René Magritte est né le 21 novembre 1898 à Lessines en Belgique, est mort à Bruxelles le 15 août 1967, et était peintre.
Bon, évidemment, quand on a dit ça, on n’a rien dit. On peut alors ajouter que ce Monsieur à l’air tellement sérieux sur les photos fut tour à tour impressionniste, dadaïste, surréaliste. Pour devenir simplement lui, c’est à dire un artiste essentiel du XXe siècle, tant ses tableaux sont entrés dans l’inconscient collectif populaire par leur aspect à la fois « décoratif », symbolique et mystérieux (il est sans doute, avec Picasso et Warhol, le peintre dont les tableaux sont le plus immédiatement reconnus dans le monde entier).
La peinture de Magritte s’interroge sur sa propre nature, et sur l’action du peintre sur l’image. Elle n’est pas la simple représentation d’un objet réel, mais le résultat de l’action de la pensée du peintre sur cet objet (comme dans son fameux tableau représentant une pipe : La trahison des images).
« Je veille, dans la mesure du possible, à ne faire que des peintures qui suscitent le mystère avec la précision et l’enchantement nécessaire à la vie des idées », déclarait-il.
But atteint. Ses tableaux surprennent, interrogent et enchantent. Ils nous happent. Et avec eux, comme Alice, nous passons de l’autre côté du miroir, au pays des merveilles et de tous les possibles. Son talent est de nous faire rêver tout éveillé. Chapeau bas (un chapeau melon, of course) !
Georgette Magritte
C’est en 1914 que René Magritte rencontre, à la foire de Charleroi, Georgette Berger, qui deviendra, 8 ans plus tard, sa muse et la femme de toute une vie. Mais il doit partir pour Bruxelles et ne reverra Georgette qu’en 1920 alors qu’elle est vendeuse au magasin où il se fournit en peinture et matériel.
Georgette épouse René Magritte le 28 juin 1922 à Saint-Josse, Bruxelles. Ils ne se quitteront plus. Le jeune couple s’installe à Laeken, au 7 rue Ledeganck. Magritte fait fabriquer le mobilier de leur appartement d’après ses propres dessins.
En 1926, ils tentent l’aventure parisienne – mais s’installent en banlieue – et fréquentent André Breton, Paul Éluard et le groupe surréaliste parisien avec lequel René participe au dernier numéro de La Révolution surréaliste avec un texte majeur : Les Mots et les images.
Au printemps 1929, René rencontre Salvador Dalí qui est à Paris pour le tournage du film Un chien andalou. Les Magritte sont invités à passer des vacances à Cadaqués en Espagne avec Dalí et, entre autres, Paul et Gala Eluard.
Mais finalement, déçus par Breton (suite à une remarque désagréable de celui-ci n’appréciant pas que Georgette porte une petite croix dans son décolleté) et adhèrant peu au mode de vie des surréalistes français, le couple décide de quitter la France et, en 1931, s’installe à Jette, commune du Nord-Ouest de Bruxelles. L’appartement, qu’ils louent, sert également de quartier général au groupe surréaliste bruxellois entourant Magritte (Louis Scutenaire et Irène Hamoir, Paul Nougé, Marcel Mariën, etc.). Mais Magritte, pour vivre, doit, parallèlement à ses travaux de peintre, ouvrir, avec son frère Paul, une agence publicitaire : Studio Dongo.
En 1939, la belle-soeur de Magritte ouvre un magasin de fourniture pour artistes. Georgette y travaille à mi-temps et Magritte s’y approvisionne. En 1954, les Magritte déménagent dans un rez-de-chaussée au 207 du boulevard Lambermont à Schaerbeek.
En 1965, René et Georgette se rendent à New York pour l’ouverture de l’exposition au MOMA. Ils visitent et séjournent également à Houston.
Le 15 Août 1967, René Magritte meurt chez lui d’un cancer du pancréas. Il est enterré au cimetière de Schaerbeek. Georgette meurt en 1986.
Durant toute sa vie, Georgette fut non seulement la muse et l’inspiratrice de son mari, mais aussi son soutien, lui apportant une stabilité qui, faisant contrepoid avec le suicide dévastateur de sa mère lorsqu’il avait 12 ans, permit à l’œuvre de Magritte ne pas devenir trop introspective, mélancolique, et déprimante.
La Galerie
Voici un panorama de la production artistique de cet artiste tellement attachant…