Maintenant je marche au-dedans de moi
je suis seule inondée d’une pâle clarté légèrement fauve
tant de paysages s’attellent à mes côtés
des arbres nobles puissants se cabrent
dans la plénitude d’avril ou de juillet
des oiseaux se croisent
découpent l’air de leurs yeux aigus
de leur voix fraternelle et apaisante
il y a la mer ou la ville
la même multitude
la multiplication d’appels
de supplications de visages
de disparitions et d’apparitions
maintenant je suis seule à jamais