J’ai eu le plaisir de recevoir le livre d‘Arnaud Cielle “Consultant : se lancer, réussir et durer” (16 €).
Ce livre a pour ambition d’accompagner les ex-salariés, auto-entrepreneurs… à devenir Consultant, coach ou Freelance.
Il aborde en 5 parties les points clés du métier de consultant :
- Partie 1 – se lancer
- Partie 2 : aller chercher des clients !
- Partie 3 – construire son image et trouver de nouveaux clients
- Partie 4 – réussir ses missions et fidéliser.
- Partir 5 – gérer son entreprise
Partie 1 – se lancer
La première partie du livre aborde les éléments clés comme les motivations à devenir Consultant, et la mise en valeur se ses compétences.
Étape 1 : Que vendre ?
Parfois cela semble simple : vendre ce que vous savez faire en tant que salarié.
Mais ce n’est pas si simple !
Tout d’abord il faut aimer aider les autres et ensuite être un expert dans son domaine.
On ne dure pas dans le métier de consultant, si le consulting est un palliatif a un CDI, si on veut juste gagner de l’argent…
Il faut vraiment aimer aider les gens à résoudre leurs problèmes.
Au niveau de votre métier, sachez que vous aurez le choix entre faire (ex : prestataire pour le référencement, directeur commercial externalisé…) ou faire faire (ex : coach, conseil…).
Il faut bien distinguer ce que vous savez faire, de ce que vous aller apporter comme bénéfices à l’entreprise.
Cette base vous servira à faire votre Pitch (cf cet article) :à qui vous vous adressez, ce que vous apportez, en quoi vous êtes différent des autres et un appel à l’action.
Il est indispensable de se spécialiser, être généraliste c’est aller droit dans le mur.
D’une part car aux yeux d’un client on ne peut pas être un pro partout (et on préfère faire appel à un spécialiste !), et ensuite pour être visible sur une thématique il faut du temps et des effort (il ne faut donc pas se disperser).
Le mythe de la personne qui est bonne en tout comme Remy Bricka n’est plus crédible… on veut des spécialistes !
Si vous ne savez pas quelle expertise vendre, faites une liste de vos compétences, puis notez de 1 à 5 votre expertise et votre plaisir à le faire… Et vous aurez votre spécialité !
A noter : la notion de plaisir est importante car vous allez y passer des heures et des jours, et donc il faut que cela soit quasiment un plaisir pour vous.
Une fois que c’est fait, définissez bien qui est votre cible, cela vous aidera à identifier vos prospects et à qui vous vous adressez.
A noter : dans les activités de coaching, pour éviter le bad buzz il faut bien vérifier que le client ait envie de changer et que votre mission ne sera pas une perte de temps faute de temps ou de motivation dans l’entreprise !
Étape 2 : vendre vos prestations
Vendre ses prestations en tant que consultant est très différent que d’être salarié à 35h par semaine.
En tant que consultant vous allez vendre votre “votre temps” (et vos journées ne feront que 24h…).
Attention à bien chiffrer vos devis afin d’éviter de travailler pour rien… voire gratuitement !
Pour cela découpez vos prestations en très petites étapes pour mieux calculer le ainsi le temps passé et à partir du cumul des heures de calculer le prix global de vos prestations.
Cette matrice sur Excel vous servira aussi à définir les réunions, caler des plages de travail… Ainsi qu’à mesurer le temps effectivement passé (et les éventuels écarts !).
Pour éviter de sur ou sous facturer, vendez des étapes ou des lots afin d’éviter les débordements (et vous forcer à finir les actions dans un temps limité).
Après avoir livré un lot 1 vous pourrez faire un bilan avec le client et voir comment facturer le lot 2.
Vous devrez aussi renégocier, par exemple si le client a fait des demandes en plus, si le périmètre a changé…
Pour la facturation vous avez plusieurs choix :
- soit c’est au temps passé (avec un système de suivi des temps, éventuellement en s’engageant sur une fourchette d’heures pour borner le projet),
- soit au forfait (mais il faut bien maîtriser la prestation),
- soit par abonnement (mais il faut limiter le périmètre),
- soit au résultat (mais attention à très bien les contractualiser !).
Pour définir votre prix, prenez en compte votre expérience, la nature de la mission (plus c’est de la stratégie plus c’est cher), plus l’entreprise est grande plus le prix est cher, si c’est sur Paris ou en Région (- 20% par rapport à la capitale).
