Chuck Inglish « Everybody’s Big Brother » @@½
Sagittarius Laisser un commentaireAprès Convertibles, le rappeur-beatmaker Chuck Inglish négocie le passage souvent casse-gueule du second album avec Everybody’s Big Brother. Mais il le fait tellement au ralenti qu’il risque fort de se faire doubler à l’extérieur de ce fameux virage difficile.
Immédiatement « Off/Beat » subjugue avec son atmosphère de début de soirée, un instrumental très chic et suave en compagnie de Donnie Trumpet. Ça sera le seul moment fort de l’album. Tout tombe à plat passé ce premier morceau. Chuck Inglish se complaît dans son style à base de boîte à rythmes old school, moog et claviers. Sans parler de son lazy flow et sa voix tellement à la traîne comme un mec qui vient de se lever après une grasse matinée que ça crée un micro-phrénomène d’élongation temporelle (j’essaie de dire que Chuck diminue le tempo artificiellement quand il rappe).
Pas la peine de s’attarder sur Everybody’s Big Brother tellement je suis déçu. Des idées intéressantes insuffisamment exploitées, c’est juste une beat-tape avec quelques versets dessus (avec plein de rappeurs connus comme Boldy James, Asher Roth et d’autres carrément inconnus en nombre). Le recyclage de breakbeats est même permis si on se fie à « Freaknik ’96« . On a connu Chuck Inglish bien plus créatif, le dernier exemple en date étant son premier essai Convertibles. Parce que là, c’est plus fade et simpliste que du DJ Mustard, rajouter des petites sonorités sympathiques n’y fait rien.
Au final Chuck Inglish apparaît là comme un gros flemmard. Le cap de la troisième écoute ne frôlera pas mon esprit, exception faite de « Off/Beat » que je pourrai écouter en boucle des heures durant. Le reste est bon à finir dans une bande-son d’un film de boules. Moi qui adorais les Cool Kids et appréciais particulièrement les prods de Chuck… j’espère retrouver le duo bientôt et plus en forme.