Un film de George Marshall (1946 - USA) avec Alan Ladd, Veronica Lake, William Bendix, Hugh Beaumont, Doris Dowling - en N.B.
Ah ces stars magnifiques...
L'histoire : Johnny rentre aux Etats-Unis, après la guerre, avec ses deux fidèles amis, George et Buzz qui, grièvement blessé à la tête, souffre de migraines et de petites déficiences mentales. Johnny appréhende de retrouver sa femme ; pendant son absence, leur petit garçon est mort de la diphtérie, et leur relation en a souffert. Effectivement, les choses s'annoncent mal. Quand il arrive, Helen est en train de faire la fête avec des amis, dont Eddie Harwood, qui semble très proche d'elle. Un peu trop. Johnny le met dehors, et le couple se dispute violemment. Helen avoue alors que leur fils est mort non pas de maladie, mais dans un accident de voiture : elle était ivre... Désormais convaincu que son couple est fini, Johnny part. Et on retrouve Helen morte le lendemain. Tous les soupçons pèsent sur son époux. Et pourtant, deux autres hommes lui ont rendu visite cette nuit-là : Buzz et Eddie.
Mon avis : Un film noir hollywoodien, dans toute sa splendeur, efficace, bien réglé, avec des acteurs à tomber par terre tellement ils sont beaux. Quand on pense que ça date de 1946, soit 70 ans, c'est dingue, car ce Dahlia bleu tient la route et n'est même pas démodé, si l'on passe outre le jeu un peu exagéré (mais beaucoup moins que dans d'autres films) des acteurs par rapport à ce qui se fait aujourd'hui.
J'adore Alan Ladd, ce mélange de décontraction et d'élégance ; il me fait penser un peu à David Bowie. Quant à Veronica Lake... waouh, quelle merveille. Depuis que je connais ces deux-là, c'est clair que je comprends enfin pourquoi leurs noms sont restés si célèbres.
Je ne vais pas faire une analyse très pointue aujourd'hui, car ça reste le petit policier de base, sans message particulier, avec la seule ambition de divertir et de le faire bien. Le suspense tient la route jusqu'au bout, et on ne saura le nom du meurtrier que dans les toutes dernières minutes...
Le dahlia bleu est le nom de la boîte de nuit que tient Eddie ; ce sont aussi les fleurs qu'il lui a offertes et que Johnny voit sur la table lorsqu'il retrouve Helen au début. Elles réapparaîtront ensuite dans la suite de l'histoire.
C'est en hommage à ce film que l'écrivain James Ellroy a écrit son célèbre Dahlia noir (retraçant une autre affaire criminelle, authentique, jamais résolue), lui-même adapté au cinéma en 2006 par Brian De Palma.