Bonjour à tous,
Après un 1er rdv le mercredi 7 Octobre à la bibliothèque de Chalon sur Saône, le second rdv a lieu dans la librairie La Mandragore.
J’ai eu le plaisir d’y retrouver les 5 bibliothécaires (Nadine, Audrey, Sophie, Edith, Aline) et les 2 libraires de la Mandragore (Laetitia et Laurent). Une trentaine de personnes étaient présentes au rdv. L’accueil était aussi chaleureux que lors du premier rdv accompagné de gourmandises salées. Miam Miam
J’ai ressenti un peu plus de stress de la part des participantes à la vue du remplissage de la librairie. Mais « no stress », on va parler de ce que l’on aime : les livres.
La 1ère à se lancer, c’est Laetitia qui va nous parler d’un « OLNI » comme elle dit. Vous avez deviné la signification ? Allez je vous aide : Objet Littéraire Non Identifié ! Franchement, j’adore ;-). Les gens dans l’enveloppe d’Isabelle Monnin. (En aparté, j’avoue que ce livre me fait de l’oeil depuis un certain temps.) Isabelle Monnin est une journaliste chez Obs qui se retrouve un jour à acheter une boîte remplie de photos. A partir de ces photos, elle va leur imaginer une histoire. Or, l’âme de journaliste en elle, va la pousser à mener l’enquête et à rechercher ses personnes sur les photos. Laetitia le définit comme un « projet étonnant accompagné d’une enquête passionnante, un romand d’époque ». A savoir que la Mandragore l’a sollicité pour une rencontre avec ses lecteurs dans la librairie. A ce jour, pas de réponse. Allez on croise les doigts ! Nadine a décidé de nous présenter La brigade du rire de Gérard Mordillat. Moi le titre me plait déjà, pas vous ? Nadine a le sourire en nous le présentant, on se doute qu’elle a du bien se marrer. C’est l’histoire d’une bande de copains, anciens coéquipiers au handball au lycée qui se retrouvent pour une soirée. Ils apprennent le suicide d’un des leurs dont la cause serait un journaliste. Ils décident d’enlever ce journaliste et de le faire travailler comme un ouvrier. « Là ça devient un régal car ce journaliste se retrouve dans un univers qu’il ne connait pas » nous révèle Nadine. C’est à la fois « drôle, émouvant et riche dans les dialogues ! On ne s’ennuie pas ! » Nadine conclut ainsi : « Et vous qui enlèverez vous ? »Les nuits de laitue de Vanessa Barbara est le choix de Sophie. Amoureuse de la maison Zulma, elle a été ravie de plonger, pendant ses vacances, dans un univers complètement loufoque ! Imaginez Otto, veuf de son adorée Ada, habite dans un village où le pharmacien guette les effets secondaires des médicaments sur ces patients (oui je vous jure rien que ça, c’est loufoque !), où le facteur mélange les courriers volontairement pour créer des liens sociaux. Mais Otto s’ennuie sans sa femme, qui était un personnage important du village et qui l’aidait à passer ses insomnies avec des infusions de feuilles de laitue. Amateur de romans noirs, il sent que l’on lui cache quelque chose ….mais quoi donc ? Sophie a le sourire en nous parlant de ce livre qu’elle qualifie d' »émouvant, intimiste, avec une enquête policière secondaire….Bluffant. »
Edith enchaîne en nous montrant un tableau de Picasso qui nous conduit à son livre choisi : La femme qui pleure de Zoé Valdés. Il s’agit de 8 jours dans la vie de Dora Maar lors d’un voyage à Venise. Elle était la muse de Picasso et a connu avec lui une passion des plus destructrices. Edith le qualifie de « roman d’époque mais aussi de biographie romancée, agrémentée d’une histoire d’amour, de solitude et d’abandon ».La clé sous la porte de Pascale Gauthier est le livre qu’Audrey nous présente. Il s’agit de scènes de vie de 4 personnages: un retraité solitaire, un mari-père complètement à la ramasse, un professeur quinquagénaire qui a un problème avec ses parents et une quadra attirée uniquement par les hommes mariés avec une mère qui agonise !!! Ils vont décider de changer leur vie et de se retrouver. Ce livre témoigne des relations entre parents/enfants. L’enthousiasme d’Audrey se ressent quand elle le qualifie de « drôle, d’attachant, divertissant et d’euphorique ». Comment ne pas craquer ?
Ça y est ! Enfin un roman noir !!! Aline en avait déjà touché deux mots mercredi dernier. Les infâmes de Jax Miller. Pour nous mettre dans l’ambiance, Aline nous lit la première phrase du livre: « Je m’appelle Freedom Oliver et j’ai tué ma fille. C’est surréaliste, et je ne sais pas ce qui me fait le plus l’effet d’un rêve : sa mort ou son existence. Je suis coupable des deux ».Vous n’en saurez pas plus mais sachez que ce roman est un premier roman, qualifié de noir absolu. A la lecture des Infâmes, Aline a cru y voir « un film ». « Tout s’enchaîne très bien ! Mais attention, ne soyez pas surpris par les scènes dures et les moments crus ! « Le dernier a passé est encore Laurent. Il est galant, il a laissé toutes les mordues de lecture passer avant lui ;-). Sans état d’âme d’Yves Ravey est une histoire ayant peu d’intérêt (ceux sont ces mots !) : Un homme disparaît, sa petite amie demande à une personne de mener l’enquête. Laurent l’a aimé pour le texte et l’écriture. Il aime et il le dit ! Un texte court mais qui nous prend.
Ensuite la parole était donnée aux lecteurs présents. J’avoue que j’ai trouvé l’ambiance différente que mercredi. Les gens n’osaient pas ! Dommage. Heureusement que nos 7 pros étaient là pour les pousser. Otages intimes de Jeanne Benameur a été évoqué comme étant un livre qui balance entre l’enfance et le monde. Delphine de Vigan avec D’après une histoire vraie fut un coup de cœur pour une lectrice. Profession du père de Sorj Chalandon a été lu par plusieurs et unanimement aimé. On a fini avec une touche d’exotisme avec Le restaurant de l’amour retrouvé d’Ito Ogawa.
Comme on n’avait pas envie de se quitter et que l’on voulait encore parler livre, Audrey nous a reparlé de La variante chilienne et Sophie d’un Discours d’un arbre sur la fragilité des hommes. Laetitia a conclut en nous présentant Une antigone à Kandahar de Joydeppe Roy-Bhattacharya. Un livre passionnant sur cette femme enveloppée dans su burqa qui vient réclamer le corps de son frère, sur une base américaine. Laetitia a été surprise d’aimer un livre sur la guerre d’Afghanistan.
Voilà cette rentrée littéraire s’achève. C’était un premier essai qui je pense s’est transformé. Encore merci à Nadine, Audrey, Sophie, Edith, Aline, Laetitia et Laurent. Merci d’aimer les livres autant que nous et de partager avec nous. A l’année prochaine.