Le 19 octobre 2015, la ville de Bordeaux a fêté son premier anniversaire d’obtention du label French Tech. L’occasion de revenir sur son écosystème numérique.
Alors qu'Alain Juppé a lancé le plan Bordeaux 2030, la métropole se prépare à la perspective d'accueillir un million d'habitants d'ici à cette date et de devenir une des grandes Smart Cities françaises. Pour le moment, c'est principalement la rive gauche qui est le cœur de l'animation de la ville mais de nombreux projets visent à dynamiser la rive droite, celle du quartier de la Bastide. La Cité Numérique, futur totem de la French Tech, fait partie de ces projets. Mais c’est avant tout sur la mobilité que mise la ville qui a accueilli l’ITS World Congress en octobre dernier pour se démarquer et devenir un pôle d’attractivité national.
Bordeaux fait le pari de la Smart Mobility pour s’ouvrir à l’international
La Cité Numérique, nouvelle zone centrée sur le numérique sera reliée au centre ville grâce à un tramway connecté qui a été présenté pour la première fois lors du congrès mondial ITS. Celui-ci est équipé d'écrans à l'intérieur positionnés à la place de certaines vitres et qui reproduisent en temps réel l'environnement extérieur en y ajoutant des informations utiles aux passagers comme les stations de vélos et le nombre de vélos encore disponibles par exemple.
Le projet du tramway connecté illustre bien le dynamisme actuel de la région Aquitaine et la métamorphose qu'est en train de connaître Bordeaux. Pierre Dejean, coordinateur du programme Ambition Croissance Numérique à la CCI de Bordeaux, l’affirme: “Bordeaux est la ville qui permet d’allier effervescence numérique et qualité de vie. Les succès d’Azendoo ou du groupe AT Internet ainsi que les évènements FINTECH, ITS et Frenchtech du mois d’octobre le prouvent, il est possible d’avoir une résonance nationale et internationale depuis Bordeaux.”
L'arrivée de la ligne de train grande vitesse entre Bordeaux et Paris rend aussi la métropole plus attractive. Elle ne sera bientôt qu'à un peu plus de deux heures de la capitale. Tous ces progrès dans le domaine des transports ont vocation a rendre la ville plus internationale. La filière numérique bordelaise commence d’ailleurs à regarder vers l'Afrique et le Québec. En mars dernier, le Premier Ministre québécois a tenu à se rendre à Bordeaux en personne pour y signer des contrats. Une journée nationale des diasporas africaines a aussi eu lieu en avril 2015 et la CCI de Bordeaux cherche à accélérer le développement des start-up locales à l’international.
Bordeaux, une métropole numérique
Mais avant de partir à la conquête d'autres cieux, la communauté numérique bordelaise s'attaque d'abord à sa propre région. La Cité Numérique a pour ambition de devenir un pôle d'excellence économique, technologique et sociétal. Elle est censée fonctionner comme un accélérateur de projets. A terme, la région Aquitaine espère créer 800 postes dans ce nouvel espace et fortement dynamiser la rive droite de Bordeaux. 27 000 mètres carrés vont être réhabilités dont 20 000 mètres carrés destinés à des entreprises du numérique.
Un Musée d'Art Brut 3.0 va aussi voir le jour sur place. Une pépinière de start-up, un accélérateur, un fablab, une école du numérique ou encore des espace de coworking et des salles de conférences seront disponibles. Un studio en imagerie virtuelle sera installé afin de bénéficier à l'ensemble de la filière numérique. L'ouverture de cet espace emblème de la French Tech bordelaise est prévue fin 2016.
Avant même la finalisation de la Cité Numérique, toute une économie autour des start-up a déjà émergé grâce à la mise en place de nombreux accélérateurs. Une base de données en open-data de start-up va par ailleurs être mise en place par la French Tech pour les aider à renforcer leur réseau et consolider l'écosystème entrepreneurial local. Pour le moment, comme le précise Pierre Dejean: “Nous sommes à la pointe sur les secteurs des jeux vidéos, de e-santé et des transports intelligents et sur les technologies 3D et de Big Data entre autres”.