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Warhol Unlimited au Musée d'art moderne

Par Mpbernet

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Si cette exposition n'avait pas intéressé Camille, je ne pense pas que je l'aurais visitée. J'avais toujours pensé que la plus complète de celles consacrées à cet artiste nous a été proposée à Singapour.

Cette fois, à Paris, nous y sommes allées "en complices" et c'était tout à fait agréable d'échanger sur l'art avec ma petite-fille aînée .... Et d'abord, une belle occasion de se poser ensemble la question : c'est quoi au juste, aujourd'hui, être moderne ?

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Commencer d'abord par évoquer l'époque de la construction de ce bâtiment (érigé pour l'exposition internationale de 1937 par J-C Dondel et A. Aubert, qui ont gagné le concours devant les projets de Le Corbusier et Mallet-Stevens), typique de la fin des années folles. Un petit tour dans les collections permanentes donne un début de réponse. Mais tout ce qui est ancien ou qui a créé le choc artististique - on dirait aujourd'hui le buzz - au moment de la création n'est pas forcément beau ...

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selfie avec Camlille

Warhol, c'est un des artistes majeurs de l'époque historique de mes vingt ans, autant dire, pour une jeune fille de quatorze ans, de la vieille histoire. Cette exposition est le prétexte - et le cadre architectural se prête parfaitement au propos - pour exposer pour la première fois en Europe la série exceptionnelle des 102 "Shadows" peintes en 1978 - 1979. Une suite sans début ni fin, peinte d'une couleur profonde plus le noir, à partir de deux photos sérigraphiées, les toiles exposées bord à bord ...

C'est le "clou" de cette présentation dont j'ai trouvé les panneaux d'explications bien peu explicites. Pas un mot sur le talent de publicitaire et de graphiste d'Andy Warhol (1928 - 1987), peu de choses sur sa technique, sa vie, ses accointances, cette période folle qui érige l'hyperréalisme et la duplication de lieux communes au niveau de l'art : Brillo (tampons à récurer), Del Monte, Korn Flakes et Campbell (alimentaire) deviennent des objets-cultes. La salle dédiée à la "MAONOTONIE" à partir du  potrait officiel du Grand Timonnier ...fait sourire.

Finalement, et Warhol y gagne son paradis  - et aussi son pari - avec le recul, c'est réellement de l'art que personne n'égale ni ne conteste aujourd'hui... Est-ce la vraie réponse à la question sur la modernité ?

Warhol Unlimited, exposition au musée d'art moderne de la Ville de Paris jusqu'au 7 février, 11 avenue du Président Wilson 75116 Paris, fermé le lundi. 12 €.


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