Rappel : ne vendez pas à prix cassé, le volume est rarement au rendez vous, c’est la valeur ajoutée qui compte.
Faites toujours attention au nombre de jours disponibles pour votre consulting.
La première année un consultant ne facture que 50 à 60 jours en moyenne (le temps de se lancer, trouver des clients…).
Cela veut donc dire que si vous facturez 800€ / jours, la première année (sauf contrat récurrent déjà en cours), vous ferez dans les 45000€ de chiffre d’affaires.
Ensuite, une fois la période d’installation finie, vous pourrez compter entre 120 a 130 jours.
Partie 2 : Aller chercher des clients !
Contrairement à ce que beaucoup pensent, le réseau n’amène pas beaucoup de clients… du moins au départ !
Il est donc indispensable de prospecter, c’est en rencontrant des prospects que vous aller générer le désir et les ventes (les gens ont autre chose à faire de leur argent et d’autres préoccupations !).
La clé est de convaincre le prospect que vous avez les moyens de l’aider à résoudre son problème.
De même ne comptez pas mettre en place un réseau d’apporteurs d’affaires si vous n’avez pas prouvé votre valeur à leur yeux :ils ne vont pas recommander un gars qui pourrait planter leurs clients, et donc en être tenu comme responsable.
Pour gagner en crédibilité demandez des recommandations écrites pour votre site web (ou mieux des vidéos), ou sur votre profil viadeo et Linkedin.
Votre réseau va donc se construire avec le temps (comptez minimum 6 à 9 mois pour obtenir les premiers résultats).
Réactivez votre réseau en contactant vos anciens collègues, fournisseurs… Ce sont vos meilleures pistes de recommandations initiales et cela vous entraînera pour votre Pitch (cf cet article).
Votre prospection peut fonctionner via les réseaux sociaux professionnels : recherchez sur Linkedin des profils, et identifiez ceux qui sont les contacts de vos contacts (vous pourrez alors soit demander à votre contact si vous pouvez l’appeler de sa part, ou faire un appel après l’envoi d’un “inmail”, c’est dire un un message sur Linkedinl).
Astuces : sauvegardez vos recherches de profil (ex: les directeurs marketing) pour avoir une nouvelle liste de prospects tous les jours avec les nouveaux profils correspondant à votre annonce.
A noter : vous pouvez travailler avec une agence, un cabinet… et ainsi être “sous traitant” (ex: apporter une compétence, être disponible immédiatement…). Cela permet d’avoir la puissance marketing d’une entreprise ce est une bonne solution à court terme (vous allez avoir des dossiers), mais vous n’allez pas développer votre propre fond de commerce et vos clients. A moins de vouloir redevenir salarié, ce n’est pas la meilleure solution.
Vous pouvez aussi lire des articles de presse et voir si vous pouvez aider les entreprises citées.
Par exemple un nouveau directeur de la qualité est nommé dans un article de presse, vous pouvez lui proposer un audit gratuit de 30 minutes.
Au départ il est essentiel de passer du temps à prospecter, même si vous êtes en mission longue juste au moment de votre lancement en tant que consultant (la situation idéale), sinon vous allez subir des à coups dans votre business (périodes d’activité puis de calme plat).
Il est important de mettre en place un “générateur de prospects”, lié à vos compétences et à vos capacités.
Par exemple faire du réseautage si vous avez un gros réseau, tenir un blog si vous êtes pédagogue et que vous aimez écrire…
A noter : vous pouvez partir des bénéfices estimés pour définir votre CA potentiel, le nombre de prospects, le nombre de suspects… Cela vous permettra de définir un nombre de contacts par an et donc par semaine
Pour convaincre un prospect de recourir à vos services, il faut qu’il réponde OUI! à 4 questions :
- est ce que vous êtes compétent sur le sujet
- est ce que vous êtes motivé pour travailler sur ce projet,
- est ce que vous êtes intègre,
- est ce que le courant est passé entre vous ?
A noter : le mot “consultant” à parfois une connotation négative dans les PME (celui de parasite ou de donneur de leçons), préférez parfois le terme expert, spécialiste…
Généralement un processus de vente se passe en deux temps :
- un rendez vous de découverte où vous passez 90% du temps à écouter et à poser des question (durée 1h30),
- un second rendez vous d’une heure où vous validez le besoin et vous présentez votre plan d’actions (50/50 pour le temps de parole).
