Un nouveau scanner détecteur d’empreintes digitales permet maintenant de lire sous la surface de la peau pour éviter les fraudes.
La majorité des détecteurs d’empreintes fonctionnent de la même manière avec un système de projection lumineuse qui par réflection dessine le tracé spécifique de le peau de l’index. Cette méthode est efficace dans une majorité de cas mais elle ne permet parfois pas de s’adapter à une empreinte vieillissante ou légèrement changeante, un doigt un peu trop sale ou trop humide.
Pour résoudre ce problème, Egidijus Auksorius et Claude Boccara de l’Institut Langevin à Paris ont mis au point un prototype de scanner utilisant la technologie TCO (tomographie par cohérence optique) qui déjà utilisée pour l’imagerie médicale. Celle-ci permet de combiner les données obtenues à partir de deux faisceaux lumineux différents pour obtenir des données jusqu’à un demi-millimètre sous la surface de la peau. Cette empreinte interne est identique à celle à l’extérieur du doigt sauf qu’elle reste intacte au cours de la vie ce qui permet d’éviter les problèmes de mauvaise reconnaissance et de réduire les tentatives de fraudes à la gelatine.
Les chercheurs ont réussi à réaliser un scanner de la taille d’une boîte de chaussures alors que cette technologie nécessitait jusqu’à présent des appareils beaucoup plus imposants. Ils espèrent maintenant continuer sur cette lancée et obtenir un scanner final facilement intégrable dans diverses machines même si le prix de celui-ci proche de 10 000$ devrait en limiter les usages commerciaux. Alors que les empreintes digitales sont de plus en plus utilisées, non seulement pour les contrôles à la frontière mais aussi pour les smartphones ou l’accès aux salles de sport, il y a fort à parier que cette technologie a de beaux jours devant elle.