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Typh Barrow au W:Halll, Centre Culturel de Woluwe-Saint-Pierre, le 22 octobre 2015

Publié le 22 octobre 2015 par Concerts-Review

Typh Barrow au W:Halll, Centre Culturel de Woluwe-Saint-Pierre, le 22 octobre 2015

Chronique et photos : Pierrot et Margaret Destrebecq-King

C'est une première pour nous en ce sens que nous faisons connaissance avec la salle Fabry du W-Halllà Woluwe-Saint-Pierre pour assister à la prestation de TYPH BARROW. La vaste salle est équipée de gradins mobiles face à une scène de bonnes mesures où trônent un piano à queue, des instruments de percussion et deux guitares ainsi que du matériel d'amplification. Quelques rideaux noirs complètent la mise en place et une douce lumière rose baigne l'ensemble pendant que les gradins se remplissent. Le concert avait été annoncé sold-out mais quelques rares places restent libres. L'heure est enfin venue d'assister au concert et cela n'est pas une première car en fait nous avons pu faire la connaissance de Typh Barrow au Magic Mirrors du BSF en 2014 et surtout sur la grande scène du Mont des Arts au BSF 2015 où sa prestation nous avait bluffés complètement tant sa présence sur scène était immense. Alors, dans une plus petite salle, avec un public plus proche, qu'allait être le souvenir qui subsisterait de ce concert ? Eh bien, tu en as voulu, tu l'as eu.

Le concert était tout bonnement extraordinaire. Rien à envier aux précédents. Un trio en parfaite harmonie et complicité, heureux d'être là, dans une salle dont l'acoustique est excellente.

Typh démarre en trombe avec " The Whispers ", sans chuchoter elle nous met dans le bain. Sa voix chaude et éraillée groove à souhait. Elle nous prend aux tripes et ne nous lâche pas. Le public ne semble pas réagir, mais en fait on est sous le charme comme le serpent est hypnotisé par la flûte. Avec " Time " Typh nous dit être obsédée par le temps, celui qui passe et ne se rattrape guère, le tic tac obstiné de l'horloge, le battement du cœur qui empêche de dormir... T'inquiète, tant qu'il bat.. et profite du moment présent comme nous maintenant. Et quand elle annonce " Yellow Eyes " qui parle des personnes qu'on a tous dans notre entourage et qui se métamorphosent après un petit verre, elle fait un clin d'œil à un de ses musiciens, Guillaume (guitare) à charge de revanche lui lance-t-elle. Typh s'adresse à la salle comme si on était dans son salon, entre amis.

On vit avec elle, avec ses amours, ses passions, ses peines et ses émotions. Ainsi elle annonce " I Die " écrit en 20 minutes en pleine rupture, au milieu de la nuit. C'est, dit-elle avec humour, la plus joyeuse des chansons de son répertoire et c'est seule devant son clavier et la mémoire à vif qu'elle nous délivre ce joyau. Tant qu'à faire dans le mélo, elle annonce la reprise de " Back to Black " qu'elle a longtemps hésité à mettre dans sa programmation et bien lui en a pris car elle n'a rien à envier à Amy Winehouse. Les poils se hérissent sur les bras et les frissons parcourent l'assistance tellement c'est beau. La dernière note sonne l'heure de la pause.

A la reprise, Typh Barrow constate que le public est entré dans le jeu et " Bring The Beat " apporte les battements de mains rythmant la musique et la température monte d'un cran ou deux avec " Do I Care About You " dont le refrain est chanté en chœur pour la question par la partie droite de la salle et pour la réponse " no I don't care about you " par la partie gauche. Ambiance festive, la demoiselle communique bien avec son public.

Elle reprend Gangsta's Paradise de Coolio et signale avec fierté que le rappeur américain avait envoyé un mail à son manager la félicitant pour avoir la meilleure cover de sa chanson. Certains titres qu'elle présente ce soir figureront sur son prochain album promis pour 2016. C'est le cas pour " Taboo " qui parle du droit de chacun d'aimer qui il veut. Elle nous propose aussi un cover de Blackstreet, " No Diggity " en mémoire de la musique dans laquelle elle a grandi, le hip hop américain.

Son tour de chant se termine de belle façon par " To Say Goodbye ", mais comme le dit sa chanson, " je ne veux pas te dire au revoir, je n'en suis pas capable, pourquoi devrais-je ? Je ne veux pas dire au revoir "

Elle revient donc pour un rappel et nous fait part de son " Absence ", seule au clavier dans le cocon doux de la pénombre qui l'entoure, devant un public heureux et conquis.

Rideau sur une grande voix, une pianiste talentueuse au charme incontestable, une artiste complète que l'on suivra avec plaisir et intérêt.

Merci pour ce bon moment.

Set list : The Whispers Time The Seed Yellow Eyes Please Mam Carnival Your urn I Die Back To Black Pause Bring The Beat Gangsta's Paradise Do I Care Daddy's Not Coming Back Taboo If I Ruled The World No Diggity To Say Goodbye Rappel The Absence


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