Votre arme reste le PowerPoint, mais ne parlez pas trop de vous.
La partie sur votre présentation personnelle doit durer 9 minutes maximum, montrez surtout des cas clients dans lesquels votre client peut se projeter (montrez des exemples concrets).
Si le prospect commence à se reconnaître dans ces situations et exemples, c’est gagné !
Il faut éviter de :
- Raconter votre histoire personnelle
- Faire une présentation académique
- Faire une présentation initiale de plus de 10 minutes
- Ne pas mettre votre personnalité et vos émotions
- Être imprécis
- Ne pas personnaliser votre présentation au cas du prospect
- Utiliser du jargon, des concepts fumants.
- …
A l’issue de votre présentation, n’oubliez pas de poser la question clé “J’ai terminé ma présentation, quel est LE sujet le plus important pour vous où je pourrais être le plus utile“.
Si le courant passe, vous pourrez passer à la proposition commerciale… mais attention, une proposition commerciale est différente d’un devis.
C’est en quelque sorte votre plan de travail avec les constats et le plan d’actions.
Il faut être concret et didactique, avoir un planning détaillé, indiquer les responsabilités du client, ne pas faire des promesses intenables…
Pour créer votre proposition commerciale commencez par :
- Prendre un papier et un crayon afin de réfléchir au problème
- Utiliser Excel pour structurer votre projet
- Utiliser Word pour lister les bénéfices, les problèmes…
- Utiliser PowerPoint pour simplifier la présentation de ses idées en supprimant le bla bla inutile.
Il est important de pendre du temps pour créer votre proposition commerciale pour séduire votre client.
Comptez 1/2 journée pour créer une première proposition pour un nouveau sujet (après vous pourrez reprendre des anciens documents comme base de travail).
Pour défendre votre prix vous devez d’abord passez plus de temps à écouter.
Si vous apportez la meilleure solution au client, vous allez le convaincre quel que soit le prix, en expliquant pourquoi le prix est si élevé.
Si cela coince vraiment, offrez plutôt de jours en plus que de baisser votre tarif journalier…
Il ne faut pas non plus paraître “demandeur” auprès du prospect. En effet il vaut mieux faire envie que pitié pour faire une vente.
Et une fois que c’est signé, rassurez le avec un rappel des actions prévues.
Préparez aussi un “pack de bienvenue” par e-mail ou papier, afin de présenter tout ce qui doit être fait.
Cela permet de rassurer le prospect sur ce qui va être fait (et pourquoi il a payé !).
Partie 3 – Construire son image et trouver de nouveaux clients
En étant solo il est indispensable de consacrer 100% de votre temps à votre business (générer des contacts et convaincre vos prospects).
La fidélisation n’est pas au départ votre priorité, vous devez chasser de nouveaux clients !
1 – Choisissez un bon nom pour votre entreprise
Le plus simple est d’utiliser votre nom propre, à condition de ne pas avoir d’homonyme connu (tapez dans Google votre nom pour vérifier).
Sinon créez votre propre nom de marque, comme indiqué dans cet article.
N’oubliez pas de vérifier à l’INPI, sur internet, sur Societe.com qu’il n’existe pas une même entreprise avec le même nom !
Il faudra investir dans un logo (voir cet article pour créer un logo pour les nuls en informatique) et acheter un nom de domaine pour faire plus professionnel (email, site internet), suivez ce mode d’emploi en vidéo sur CE LIEN.
En effet un nom de domaine ne coûte que 10 € / an (voir cette offre), et vous pouvez en plus continuer à utiliser votre compte Gmail, Hotmail, Yahoo…
2 – Analysez vos points de contact avec vos prospects.
Rappelez vous que votre prestation est immatérielle : vous devez donc tout faire pour rassurer le prospect par une apparence irréprochable.
L’habit ne fait pas le moine… mais presque !
Voici quelques conseils :
- Avoir un téléphone fixe et non pas juste un numéro de téléphone portable. Si nécessaire prenez une assistante virtuelle pour faire le standard téléphonique.
- Avoir une adresse physique qui rassure (si nécessaire louez une boîte postale).
- Des cartes de visite de qualité (pas de low cost avec des cartes trop fines, consultez cet article pour réussir vos cartes de visite !)
