mes ailes ?
deux pétales pourris
ma raison?
des petits verres de vin aigre
ma vie ?
un vide bien pensé
mon corps ?
une entaille sur la chaise
mon va-et-vient ?
un gong enfantin
mon visage ?
un zéro dissimulé
mes yeux?
ah! des morceaux d’infini
*
o soy…
mis alas?
dos petalos podridos
Mi razon?
copitas de vino agrio
mi vida?
vacío bien pensado
mi cuerpo?
un tajo en la silla
mi vaivén?
un gong infantil
mi rostro?
un cero disimulado
mis ojos?
ah! trozos de infinito
***
Alejandra Pizarnik (Buenos Aires, Argentine 1936–1972) – La terre la plus étrangère (La tierra más ajena, 1955) – Traduit de l’espagnol par Jacques Ancet