Chroniqué par La Luciole
:star: Tokyo Godfathers de Satoshi Kon & Shôgo Furuya
Date de sortie: 2003
Réalisé par: Satoshi Kon, Shôgo Furuya
Avec: Toru Emori, Aya Okamoto, Yoshiaki Umegaki
Genre: Animation, Drame
Nationalité: Japonaise
Durée: 1h32Synopsis:
Tokyo, pendant les fêtes de Noël, trois amis sans abri, trouvent un bébé abandonné dont ils décident de s’occuper avant de partir à la recherche de ses parents.
Mon avis :
Quand on pense à l’animation japonaise, c’est Miyazaki qui vient immédiatement à l’esprit, et pourtant bien d’autres réalisateurs valent le coup d’être découverts, Satoshi Kon en tête.
Des quelques films que j’ai vus de lui, Tokyo Godfathers est celui que je préfère, celui qui conjugue une histoire qui me parle et des dessins qui me plaisent (et ça c’est très important !) et qui fourmillent de petits détails.
J’ai beaucoup aimé la tendresse qui émanait des personnages, Gin, Hana et Miyuki, trois amis sans abri originaux et hauts en couleur ! Je n’ai pas eu l’impression d’avoir sous les yeux des personnages caricaturés, ils m’ont au contraire paru très « réels », avec leurs faiblesses, leurs peines, leurs complexités … Je me suis attachée à eux et j’avais envie de les suivre jusqu’au bout de leurs aventures.
En anglais, « godfather » signifie « parrain », et c’est réellement le rôle que se donnent Gin, Hana et Miyuki avec l’enfant qu’ils ont trouvé. Malgré leur situation, ils tiennent à ce que cette petite fille ne manque de rien. Mais « godfather » contient également le mot « god » (dieu), et sur ce point je suis absolument ravie que le titre n’ai pas été traduit en français ! En effet, durant tout le film, l’action est menée par une sorte de destin. Quoi que les personnages fassent, ils sont protégés des accidents et sont guidés vers leur destination par des événements qui paraissent anodins (se faire virer d’un magasin, apporter leur aide à quelqu’un …). Ce choix de narration pourrait paraître grossier, trop « facile » et attendu, et pourtant ces éléments sont placés avec une telle subtilité qu’ils donnent plutôt l’impression de s’imbriquer comme un puzzle qui amène peu à peu la fin du film.
Pour les spectateurs qui aiment se prendre la tête, trouver une deuxième lecture et embêter tout le monde avec des contre-théories (comme moi ), plusieurs petits indices laissent imaginer que l’histoire n’est peut-être pas si linéaire que ça : et s’il s’était croisé lui-même plus vieux ? En tout cas on peut relever des points communs troublants entre certains personnages, et quand on est du genre à sur-analyser comme moi, on ne peut pas passer à côté. Venant du réalisateur de Paprika et de Millenium Actress, ce ne serait pas si étonnant que cela, et on se laisse donc rapidement prendre au jeu !
En quelques mots, Tokyo Godfathers, c’est une jolie fable pleine de poésie et d’humour. Vous l’aurez compris, outre l’histoire racontée et la narration plutôt classique, j’ai vraiment adhéré au soin apporté aux petits détails auxquels on ne prête pas forcément attention en premier lieu, et qui font pourtant la richesse de ce film.
A regarder seul ou en famille, il plaira aux petits comme aux grands !
Chroniqué par La Luciole
:star: Tokyo Godfathers de Satoshi Kon & Shôgo Furuya
Date de sortie: 2003
Réalisé par: Satoshi Kon, Shôgo Furuya
Avec: Toru Emori, Aya Okamoto, Yoshiaki Umegaki
Genre: Animation, Drame
Nationalité: Japonaise
Durée: 1h32Synopsis:
Tokyo, pendant les fêtes de Noël, trois amis sans abri, trouvent un bébé abandonné dont ils décident de s’occuper avant de partir à la recherche de ses parents.
Mon avis :
Quand on pense à l’animation japonaise, c’est Miyazaki qui vient immédiatement à l’esprit, et pourtant bien d’autres réalisateurs valent le coup d’être découverts, Satoshi Kon en tête.
Des quelques films que j’ai vus de lui, Tokyo Godfathers est celui que je préfère, celui qui conjugue une histoire qui me parle et des dessins qui me plaisent (et ça c’est très important !) et qui fourmillent de petits détails.
J’ai beaucoup aimé la tendresse qui émanait des personnages, Gin, Hana et Miyuki, trois amis sans abri originaux et hauts en couleur ! Je n’ai pas eu l’impression d’avoir sous les yeux des personnages caricaturés, ils m’ont au contraire paru très « réels », avec leurs faiblesses, leurs peines, leurs complexités … Je me suis attachée à eux et j’avais envie de les suivre jusqu’au bout de leurs aventures.
En anglais, « godfather » signifie « parrain », et c’est réellement le rôle que se donnent Gin, Hana et Miyuki avec l’enfant qu’ils ont trouvé. Malgré leur situation, ils tiennent à ce que cette petite fille ne manque de rien. Mais « godfather » contient également le mot « god » (dieu), et sur ce point je suis absolument ravie que le titre n’ai pas été traduit en français ! En effet, durant tout le film, l’action est menée par une sorte de destin. Quoi que les personnages fassent, ils sont protégés des accidents et sont guidés vers leur destination par des événements qui paraissent anodins (se faire virer d’un magasin, apporter leur aide à quelqu’un …). Ce choix de narration pourrait paraître grossier, trop « facile » et attendu, et pourtant ces éléments sont placés avec une telle subtilité qu’ils donnent plutôt l’impression de s’imbriquer comme un puzzle qui amène peu à peu la fin du film.
Pour les spectateurs qui aiment se prendre la tête, trouver une deuxième lecture et embêter tout le monde avec des contre-théories (comme moi ), plusieurs petits indices laissent imaginer que l’histoire n’est peut-être pas si linéaire que ça : et s’il s’était croisé lui-même plus vieux ? En tout cas on peut relever des points communs troublants entre certains personnages, et quand on est du genre à sur-analyser comme moi, on ne peut pas passer à côté. Venant du réalisateur de Paprika et de Millenium Actress, ce ne serait pas si étonnant que cela, et on se laisse donc rapidement prendre au jeu !
En quelques mots, Tokyo Godfathers, c’est une jolie fable pleine de poésie et d’humour. Vous l’aurez compris, outre l’histoire racontée et la narration plutôt classique, j’ai vraiment adhéré au soin apporté aux petits détails auxquels on ne prête pas forcément attention en premier lieu, et qui font pourtant la richesse de ce film.