- Une adresse e-mail professionnelle (pas de gmail, outlook, orange…)
- Faites réaliser une charte graphique par un professionnel (cf notre article sur les chartes graphiques), mais cela vous servira surtout pour votre proposition commerciale (la plaquette est moins importante). Imprimez vos propositions commerciales en couleur et sur beau papier.
- Soignez le fond et la forme de vos slides, c‘est la matérialisation de vos services.
- Donnez une bonne impression de vous (votre personne), il y a votre regard, votre manière de dire bonjour… Mais aussi comment vous décrochez au téléphone (pas “allo” mais votre prénom et nom et Société), le message de votre répondeur, votre signature d’e-mail, votre manière de répondre à comment ça va (=> ça toujours bien !)…
- Faites attention à prévenir e anticiper vos congés (message d’absence…).
- …
Dire “Bonjour”, s’apprend comme on le voit dans le film “Itinéraire d’un Enfant Gâté” :
Apprendre a dire bonjour par legrandcharles
3 – Obtenez des témoignages positifs de clients.
Une bonne astuce est de faire un entretien bilan avec vos client une fois la mission finie, et notez les remarques.
Si c’est positif, envoyez ensuite un résumé de quelques lignes de votre conversion, et si votre témoin est OK il pourra valider comme témoignage.
Si le client est particulièrement ouvert, proposez cette une étude de cas (témoignage d’une demi page) avec la situation de départ, les besoins, les méthodes mises en place et les résultats finaux. Le tout avec des citations de clients.
Il est indispensable d’être pro actif pour avoir ces témoignages, car c’est très rare qu’un client vous propose de lui même un témoignage.
4 – Animez des événements
Cela peut être des web conférences, des petits déjeuners, des ateliers lors de salons… Que vous organisez ou pour lesquels vous êtes juste invité.
Le but est de donner des “échantillons” de votre savoir faire.
Vous devez donner le meilleur de vous même, sur le fond et la forme, avec des conseils pratiques à mettre en place.
Votre conférence ne doit pas être du low cost de votre savoir faire, mais au contraire la preuve de votre expertise.
Pour attirer des prospects lors d’un événement, il faut un bon titre, une bonne problématique, un fichier contact à jour, une bonne relance.
Idéalement il faut s’allier à d’autres consultants, association pour faire venir du monde à un événement.
Concernant la présentation en elle même, utilisez une police 28 avec peu de texte et des illustrations, utilisez une zapette de slides, souriez et dégagez de l’énergie positive… comme indiqué dans cet article sur les présentations orales.
5 – Utilisez les réseaux sociaux professionnels
LinkedIn et viadeo sont incontournables.
Commencez par soigner votre profil :
- une photo pro,
- la description de vos compétences et ce que vous apportez à vos clients,
- des recommandations de clients,
- …
Ensuite, soyez actif :
- Participez à des groupes,
- Ajoutez des contacts lorsque vous les rencontrez ou que vous les connaissez
- …
Vous pouvez programmer une petite routine tous les jours (ex : participer à un groupe, ajouter un contact…), mais n’oubliez pas de personnaliser vos messages (c’est de l’humain avant tout).
Publiez également du contenu sur slideshare, YouTube… avec à chaque fois à la fin un appel à l’action.
Enfin vous pouvez utiliser Twitter pour pousser de la veille sectorielle sur votre thématique.
6 – Le blog
C’est un élément clé pour gagner en visibilité, mais il nécessite du temps. Il est recommandé de publier un article / semaine.
C’est comme adopter un chien: il y a des joies… et des peines. Il faut au moins y consacrer 2 heures par semaine… et si vous n’avez ni le temps, ni l’envie de partager des connaissances, ne perdez pas votre temps.
Blog se construit dans la durée.
Le nom de votre blog peut décrire vos services ou votre cible ou le bénéfice.
Côté technique choisissez un hébergeur, wordpress et un outil pour gérer la newsletter (cf cet article qui explique comment monter un blog de A à Z).
Sur le contenu il faut apprendre à écrire pour une cible (et pas une thématique) et à améliorer la lisibilité (phrases courtes, illustrations, parlez de vous et donnez des avis…).
7 – Proposez une newsletter
Cette newsletter peut être simplement à destination de vos clients
Elle permet de rester dans l’esprit de vos clients et prospects.
