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Live Report | SOAK au Point Éphémère

Publié le 03 novembre 2015 par Le Limonadier @LeLimonadier

De retour en France après son passage assez confidentiel et plutôt rocambolesque au Carmen, c’est à l’iBoat à Bordeaux et au Point Éphémère à Paris que SOAK est venue, accompagnée d’un groupe cette fois, défendre son premier disque Before We Forgot How to Dream (dont on vous parlait par ici).

La salle parisienne s’est remplie progressivement pendant la première partie assurée par Josin, jeune femme multi-instrumentiste au style James Blakien. Le public s’est massé devant la scène sur laquelle était installé un néon qui traçait en lettres lumineuses le nom de la tête d’affiche. Birdie Monds-Watson du haut de ses 19 ans est montée seule sur scène pour ouvrir son set avec « Shuvels », intense guitare-voix qui a donné le ton. La jeune Irlandaise a enchainé avec une nouvelle chanson qui n’a pas encore de titre, au son plus rock et convaincant, avant d’accueillir son batteur et son guitariste-bassiste-choriste.

Puis, « Blud » et « Garden » ont résonné dans le Point Éphémère accompagnés de chœurs évanescents. Morceaux un peu plus enlevés avec section rythmique et basse. La jeune chanteuse nous fait entrer dans son intimité familiale en douceur. La foule était sous le charme, attentive et enthousiaste. Le groupe a poursuivi avec le single « B a noBody » et son refrain assez entrainant, hymne à la marginalité. L’ambiance s’est faite plus grave, plus introspective, plus intense pour les titres « Wait » et « Hailstones Don’t Hurt », ballades folk oniriques à fleur de peau.

Après les lancinants «but I don’t want to… », Soak a détendu un peu l’atmosphère en introduisant le titre suivant « Reckless Behaviour ». L’inspiration de ce morceau étant les choses idiotes, les bêtises que l’on fait parce qu’on est jeune et pour lesquelles la seule excuse est notre âge. Quelques rires fusent au milieu des applaudissements. Vint ensuite la très jolie « Sea Creatures » et ses touchants « I don’t think they know what love is ». Pour refermer leur set, Soak et ses musiciens ont livré une version presque post-rock de la superbe « Oh Brother », secouant les amplis pour faire monter un final cathartique avant de quitter la scène sous des applaudissements émus et plutôt impressionnés.

De nouveau seule sur scène, Birdie a chanté une seule chanson en rappel. La reprise de Bonnie Raitt « I Can’t Make You Love Me », dépouillée et touchante. Une sacrée leçon d’intensité, comme quoi, la valeur n’attend pas le nombre des années. En sortant, nous étions fort contents d’avoir vu Soak dans de bonnes conditions (bisou le Carmen) parce qu’elle a proposé en live une interprétation subtile qui a confirmé l’architecture mélodique aboutie de son premier album. Un jeune talent à suivre donc.

Mathilde

Mathilde

Chroniqueuse et petites mains des partenariats.
Pop, folk, rock et indies, le tout arrosé d'un Basile Boli bien frais.
Mon Cocktail Préféré : Champomy d'abord ! Puis une bonne bière en bonne compagnie.
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