:star: Mon roi de Maïwenn
Date de sortie: 21 octobre 2015
Réalisé par: Maïwenn
Avec: Vincent Cassel, Emmanuelle Bercot, Louis Garrel
Genre: Drame , Romance
Nationalité: Française
Durée: 2h04 minSynopsis:
Tony vient d’être admise dans un centre de rééducation sportif après une chute de ski. Lors d’un entretien avec la psychologue de l’établissement, la jeune femme accepte l’idée que sa blessure au genou, qui nécessitera une longue et difficile rééducation, est probablement liée à l’état dans lequel elle se trouve. Tony se remémore alors les dernières années : elle se souvient d’abord de sa rencontre, au cours d’une soirée, avec Georgio, un restaurateur séduisant et impulsif. D’abord conquise par ce personnage hors norme, elle constate peu à peu qu’il peut se montrer aussi égoïste que manipulateur…
Mon avis:
Comment reconnaît-on un (ou une) pervers(e) narcissique ?
Le pervers narcissique est un personnage charismatique qui aime briller en société.
Le pervers narcissique ne reconnaît jamais ses torts et fera en sorte que son ou sa conjoint(e) se sente responsable de tous les dysfonctionnements du couple.
Le pervers narcissique est un pro du « Suis-moi; je te fuis. Fuis-moi; je te suis ».
Le pervers narcissique veut exercer une emprise et un contrôle sur tout ce que vous faites. Vous êtes sa propriété et tentera de faire le vide autour de vous.
C’est charmant comme portrait, n’est-ce pas ? Bien que ce soit sur ce genre d’énergumène que se construisent certaines romances, dans Mon roi, croyez-moi cela n’a rien de sexy et le pervers sus-cité fait plutôt grincer des dents.
Mon roi est le récit en flash-back d’une passion destructrice de dix années entre Tony (Emmanuel Bercot) , une femme peu sûre d’elle, et de Georgio (Vincent Cassel), le bad boy séducteur. Au premier coup d’œil, Tony est sous le charme de cet homme qui s’entoure d’une cour jet-setteuse glamour et portée sur la fête. Tony est, elle, tout l’opposé. Elle rêve d’une famille, passe son temps entre son boulot d’avocate et son frère, personnage lucide qui tente pendant tout le film de faire comprendre à sa sœur dans quel engrenage elle est tombée. Car, il s’agit bien d’un piège dans lequel se débat la jeune femme sans être capable d’en sortir. Entre trahisons, mensonges, dépression et sursaut de bonheur, le couple Tony/ Georgio vit de véritables montagnes russes.
Ce film traite de la dépendance émotionnelle dans ce qu’elle a de plus vicieux. La victime prend peu à peu conscience de ce cercle infernal dans lequel l’entraîne son manipulateur de mari, mais ne parvient pas à s’en séparer. L’interprétation d’Emmanuelle Bercot est à ce titre assez remarquable. Je ne connaissais pas cette actrice, mais force est de constater que son jeu sonne cruellement juste. « Cruellement » parce qu’à aucun moment je ne me suis dit « Mais réveille-toi, pauvre idiote et fuis-le pour de bon ! ». On n’adhère pas à ses choix -forcément- mais on comprend la détresse de cette femme déchirée entre ses sentiments et une réalité dramatique. Quant à Vincent Kassel- même si j’aime beaucoup cet acteur- il a réussi à me hérisser le poil pendant toute la séance tant il avait la « tête de l’emploi ». Il détruit aussi bien qu’il révèle Tony à sa féminité. C’est à la fois troublant et dérangeant parce qu’on se dit qu’il est facile de tomber dans le piège de ce genre de personnalité.
Mais si le thème est très intéressant -bien qu’il ne soit pas novateur-, la narration de Maïwenn, la réalisatrice, est trop lente et répétitive pour m’avoir totalement séduite. On a parfois l’impression de tourner en rond comme l’héroïne et de ne pas voir la fin de ce mélodrame. Ici pas de scènes d’action, ni de rebondissements, mais le réel avant toute chose. Faire vrai semble être le but premier de ce film tant dans les dialogues, que l’on croirait presque improvisés par moments, que dans les scènes qui se répètent comme une mauvaise farce du destin. On suit les personnages sur 10 années en flash-back entrecoupées de séquences du présent ( que j’ai trouvées franchement surjouées) de Tony alors qu’elle tente de se reconstruire. On est très loin des films à l’américaine ici. Si vous êtes des phobiques des films psychologiques à la française, je vous conseille de passer votre chemin. Mon roi est le quatrième film de Maïwenn et le deuxième à être présenté à Cannes. Le film a divisé le public: j’avoue que moi aussi.