C’est très important, surtout si vous avez un Blog ou un site internet, et que vous avez régulièrement de nouveaux prospects via un guide gratuit, une checkliste, un livre blanc…
Vous pouvez voici Mailchimp ou Aweber, voici comment choisir l’un ou l’autre.
8 – Le site internet plaquette
Le site est votre “carte de visite” sur internet.
A noter : votre blog peut très bien être votre site, ou il peut être séparé pour plus de clarté.
Pour construire un site internet orienté client, il doit répondre à 5 questions :
- quelles sont vos prestations (dès la home page) ?
- est ce que vos textes sont orientés vers le client ?
- est ce que vous donnez des preuves de votre expertise ?
- est que vous incitez à l’action (e-mail, appel…) ?
- est que vos coordonnées sont facilement visibles ?
Installez Google Analytics, et éventuellement faites des annonces Adwords pour des mots clés où vous n’êtes pas présents en référencement naturel ou pour les sujets d’actualité (ex: nouvelle Loi, nouvelle norme…).
Partie 4 – réussir ses missions et fidéliser.
Ca y est, vous avez signé votre première mission, il faut que cela soit un succès… Il y a 7 piliers pour y arriver.
1 – Refaites un entretien de cadrage de la mission
Avant de commencer refaites un entretien de clarification des objectifs et des façons de travailler
En effet entre la présentation et la réalisation; il peut y avoir des changements, et certaines choses n’ont peut être pas été dites.
De même validez la manière dont vous travaillez : documents, dates clés…
Essayez de donner rapidement des résultats (même mineurs) pour montrer que vous apportez déjà des résultats.
Préparez soigneusement vos rendez vous en amont et montrez que vous avez déjà réfléchi à la problématique. Évitez par exemple les erreurs sur les noms des personnes.
Soyez un bon invité dans l’entreprise qui vous accueille :
- soyez toujours 5 minutes en avance aux réunions,
- ne répondez pas ou ne travaillez pas pour une autre mission en même temps,
- n’utilisez pas les locaux de votre client comme bureau annexe,
- ne perdez pas de temps à raconter des anecdotes personnelles ou votre weekend
- …
Un autre élément important est de savoir faire des recommandations sans vexer.
Pour cela commencer par demander si votre contact souhaiterait un feed-back sur un sujet.
Ensuite enchaînez avec la méthode OSCAR :
- j’ai Observé
- dans cette Situation que …
- avec comme Conséquence possible que …
- puis-je vous suggérer l’Alternative suivante …
- qui aura comme Résultat de …
Le but n’est pas de montrer une erreur mais de suggérer une manière de faire.
De même dans les plans d’actions ne faites pas des listes de 3 pages (qui vont vexer et perdre votre client dans des détails), mais donnez 3 grands axes avec des éléments clés.
Lors de réunions clés, préparez bien en avant votre support de communication (fond et forme), et vérifiez vos recommandations, et répétez votre présentation.
Ne décidez pas non plus à la place du client, il y a peut être des raisons que vous ne connaissez pas.
Pour cela mettez en avant les avantages et inconvénients. Il faut être assertif sans être un trublion.
N’oubliez pas non plus que votre projet doit obtenir l’adhésion. Assurez vous du soutient de votre “sponsor” et validez avec lui les recommandations avant d’agir.
A l’opposé, écoutez les collaborateurs, rassurez les… Et ne vous posez pas en donneur de leçons.
Pour que vos préconisations soient mises en œuvre, il est essentiels que le bénéfice que vous apportez soit supérieur à la somme des coûts matériels et humain.
Un projet sera mis en place si :
Coût < (Insatisfaction x Motivation de changer x Confiance dans la mise en œuvre)
De manière plus simple, un projet sera vraiment mis en place si les personnes voient l’intérêt de ce changement, si elle savent qu’elles vont y arriver et si elle en ont vraiment envie.
Si jamais vous sentez que votre mission part en vrille, vous devez alors demander un rendez avec le sponsor pour faire un point sur l’en projet.
Il y a aussi quelques écueils dans votre mission :
- savoir dire non si on vous demande des actions en dehors de votre périmètre,
- vouloir préserver trop les relations humaines au détriment de votre mission,
- ne séparer les différentes missions chez vos clients…
Il y aussi quelques outils pour gagner en efficacité :
- Evernote ou onenote pour une prise de notes simplifiée (cf ces 20 conseils pour gagner du temps).
