récit un rythme effrené. D’un côté en ressent le fait que certains sont là depuis longtemps, qu’ils ont pris le temps de s’installer, d’organiser leurs journées, et en même temps, l’urgence de s’enfuir, de trouver la porte de sortie est omniprésente.
Le suspens est maintenu jusqu’au bout, les informations distillées au fur et à mesure, nous maintenant en haleine jusqu’au dernier instant. Et niveau suspens, nous sommes servis ! Car vivre dans un monde aussi cruel que celui-ci, il faut en vouloir. Sortir de ce lieu, il faut en vouloir encore plus ! Et quand nous sommes comme ces adolescents, et que l’on n’a aucune idée de ce qui nous attend de l’autre côté du Labyrinthe, il faut une sacrée motivation de dingue. S’enfuir d’un endroit de dingue pour, peut-être, se retrouver dans un endroit encore plus barje. Si ce n’est pas de la folie ?
Outre l’endroit, déjà bien angoissant en soi, j’ai également été conquise par les personnages. James Dashner a travaillé la psychologie de chacun de ses personnages, et cela se ressent. J’ai trouvé l’alchimie entre le caractère personnel de chacun et sa position dans le groupe en très bonne adéquation. Et si chaque garçon a son propre caractère avec ses qualités et ses défauts, finalement il m’est difficile de dire si l’un a ma préférence, car ils forment vraiment un tout qui fonctionne. Et pour un roman de ce genre, avoir des personnages bien définis est une chose qui, à mon sens, est primordiale. Je dirais même que les personnages sont plus importants que l’intrigue en elle-même, puisque ce sont eux qui vont donner tout le crédit à l’histoire. Là-dessus, l’auteur ne s’est pas trompé en forgeant le caractère de ses personnages.
En conclusion, Le labyrinthe fut une très belle lecture pour moi, et d’ailleurs je suis en train de lire le tome 2, La terre brûlée ^^.