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Exposition « La bataille mise en scène » Charles Camberoque au musée des Beaux arts | Carcassonne

Publié le 24 octobre 2015 par Philippe Cadu
http://www.carcassonne.fr/fr/temps-forts/Exposition « La bataille mise en scène » Charles Camberoque au musée des Beaux arts | Carcassonne

du 30 octobre au 24 janvier

Vernissage vendredi 30 octobre à 18h

Sans réelle préoccupation journalistique, l'oeil précis du photographe découpe et analyse des cadrages. Dans cette commémoration qui n'est qu'un faux affrontement, il retrouve la piste de ce qui fit la force des grands peintres de
bataille du XIXe siècle.

Musée des Beaux-arts 1 Place de Verdun Carcassonne- Tél : 04.68.77.73.70

Cependant, son domaine reste celui de l'humain et de ses passions. Les figures s'y dessinent le plus souvent souriantes voire en plein charme,

Exposition « La bataille mise en scène » Charles Camberoque au musée des Beaux arts | Carcassonne
on est très loin de l'horreur et du sanguinaire, voire de l'historique. Le regard incisif qu'il porte sur cette réunion d'hommes et de femmes arborant des uniformes, des armes, semble l'écho de cette chanson des années soixante-dix " c'est la guéguerre permise aux hommes en société ". Ces portraits, notamment, soulignent la décontraction et la convivialité du moment qui peut intriguer sur ce besoin qu'ont certains à rejouer, sans danger, des épisodes terribles et mortels.
Son intérêt plastique reste manifeste. Il sait capter et attraper des masses en mouvements, scandées par des verticales affirmées. La composition toujours équilibrée est magnifiée par la lumière et la couleur. Dans ces rapprochements
esthétiques, assumés d'ailleurs par le photographe (peut-être voulus ?), il est possible de penser à Henri-Félix Philippoteaux (Paris, 1815-Paris, 1884) tant dans la composition de son Lamartine devant l'hôtel de ville que Le dernier
Banquet des Girondins. Nous ne sommes pas loin non plus d'Edouard Detaille (1848-1912) et de ses fameux panoramas de Champigny ou de Rézonville, peints avec Alphonse de Neuville (1835-1885) et illustrant la guerre de 1870. Il s'y retrouve une singulière démarche plastique, qui, si elle était démonstrative et au service de son patriotisme pour le peintre, reste tout aussi démonstrative, mais certainement plus interrogative pour le photographe.


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