- Le mindmapping pour structurer des idées sans s’éparpiller.
- Google drive ou Dropbox pour partager des fichiers (si e sont des données confidentielles utilisez BitLocker pour crypter vos données).
- Les logiciels de gestion de projets (basecamp, slack…), et bien savoir gérer des projets (cf cette série d’articles sur l’art de bien gérer des projets).
Un réflexe indispensable est de demander un retour du client sur le travail sans attendre la fin de la mission. Cela permet de corriger le tir rapidement en cas de problème…
Cela peut se faire via des réunions d’étapes ou directement après des réunions de manière informelle.
Bien sûr à la fin de la mission vous devez faire un bilan sur le comment (vos méthode, la forme…), et le combien (les bénéfices apportés). Ce bilan est l’occasion d’analyser l’avant, le pendant et le futur.
Une fois la mission finie, un client peut être source de business directe ou indirecte (son réseau).
Cela peut se faire lors de la réunion de bilan via une “note d’étonnement” sur des sujets non traités lors de votre mission principale.
Sinon soyez en veille avec vos clients en suivant leur actualité, en étant client de leurs produits, faire un suivi en proposant des recommandations sur ce que vous observez…
Partir 5 – Gérer son entreprise
Votre réussite tient à une équation = vos connaissances x confiance du client x votre confiance ne vous.
Mais la Clé reste une bonne gestion du temps pour bien gérer ses missions.
Il faut du temps pour :
- Servir et fidéliser les clients existants
- Prospecter
- Se former
- Gérer l’administratif
- Manager (si vous grandissez)
Si vous n’arrivez pas faire l’un de ces points, externalisez le.
De même tenez une feuille de temps pour vos clients et pour vous… et réservez aussi du temps à votre famille !
Astuces
- Gérez votre calendrier sur Smartphone
- Analysez chaque mois le temps passé
- Améliorez vos compétences en bureautique
- Utilisez un Smartphone
- …
Durant la première année consacrez du temps à analyser la manière dont vous utilisez votre temps et si c’est en phase avec les missions qui vous rapportent de l’argent ou votre prospection.
L’erreur est de consacrer du temps à des projets qui ne servent pas votre business.
Il est également important d’analyser le temps que vous avez estimé pour réaliser une mission et le temps réellement passé. Cet écart vous permettra de mieux estimer vos prochaines missions.
Les outils sont également essentiels, la bible (avec 50 outils) étant le livre “Le conseil, le livre du consultant et du client” (40 € TTC)
Vous devrez les adapter à votre business mais surtout apprendre à les remettre en cause ou à apprendre de nouvelles méthodes, en particulier avec les nouvelles technologies (logiciels…).
Il est aussi essentiel de lire et de participer à des événements, groupes de réflexion… pour se mettre à jour, mais aussi échanger.
Pour éviter la solitude du consultant, et savoir se mettre à jour, il est important de tenir un blog, de faire partie d’un mastermind, de participer à des groupes de discussion… Cela permet de découvrir de nouvelles choses et de se remettre en question.
Cette prise de recul est également nécessaire sur vos missions avec ce qui a marché ou pas, les points d’amélioration…
Également nécessaire, le bilan annuel sur votre business :
- le panier moyen,
- la marge,
- le Chiffre d’affaires,
- ce que vous avez aime faire,
- ce où vous êtes bon ou pas
- …
Cela vous permettra de décider des évolutions stratégiques.
Cela peut être dans votre métier, où investir (créer un logiciel, une franchise, acheter de l’immobilier…).
Bien entendu, anticipez les problèmes, à la fois matériel (sauvegarde pc en double…), physiques (assurances vie…)…
En conclusion
Le livre d’Arnaud Ciel “Consultant : se lancer, réussir et durer (16 €)“est vraiment un Bible pour les nouveaux consultants.
C’est un ouvrage de référence pour toutes les personnes qui veulent se lancer dans ce métier.
L’aspect pratique et concret, les checklistes… sont 100% utiles.
En revanche l’aspect comptable n’est pas abordé, ce qui est vraiment dommage, car c’est souvent un écueil pour les nouveaux consultants.
Au final, si vous voulez vous lancer en tant que consultant, ou même si vous êtes déjà consultant, ce livre de 160 pages vous donnera de bons conseils à mettre en place dans votre business.