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Premiere : Sly Johnson - Simply Beautiful - Delicieuse Musique

Publié le 21 octobre 2015 par Delicieusemusique @delicemusique

Avant d'évoquer " The Mic Buddah ", le nouvel album de Sly Johnson , revenons un peu sur la carrière de l'artiste : Silvère Johnson, surnommé The Mic Buddah depuis ses débuts de rappeur/beat boxeur au sein du collectif Saïan Supa Crew, a sorti son premier album solo en 2010 chez Universal Jazz sous le nom de « 74 », son année de naissance. Influencé par les maîtres de la soul – Marvin Gaye et Otis Redding en tête – mais aussi par les grands noms du jazz, du funk ou du rap, sa voix sensuelle, sa plume et son groove lui ont permis des collaborations avec de nombreux artistes (Erik Truffaz, Oxmo Puccino, Slumvillage, Camille) et de s’entourer de musiciens hors pair pour son premier album (Eric Krasno, Cindy Blackman, T.M. Stevens, l’arrangeur Larry Gold). Il revient aujourd’hui sur le label indépendant Heavenly Sweetness – particulièrement reconnu dans le milieu du jazz – dans un projet plus personnel, qu’il a financé par crowdfunding et qu’il veut plus personnel, comme une synthèse de ses expériences antérieures.
De l’entraînant EVRBDD (Everybody Dancin’) au très soul Wet en passant par l’excellente instru funk de Nasty Girl, le Mic Buddah propose un disque varié qui nous amène à mi-chemin entre les seventies et aujourd’hui, soul teintée de house en un mélange d’une homogénéité surprenante. Pourtant, le rap poétique pesant des Fleurs du Mal pourrait sembler éloigné du très pop All the Time. Mais l’ambiance générale qui se dégage de l’album apporte ce liant entre chaque page de l’histoire de The Mic Buddah, à l’image de l’évolution musicale de l’artiste depuis ses débuts. Pour entrer dans le détail des morceaux, on retiendra évidemment le génial « Why » sur lequel figurent Rachel Claudio, Erik Truffaz et Valerie Delgado, avec un rap magistral et une conclusion sur un solo de saxophone enivrant. A l’écoute de Nasty Girl, on ne peut s’empêcher de penser à Lenny Kravitz, et on se surprend même parfois à comparer la sensualité et le groove de Sly à ceux de Michael Jackson. De quoi placer l’artiste dans la caste des grands du groove. Enfin, on ne peut pas passer à côté de la minimaliste Simply Beautiful. Une batterie métronomique, des basses profondes et des riffs de guitare percutante subliment le travail vocal de Sly Johnson.
En bref, on tient là une perle musicale de cette fin d’année. Et il serait plus que dommage de passer à côté.
Découvrez dès ce soir en avant-première l'un de titres de son nouvel opus qui sortira au mois de novembre : " Simply Beautiful "


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