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Décrocher son permis de conduire à 30 ans… Enfin !

Publié le 30 octobre 2015 par Encoreunblogdemere

Il y a plus de 2 ans, après la fin de mon dernier emploi salarié, j’ai pris une grande décision : passer ENFIN mon permis de conduire (je vous en parlais ici )

J’avais 28 ans donc, une trouille bleue de « tout foirer », l’impression d’avoir loupé le coche et de ne pas être à la hauteur. Il faut dire que ma première expérience de l’apprentissage du code de la route et de la conduite, 8 ans plus tôt, n’avait pas été une franche réussite, soldée par un abandon (pardon papa-maman pour les sous jetés par la fenêtre…), et que plus le temps passait, plus les années défilaient, plus j’avais l’impression d’être une « ratée » qui dépendait des autres pour tous ses déplacements.

En plus, j’avais déjà un bébé, une Liloute qui heureusement allait chez la nounou et me laissait le temps de me rendre au code. 3 mois et quelques après mon inscription je passais le code avec réussite (pour la troisième fois, mais c’était la bonne !) et le mois suivant je partais en conduite accompagnée. A moi la route et les 3000 bornes !

Sauf que bon. J’avais très peur, et malgré toute la pédagogie et la patience de monsieur, j’ai mis longtemps à me sentir en confiance en voiture. Ajoutons à cela une deuxième grossesse qui m’a rendue malade les 4 premiers mois, puis les malaises, la naissance de notre deuxième enfant, les premiers mois difficiles… Toutes les « bonnes » et fausses raisons de moins conduire se trouvaient sous mon nez !

Il y a eu ces heures d’évaluation et de « remise en selle » avec la voiture de l’auto école pendant lesquelles je me demande comment mon moniteur ne s’est pas jeté par la portière, arraché les cheveux (ou les miens) tant j’étais stressée, pas sure de moi. J’ai même pleuré une fois, à bout de nerfs, persuadée que je n’y arriverais jamais.

Ca me semblait « trop dur » pour moi. Je me trouvais « trop bête » encore trop « enfant » pour passer du côté des conducteurs, pas assez douée ou responsable. J’avais l’impression que les espoirs qu’on plaçait en moi n’étaient pas justifiés et que j’allais décevoir tout le monde au passage du permis.

Première date en Juin 2015. Repoussée parce que je ne le sentais pas, finalement.

Puis fin juillet 2015, suite à une leçon de conduite stressante (de mon fait uniquement, hein… Celle où j’ai pleuré tiens) j’annule à nouveau. Je ne suis pas prête et pire, je pense que je ne le serai jamais. Que je suis un cas désespéré.

(Et là vous vous dites « Mais c’est quoi cette fille qui refuse l’examen quand moi j’attends encore? » Bah ouais.)

Septembre, on me donne une date, et on se motive pour le passer, ce foutu permis. Changement de moniteur pour une monitrice (plus jeune que moi, vous vous rendez compte ?) L’auto école ne s’est pas trompée : le changement fait du bien, je progresse un peu plus, j’ai un petit déclic. Je ne vais pas dire que j’étais archi confiante, mais j’étais plus sure de moi, je faisais moins d’erreurs.

Un jeudi, fin septembre donc, me voilà avec deux autres candidates au centre d’examen (et avec le gérant de l’auto école, quand même hein !), à trembler comme une feuille tout en ayant hâte de monter en voiture. Un inspecteur jeune, mais pro, qui met en confiance, un peu éloigné des stéréotypes sévères que je m’étais mis en tête. Je suis moins stressée que prévu, je me surprends à « bien » conduire. Mais sur un rond point, bam, la faute éliminatoire… Stressée par la direction à prendre, j’en oublie de bien contrôler avant de m’insérer… Bref, c’est bêtement loupé, comme je le craignais, recalée. Je crois que j’ai pleuré toute la journée après ça !

Evidemment, personne à part monsieur ne l’a su, pas un mot à nos parents, et heureusement. Je ne voulais pas décevoir ou stresser inutilement.

Je n’ai pas conduit les jours suivants, je n’avais plus aucune confiance en moi. Puis j’ai eu une autre date, un mois après (la chance, oui, je sais ! Ou plutôt une super auto école…) et j’ai reconduit 6 heures avec ma monitrice avant de repasser l’examen il y a 2 jours.

Je me sentais très différente par rapport au précédent passage : plus en confiance même si stressée, les circonstances étaient différentes. Et pour cause : une pluie diluvienne, un orage menaçant, et en plus je passais en premier ! L’examinatrice était en apparence sympathique et pas trop sévère, et j’ai réussi à m’en sortir pas trop mal malgré la pluie. Malgré tout, j’ai passé l’heure suivante à cogiter, ne sachant pas trop me prononcer sur le résultat en attendant que les autres candidats passent à leur tour. J’ai appris qu’une candidate d’une autre auto école qui passait en même temps que moi avait vu son passage annulé à cause des averses énormes (mais vraiment, genre un rideau d’eau sur le pare-brise)… Je remercie intérieurement l’inspectrice de ne pas m’avoir fait la même chose !

Notre moniteur n’avait pas pu avoir de vraie info sur nos résultats mais il avait sa petite idée : nous étions 2 sur 3 à l’avoir selon lui. Et j’en faisais partie ! Mais ce n’était pas sur et il valait mieux attendre 2 jours pour la confirmation.

48 heures d’attente qui au final se sont transformées en un jour et demi. Je crois que je n’ai jamais été aussi stressée pour aucun examen, même le code pour lequel il avait fallu attendre 4 jours avant le verdict. Ce matin donc, j’étais archi stressée, j’avais mal dormi (merci Miniloute pour le réveil à 3h45 qui s’est transformé en insomnie de mon côté…), levée tôt à cause des gnomes, j’avais en permanence mon téléphone à côté de moi et je sursautais à chaque texto ou notification. J’ai bien tenté de regarder sur le site internet de la sécurité routière (depuis Janvier les résultats sont aussi donnés sur internet sous 48 heures) mais je ne me rendais pas compte que je me trompais dans mon identifiant en rajoutant un chiffre à chaque fois… Du coup j’avais un message qui me signalait que soit mes infos étaient fausses soit que les résultats n’étaient pas encore en ligne.

Devinez ce que j’ai cru ?

La surprise fut donc totale quand quelques minutes plus tard, mon moniteur m’a appelée pour m’annoncer la bonne nouvelle… Enfin, j’avais mon permis !

permis resultat

Le graal. Ce papier avec la mention « favorable » qui me semblait si difficile à décrocher.

Je suis passée de l’autre côté, j’ai grandi quoi. Et je réalise que je vais maintenant (enfin, dès que j’aurai ma voiture) pouvoir emmener ma fille à l’école au chaud et au sec quand il fera froid ou mauvais. Ne plus grimper cette fichue côte le matin si je n’en ai pas envie. Mieux encore : ne plus dépendre de personne, ni des transports en commun, pour aller faire des courses, à l’aire de jeux, chez mamie, chez les copines… Pouvoir sortir le soir quand c’est à Monsieur de gérer une soirée solo aussi ! Pouvoir aller voir la mer avec mes pioupioutes hors saison, juste pour balader.

La liberté, en fait.

J’ai l’impression qu’un poids immense m’a été enlevé des épaules… J’ai mon permis de conduire, et il n’est jamais trop tard pour s’y mettre !

macaron A


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