Il semble que les criminels ont adopté une nouvelle technique, inspirée de Daech, pour brouiller les pistes des enquêteurs. Désormais, ils enlèvent leurs victimes, suite à un différend ou dans le cadre d’un règlement de comptes, avant de les assassiner pour, ensuite, les brûler.
Cinq cas sont déjà dénombrés en une semaine. Alerte au nouveau fléau. A El-Bayadh, Djelfa, Oum El-Bouaghi, Aïn Defla et Oran, cinq personnes ont été tuées par armes blanches avant d’êtres brûlées et cachées dans des maisons abandonnées, en l’espace de seulement une semaine.
Le phénomène a pris de l’ampleur. En effet, les criminels semblent recourir à ce nouveau mode de « crime « afin d’ »éliminer » leurs antagonistes et, surtout, pour brouiller les pistes des enquêteurs.
Le dernier crime enregistré remonte au 30 octobre passé dans la wilaya d’El-Bayadh.
Ici, cinq présumés meurtriers ont été arrêtés par les gendarmes de la brigade de R’Kas dans le cadre d’une affaire de meurtre dont a été victime une jeune personne, la nommée H. M, tuée et brûlée et son corps caché dans une maison abandonnée sise dans la commune de R’Kas, a annoncé hier la Gendarmerie nationale.
C’est le 2 novembre dernier, vers les coups de 18h30, que les gendarmes de la brigade de R’Kas (El Bayadh) ont reçu un appel téléphonique d’un citoyen les avisant qu’il venait de découvrir le corps sans vie, complètement calciné, de son frère jeté dans une maison abandonnée. Selon lui, son frère est porté disparu depuis le 30 octobre passé.
Depuis, ses frères ont lancé des recherches afin de le retrouver, en vain. En se déplaçant rapidement sur le lieu signalé, les gendarmes ont effectivement localisé le corps brûlé de la victime, le nommé H. M, dont le dos est complètement calciné. Aussi, les gendarmes ont découvert des traces de violences sur le corps de la victime, dont des blessures causées par plusieurs coups de couteau au niveau de l’abdomen et du thorax.
Les gendarmes de R’Kas ont alors avisé le procureur de la République près la Cour d’El Bayadh. Ils ont également envoyé des prélèvements, entre autres les empreintes de la victime à l’Institut national de criminologie et de criminalistique (INCC) de Bouchaoui afin de déterminer les circonstances du meurtre d’identifier les auteurs de cet horrible acte.
Au cours de leurs investigations, les gendarmes enquêteurs ont identifié l’un des présumés auteurs. Il s’agit du nommé B. Ch, arrêté au centre-ville de R’Kas, dont des blessures sur sa main droite ont été découvertes.
Questionné sur les circonstances de ses blessures, il a déclaré aux gendarmes qu’il a été agressé par un inconnu à son retour à la maison, niant son implication dans le meurtre de H. M. Poussant l’interrogatoire, les gendarmes ont pu faire parler le suspect.
C’est ainsi que B. Ch. a fini par avouer son acte devant les enquêteurs de la brigade de R’Kas. Il a avoué qu’en date du 30 octobre passé, vers les coups de 18h, il a contacté sa victime pour lui proposer d’aller dans une maison abandonnée pour quelques tournées de boissons alcoolisées.
Une fois sur le lieu isolé, une rixe à l’arme blanche a éclaté entre les deux antagonistes suite à un différend, ce qui a provoqué, par la suite, l’irréparable.
B. Ch a porté plusieurs coups de couteau à sa victime, H. M, et ce, au niveau du thorax et de l’abdomen, le tuant sur-le-champ. Quant à lui, il a été atteint par des coups de couteau à la main droite. Quittant le lieu, B. Ch a abandonné le corps sans vie de sa victime, gisant dans une mare de sang. Il s’est dirigé par la suite à l’hôpital d’El Bayadh pour recevoir les premiers soins.
Le lendemain, soit le 1er novembre, le présumé assassin est retourné sur la scène du crime en compagnie de quatre de ses acolytes, avec un bidon rempli d’essence dans le but de brûler le corps de la victime et brouiller, par la même occasion, les pistes des enquêteurs. Suite aux aveux accablants du meurtrier, les gendarmes ont exécuté une perquisition du domicile de l’auteur de ce crime où ils ont découvert le couteau utilisé dans le meurtre de H. M.
Par ailleurs, les gendarmes ont procédé à l’interpellation des quatre acolytes qui ont été tous arrêtés à R’Kas. Les mis en cause ont été présentés devant le procureur de la République et placés sous mandat de dépôt.
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