:star: Mon roi de Maïwenn
Date de sortie: 21 octobre 2015
Réalisé par: Maïwenn
Avec: Vincent Cassel, Emmanuelle Bercot, Louis Garrel
Genre: Drame , Romance
Nationalité: Française
Durée: 2h04 minSynopsis:
Tony vient d’être admise dans un centre de rééducation sportif après une chute de ski. Lors d’un entretien avec la psychologue de l’établissement, la jeune femme accepte l’idée que sa blessure au genou, qui nécessitera une longue et difficile rééducation, est probablement liée à l’état dans lequel elle se trouve. Tony se remémore alors les dernières années : elle se souvient d’abord de sa rencontre, au cours d’une soirée, avec Georgio, un restaurateur séduisant et impulsif. D’abord conquise par ce personnage hors norme, elle constate peu à peu qu’il peut se montrer aussi égoïste que manipulateur…
Mon avis:
Comment reconnaît-on un (ou une) pervers(e) narcissique ?
Le pervers narcissique est un personnage charismatique qui aime briller en société.
Le pervers narcissique ne reconnaît jamais ses torts et fera en sorte que son ou sa conjoint(e) se sente responsable de tous les dysfonctionnements du couple.
Le pervers narcissique est un pro du « Suis-moi; je te fuis. Fuis-moi; je te suis ».
Le pervers narcissique veut exercer une emprise et un contrôle sur tout ce que vous faites. Vous êtes sa propriété et tentera de faire le vide autour de vous.
C’est charmant comme portrait, n’est-ce pas ? Bien que ce soit sur ce genre d’énergumène que se construisent certaines romances, dans Mon roi, croyez-moi cela n’a rien de sexy et le pervers sus-cité fait plutôt grincer des dents.
Mon roi est le récit en flash-back d’une passion destructrice de dix années entre Tony (Emmanuel Bercot) , une femme peu sûre d’elle, et de Georgio (Vincent Cassel), le bad boy séducteur. Au premier coup d’œil, Tony est sous le charme de cet homme qui s’entoure d’une cour jet-setteuse glamour et portée sur la fête. Tony est, elle, tout l’opposé. Elle rêve d’une famille, passe son temps entre son boulot d’avocate et son frère, personnage lucide qui tente pendant tout le film de faire comprendre à sa sœur dans quel engrenage elle est tombée. Car, il s’agit bien d’un piège dans lequel se débat la jeune femme sans être capable d’en sortir. Entre trahisons, mensonges, dépression et sursaut de bonheur, le couple Tony/ Georgio vit de véritables montagnes russes.
Ce film traite de la dépendance émotionnelle dans ce qu’elle a de plus vicieux. La victime prend peu à peu conscience de ce cercle infernal dans lequel l’entraîne son manipulateur de mari, mais ne parvient pas à s’en séparer. L’interprétation d’Emmanuelle Bercot est à ce titre assez remarquable. Je ne connaissais pas cette actrice, mais force est de constater que son jeu sonne cruellement juste. « Cruellement » parce qu’à aucun moment je ne me suis dit « Mais réveille-toi, pauvre idiote et fuis-le pour de bon ! ». On n’adhère pas à ses choix -forcément- mais on comprend la détresse de cette femme déchirée entre ses sentiments et une réalité dramatique. Quant à Vincent Kassel- même si j’aime beaucoup cet acteur- il a réussi à me hérisser le poil pendant toute la séance tant il avait la « tête de l’emploi ». Il détruit aussi bien qu’il révèle Tony à sa féminité. C’est à la fois troublant et dérangeant parce qu’on se dit qu’il est facile de tomber dans le piège de ce genre de personnalité.
Mais si le thème est très intéressant -bien qu’il ne soit pas novateur-, la narration de Maïwenn, la réalisatrice, est trop lente et répétitive pour m’avoir totalement séduite. On a parfois l’impression de tourner en rond comme l’héroïne et de ne pas voir la fin de ce mélodrame. Ici pas de scènes d’action, ni de rebondissements, mais le réel avant toute chose. Faire vrai semble être le but premier de ce film tant dans les dialogues, que l’on croirait presque improvisés par moments, que dans les scènes qui se répètent comme une mauvaise farce du destin. On suit les personnages sur 10 années en flash-back entrecoupées de séquences du présent ( que j’ai trouvées franchement surjouées) de Tony alors qu’elle tente de se reconstruire. On est très loin des films à l’américaine ici. Si vous êtes des phobiques des films psychologiques à la française, je vous conseille de passer votre chemin. Mon roi est le quatrième film de Maïwenn et le deuxième à être présenté à Cannes. Le film a divisé le public: j’avoue que moi aussi.