Premier long-métrage de Kim Dae-hwan, End Of Winter (2014) est une comédie dramatique familiale réalisé dans le cadre de ses études en école de cinéma à l’université de Dankook.
La famille Kim se retrouve autour de la célébration du départ en retraite du patriarche, professeur. Pour l’occasion, les deux fils sont venus de Séoul jusque dans leur ville natale de province, l’ainé des deux avec sa femme. Mais au restaurant, juste après la cérémonie, le père fraîchement retraité annonce abruptement, à la surprise de tous, qu’il veut divorcer. C’est l’hiver, la neige bloque les transports, et les fils sont obligés de passer la nuit chez les parents dans une ambiance… glaciale. (Source : ffcp)
Dans un cadre enneigé superbe, on retrouve tous les clichés des films dits « familiaux » avec End Of Winter. Les relations tendues, complices, sous-jacentes et j’en passe où les personnages sont caractérisés à bon escient. Le père mutique ne justifiant sa volonté de divorcer. Une mère autoritaire voyant sa vie familiale lui filer entre les mains. Au milieu, deux fils perdus face à cette annonce et une belle-fille qui a du mal à trouver sa place au sein d’une famille où l’incommunicabilité règne. Kim Dae-hwan est un bon faiseur de cinéma qui prend, par moment des allures de huit-clos étouffant. Et l’on pourrait même aller jusqu’à dire que ce premier coup d’essai, en format long est encourageant. On sent la patte d’un élève studieux qui connait ses gammes. La mise en scène est intelligente. Sa direction d’acteur est bonne. Les acteurs, justement offrent des performances crédibles, prenantes, en bref leur personnage respectif, c’est eux. Une certaine forme de réussite et bel et bien présente à l’écran. Et une certaine forme de magie opère, pour qui apprécie ces films où la caméra capte les soubresauts familiaux. Ils sont nombreux à l’avoir traité au cinéma la famille. Et aussi nombreux qu’ils sont, Kim Dae-hwan se perd dans la masse. Il est presque dommage pour un film d’étudiant que son auteur ne sorte pas des carcans vus et revus. Qu’il se confonde aux ainés pour livrer un film un poil trop académique. Jamais il ne se défait de ses sources d’inspirations. Mais peut-on lui en vouloir pour ça ? Il est difficile de lui en tenir rigueur, tant on imagine qu’il veut bien faire. Finalement peu importe les prises de risques si le film convainc, aussi bien dans la forme que le fond.
End Of Winter est donc un film sur une famille, ses membres, leurs rapports les uns avec les autres. Il y a des instants drôles, tristes et touchants. Un thème et des relations universelles qui solliciteront à coup sûr les spectateurs.
I.D.