Le code-barre que vous trouvez apposé sur la plupart des produits du commerce est une version « codée » de chiffres ou/et de lettres. Il est là pour identifier de façon stricte et unique un objet.
Autant notre Ĺ“il peut lire facilement les chiffres et les lettres, qui sont des caractères complexes, autant pour un capteur électronique sans intelligence, des barres et des espaces, c’est plus facile et plus « net » à la lecture.
Voilà pourquoi on l’utilise dès lors qu’on souhaite automatiser et traiter informatiquement le flux de ces objets. D’ailleurs, et cela peut paraître contre-intuitif, les lecteurs de codes-barres lisent en fait les lignes blanches, pas les noires, contrairement à votre habitude de lecteur.
Vous allez me dire : mais c’est composé de quoi un code-barre ?
Grosso modo il y a toujours une « zone de silence » en début et en fin de code-barre, pour que le lecteur sache où il commence et où il finit (une zone « vide » pour nous, blanche, mais comme la machine lit le blanc, pour elle ce n’est pas une zone vide. De plus cette zone est assez large pour que la machine soit sure que c’est un début et une fin).
Ensuite on fait toujours une correspondance entre les séquences de barres, leurs épaisseurs et des caractères alpha-numériques. Cette correspondance, une fois fixée dans une grille ou un tableau, permet facilement de coder, puis de décoder les codes-barres (ben… en utilisant le tableau quoi).
Ce codage, cette correspondance, est faite de sorte que le code-barre puisse se lire dans les deux sens !
Ils possèdent aussi des clés de contrôle (parfois un chiffre à la fin du code-barre), qui permet grâce à un algorithme de vérifier que le code-barre est valide. Par exemple : si vous faites la somme des chiffres de rang pair dans le code-barre, moins les chiffres de rang impair, le résultat de l’opération doit toujours être égal au dernier chiffre du code-barre (je raconte n’importe quoi là, c’est juste pour expliquer le coup de l’algorithme et de la clé de contrôle). Et ce, pour tous les codes-barres du même type – oui car il y a plusieurs types de codes-barres.
Notez que les lecteurs de codes-barres considèrent l’épaisseur des barres relativement les unes par rapport aux autres. En effet comme le lecteur n’est pas toujours à la même distance du code-barre, il ne peut pas (en tout cas pas facilement) lire une épaisseur absolue en millimètres, donc il va plutôt comparer l’épaisseur des barres entre elles.
Je vous disait plus haut qu’il existait plusieurs types de codes-barres, eh bien ici en Europe on utilise le code EAN (European Article Number – Numéro Européen des Articles). Ci-dessous les codes-barres en EAN8 et EAN13, composés respectivement 8 ou 13 chiffres.
La barre noire (ou la « non blanche » pour le capteur), qui représente le 1 binaire,
la barre blanche, qui représente le 0 binaire.
Le premier article officiellement scanné à une caisse, le 26 juin 1974 à Troy – Ohio – USA, est un paquet de chewing-gum « Wrigley’s » dont nous vous avions raconté l’histoire ici.
Ce qui est marrant c’est qu’à l’époque, les fans de théories complotistes chelous s’en sont donnés à cĹ“ur joie en disant qu’il était le symbole du début de l’Apocalypse ! Tout simplement parce que les 3 barres de garde (début, milieu, fin) donnent les codes EAN suivants : début : 101 ; milieu : 01010 ; fin : 1010000… Tadaaaam 101 est contenu dans chacune de ces séquences, or en norme EAN (mais aussi dans la norme américaine), seul le codage du chiffre 6 de notre système décimal contient 101 (en norme EAN « 6 » se note 101111). Donc les 3 barres de garde forment le chiffre de la bêêête diabolique ! Sheytanesque ! 666 ! Mais… mais ce n’est pas tout : il est aussi écrit dans la Bible (plus précisément l’Apocalypse 13) « personne ne pĂťt acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom ».
Du coup certains ont pensé que la fin du monde arrivait, carrément !
Allez pour se détendre après avoir sollicité vos méninges, une petite vidéo bien complotiste (2ème degré) et surtout très marrante ;).